Part 13

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J'ai roulé pendant peut être 200 bornes puis j'ai pris un Hôtel, j'ai éteint mon téléphone et j'ai passé des journées entières à pleurer, à me morfondre à souffrir de cette trahison. Pendant trois semaines j'ai vécu dans cette chambre d'hôtel j'étais sortie une fois seulement pour faire quelques courses car au bout de quelques jours la douleur de la faim m'était insupportable...

Après une vingtaine de jours je décide de rallumer mon téléphone, j'avais des tas d'appel en absences, Le boulot, La famille et même de Sarah. Elle m'avait envoyait une dizaine de long sms, je ne prend pas la peine de les lire, suppression instantané.

Elle m'avait trahis, il m'avait trahis, ILS m'avaient trahis ! En écoutant la boite vocal noyé dans des messages professionnel, je finis par entendre une petite voix.. celle de ma mère qui me suppliait de rentrer.

C'est comme ça que j'ai atterris chez mes parents sans m'en rendre compte j'avais quitté l'hôtel et conduis jusqu'à chez eux. Ma mère et ma sœur sautèrent à mon coup, et même mon père me pris dans ses bras longuement. Ils étaient tous très ému de mon retour elles pleuraient beaucoup, mon père lui semblait se retenir. Je comprenait pas leur attitude ils devaient tous m'en vouloir, penser que je les avaient salis puis que j'avais fuis mais ils étaient là me regardant avec tristesse et compassion..

Maman : Viens benti viens il faut qu'on parle..

Moi : Mama je suis fatiguée s'il te plais attends demain. S'il te plais mama

Maman : On parlera demain alors... Va dormir ma fille

Je suis machinalement allé retrouver mon ancienne chambre, mon petit lit. Je me surprends à repensais au temps ou je n'étais encore qu'une gamine, ce temps là ou ma seule préoccupation était les livres les études. Ce temps la ou j'étais heureuse.

Pendant la nuit les pleurs d'Imran, mon petit frère m'avaient réveillait il avait fait un cauchemar, je le pris alors contre moi dans mon lit et toute la nuit il dormit dans mes bras. Le pauvre n'avait pas du comprendre ma présence soudaine, après des long mois d'absences j'étais la à le serrer dans mes bras..

Lorsqu'il s'était endormis je n'étais pas encore arrivé chez moi et c'est au milieu de la nuit qu'il me retrouve devant lui a le prendre dans mes bras.. Mon petit chérie m'avait beaucoup manqué. J'exprimais également énormément de remords face à Leila ma petite sœur mon trésor je l'avais délaissé, trop occupé à me morfondre sur mon sort, trop occupée à être égoïste je l'avais laissée de coté.

Qu'est-ce que j'étais devenue, je n'avais pas su garder mon mari en plus d'avoir était une mauvaise épouse, j'étais devenue une mauvaise fille, une mauvaise sœur. Ma valeur d'exemple auprès des miens n'était aujourd'hui qu'un souvenir poussiéreux..

Le matin je me réveille après des nuits d'insomnies j'avais enfin pu dormir quelques heures.. A la cuisine je retrouve ma mère assise avec son café, j'ai l'impression qu'elle m'attendait.

Moi : Sbah el Kheir

Elle : Sbah el nour, ça va ?

Moi : El hamdu Lilah maman tu sais je...

Elle : Je sais.. Viens assieds toi.

Je m'assoie donc en face d'elle, pour la première fois de ma vie, je ressens un mal aise face à mère. Pour la première fois on a du mal à trouver les mots, je sais qu'elle a des choses à me dire mais son regard en dis long. Elle n'ose pas, elle ne sait pas comment m'aborder comment s'y prendre avec moi et cela me trouble, j'en souffre énormément.

Comment j'en étais arrivée là, jeune femme mariée j'avais quitté cette maison faisant honneur à ceux qui m'avaient élevé, faisant la fierté de ceux qui m'avaient éduqué et aujourd'hui ma mère ne trouve plus les mot face à moi ? Son bébé, son enfant, la chair de sa chair ? Celle qu'elle a bercé de ses bras. Mais qui je suis pour procurer ce mal aise, ce mal des mots à celle qui m' engendré ? Qu'est-ce que j'avais fais ?

Derrière elle j'aperçois mon visage dans le reflet de la fenêtre de la cuisine.. J'avais perdu tout ce qui faisait de moi une femme. La maigreur avait creusait mes formes, mes joue avait perdu leur couleur, de profondes cernes soulignaient le vide qui habitait mes yeux. Et mes cheveux eux tirés à l'arrière manquait cruellement de soin d'éclat, de brillance moi qui aimais tant m'en occuper. J'avais à peine 24 ans et j'en paraissais 40 pourtant même pour quelqu'un qui avait l'apparence d'une quadragénaire je n'avais plus une once de féminité.

Samir m'avait déféminisé.

Ma mère : Dounya.. Est-ce que tu l'aime ton mari ?

Quelle question maman ? Quelle réponse attends-tu de moi ? Pour être sincère je ne crois pas qu'on peut appeler ça de l'amour. Non ça n'était pas de l'amour c'était bien plus fort. Ca me faisait mal, je l'aimais tellement que même si il était le fruit de mon amour c'était aussi le noyeau de ma souffrance. Comme un feu ardent je brûlais pour lui et comme tout brasier je me consumais ainsi. Je m'éteignais d'amour pour Lui.

Une larme perle sur ma joue et acquiesce sans oser la regarder.

Moi : Oui.

J'entends le bruit d'une petite respiration qu'on étouffe, c'est le son d'un sanglot je relève ma tête et aperçois le visage de ma mère noyé dans les larmes..

Moi : Maman qu'est-ce que...

Elle : Il est malade Dounya...

Elle explose en sanglot ?

Moi : Quoi ? Mais qui ?

Non ça ne peut pas être lui, pas Samir, c'était juste une chute il avait dit.. Il m'avait dit juste une chute, l'opération ne pouvait pas avoir autant mal tourné !

Elle : Samir

Je me lève d'un seule coup !

Moi : Mais c'est rien c'est juste une infection ça va s'arranger

Je ne croyais pas à mes propres mots..

Ma mère se lève me prends dans ses bras avant de m'annoncer :

Elle : Il a un cancer

Je suis prise de panique me voilà en crise. Je cris. Je Pleure. Je suffoque. Je tombe. Je l'aime...

Ma mère essaye de me relever elle appelle Leïla au début, elles peinent toutes deux à me soulever je refuse de me lever ça serait affronter la réalité. Je tire mes cheveux je frappe le sol.. Ma peine disparaît je n'éprouve que de la colère je n'ai pas le temps d'avoir mal, de réaliser ou d'être triste je suis juste en colère. Une haine immense me saisit comme une vague qui s'abat sur moi et dans ce tsunami de violence voilà que je me lève d'un seul bon je les repousse je ne veux pas entendre leur cris leur pleures, je veux juste mes clés de voiture.

Plus de notion du temps, des troue noir me frappe je ne sais même pas comment je suis arrivée. J'ouvre la portière me hâtant jusqu'à l'immeuble. J'étais frappée de folie, la plus petite part de rationalité m'avait quitter depuis que ce mot, cette chimère avait été prononcer :

C a n c e r

Je frappe à la porte, je hurle son prénom. Je cogne cette putain de porte qui refuse de s'ouvrir. Je n'ai même pas les clés. Je Hurle son prénom, frappe, cogne encore et encore sans succès mais je n'abandonne pas et continue frénétiquement de toquer. Je sais qu'il va ouvrir , sûrement il rira de mon état avant de me donner une explication bien rationnelle à tout ça. Le boucan est tel qu'un voisin fini par sortir me regardant avec peur et inquitude..

Il ne doit pas bien saisir, bien sure qu'il me connaissait j'avais habité ici pendant des mois, avant de disparaître et me voilà de nouveau devant lui à hurler le prénom de celui qui est sensé être mon mari.

Le voisin : Madame il est pas la depuis quelques jours

Moi : Quoi ?

Je continuais de frapper hystériquement contre la porte avant de le fixer.

Le : Ils l'ont emmené... les pompiers.

Encore un troue noir, et me voilà devant l'hôpital ou travaille Sarah, j'ai même pas pensé à l'appeler. J'appelle encore et encore sans sucées.

Je fonce à l'accueil apparemment elle serait en consultation puis j'ai une idée qui me vient à l'esprit.

Moi : Je pourrai avoir le numéro de chambre de monsieur *********

Standardiste : 7 ème étage couloir B chambre 14

Troue noir encore... Je me retrouve à gravir des centaines d'escaliers surement n'ai-je pas eu la patience d'attendre l'ascenseur. Je perde toute logique, toute intelligence, je perd la tête. Tu fais fais perdre la tête...

Je longe le couloir, je suis essoufflé par les efforts que je viens d'engager mais la peur soudain me ralentit d'autant plus. Je n'ose plus marcher... J'avance lentement vers cette chambre 14

J'avance.. Chambre 9... Je me rappel de ce jours là au parc animalier notre première sortie de couple marié, à ce moment là j'ignorais encore tout de toi mais déjà mes sentiments s'installaient.

Chambre 10... Et tout ces matins ou mes cheveux se coinçaient sous ton bras, je ressens encore le bon que mon cœur faisait à chaque fois que tu ouvrais grand les yeux

Chambre 11... Ce pendentif que je porte encore aujourd'hui cette petite biche auquel t'aimais me comparer.

Chambre 12.. Je m'arrête j'ai besoin de respirer un peu, de reprendre mes esprit. J'ai besoin de me reconnecter à la réalité. J'ai envie de faire demi tour de m'enfuir, je ne veux pas la voir, je ne peux pas la voir.. Cette réalité qui m'oppresse tant qu'elle me coupe le souffle..

Chambre 13... J'inspire un grand coup encore quelques pas et j'y serai...

Chambre 14 BismiLlah J'inspire un grand coup récite quelques sourates en vrac pour m'apaiser. J'attends quelques secondes peut être des minutes je ne sais pas. Mais j'ai peur, je suis terrorisée à l'idée de toquer mais trop tard sans me rendre compte c'est ce que je viens de faire.

Soudain la porte s'ouvre. Un teint pâle, une mine triste, amaigris et cerné pourtant c'est bien lui c'est Samir. Je le regarde et je tombe.

Et je tombe pour toi, pour notre amour que mes petites jambes ne peuvent plus supporter,

Et je tombe pour toi, mes genoux fléchissent pour cette peine que mes épaule ne peuvent plus soulever,

Et je tombe pour toi, pour la souffrance que mon esprit ne peut plus endurer

Et je tombe pour toi, pour cette passion que mon cœur ne peux plus encaisser.

Et je tombe ! Et je tombe ! Et je tombe ! La chute est trop longue j'espère que l'impact sera fatal je ne veux plus me lever si ce n'est pas par ta main que je serai relever.

A genoux sur le sol mes larmes ne cesse de couler, je crois que Samir lui était en état de choque. Pour la première fois il semble pris au dépourvus ne sachant comment agir.

Puis à ma grande surprise il me relève d'un coup me saisissant par les épaules et me secoue.

Lui : T'as tout gâcher , putain mais t'as tout niqué !! Tu devais pas savoir, t'es t'es pas pour moi !

Moi : Alors y'a jamais eu de Anaëlle, ni de Sarah ??

Je savais même plus ce que je racontais

Lui : Putain mais Dounya y'a toujours eu que toi !!! Mais tu vois bien je peux pas assumer tout ça Dounya....

Il se calme

Lui : Dounya... j'ai plus trop de temps devant moi.

J'explose encore une fois en sanglot et je pleure dans ses bras, je pleure pendant des heures entières sans m'arrêter une fois calmé je m'allonge avec lui dans ce lit d'hôpital qui me rappelle encore une fois à la triste réalité..

Lui : Je l'ai su après la Khotba.. Je voulais pas que tu m'aime je voulais pas que tu souffre alors j'me suis inventer un rôle d'insensible. Un rôle de connard pour que tu me quitte mais malgré tout dès fois je craquais et j'avais de plus en plus de mal a être avec toi sans pouvoir être moi même alors je devenais encore plus mauvais.. Un jour mon dossier a était transféré a cet hôpital par ce qu'un meilleur spécialiste allait s'occuper de moi, je voulais pas c'était trop risqué mais j'avais pas le choix. Et le mektoub à fait que Sarah est tomber sur mon dossier je sais pas comment. Je lui ai tout avouer mais je lui ai jurer que si elle essayait juste une fois de tout te révéler elle pouvait direSalem à votre amitié. Donc quand elle a essayer de te le dire je t'ai dis que c'est elle que je voulais et elle est rentrée dans mon jeu par ce que c'était mieux pou toi.. Et t'es partis t'as disparu tout ce temps et moi je devenais fou, j'ai tout expliqué a tes parents je t'ai chercher je passais ma nuit a appeler des numéros aller à des hôtel demander si t'y étais.. Jusqu'à que je fasse un mal aise et j'ai pas eu d'autre choix que de me retrouver là..

Je le serrer fort et lui aussi je ne savais plus quoi dire quoi faire, j'étais profondément triste et désemparée..

Moi : Peu de temps.... ça veut dire combien Samir ?

Lui :....

Chronique Ah si j'avais su...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant