Part 14

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Et c'est la partie finale...


Partie 14

Elle me regardais avec ses grand yeux si expressifs, ses grands yeux couleur chocolat.

« Et... Et après ? » me dit-elle la voix vacillante.

« Laisse moi terminer Ibtissam ».

Moi : Ca veut dire combien de temps Samir ?

Lui : Ca veut dire 1 an maximum..

Je saisis alors sa main avec la mienne.. Qu'est-ce que c'était qu'une année ? Quartes trimestres, deux semestres. Une année c'était douze mois, c'était un hiver, un automne, un printemps et un été. Un an c'était 365 jours que je voulais passer auprès de toi. Je veux profiter des huit mille sept cent soixante-cinq prochaines heures avec toi, je veux savourer les cinq cent vingt-cinq mille six cents minutes qui te reste ma main dans la tienne, je te veux pour moi lors de tes trente et un millions cinq cent cinquante-six mille neuf cent vingt-six derrière secondes....

Je réalisais alors que le temps nous manquait, que nous en avions déjà perdu assez, que pleurer ne serait que gaspiller ce précieux temps qu'il nous restait.

Je serrai sa main de plus en plus et lui de même avec la mienne. J'ai rassemblé dans une prise de souffle tout mon courage avant de lui dire.

Moi : C'est un an qu'on passera ensemble alors.

Et pour la première fois sous mes yeux j'aperçus une larme rouler le long de son visage.. Il l'essuya rapidement et me regarda tendrement.

Lui : Al Hamdu Lilah

Je le regarde avec incompréhension

Lui : Je remercie Allah pour le temps qu'il me reste et je le remercie surtout pour la femme qu'il m'a donnait. Dounya wAllah je t'aime...Et ça a été une torture de te le cacher.

Malgré le drame que je vivais, malgré la tristesse incommensurable qui me tourmentais je me surpris alors à sourire. Je devais accepter le destin, je devais me contenter de ce mektoub qu'Allah m'avait donné et Le remercier de me laisser toute une année à passer avec mon mari.. Cet époux qui venait de me dire qu'il m'aimait.

Cet homme qui n'avait pas hésité à prendre sur lui, à sacrifier son bonheur pour moi. Ce Samir qui avait préféré passer ses derniers instant seul loin de tous plutôt que de faire souffrir ceux qu'il aimait. Mon Samir qui avait préféré me laisser de lui l'image d'un homme dégoutant, d'un connard qui ne méritait en rien mon amour plutôt que de me faire souffrir. Je remercie Allah d'avoir pu découvrir la vérité, de me le laisser envie encore quelques temps. Je remercie Allah exalté soit-Il d'avoir mis sur mon chemin un époux comme Samir qui était prêt à disparaître qui comptait fuir sa vie plutôt que de me voir pâtir de sa maladie.

Quelques jours passent et Samir sort de l'hôpital. On retrouve notre appartement, notre chez nous, on se contente d'être heureux d'être ensemble chacun reprends ses habitudes, chaque matin mes cheveux se retrouve coincé sous son bras et lorsque que je les enlève c'est un mari souriant qui me prends dans ses bras.

Les jours passent et notre amour ne cesse de grandir, j'essaie de profiter de chaque instant, mais je porte en moi cette angoisse, cette peur qu'a tout moment tout peut s'arrêter, je souffre déjà de son absence mais je me tais et pris Allah chaque jour pour lui et pour moi..

Pendant longtemps Samir refusait tout rapport peur de laisser derrière lui, un enfant à moitié orphelin mais ce qui devait arriver arriva.. Après tout nous ne sommes que des humains..

Il ne devait lui rester seulement qu'une seule année.. Pourtant au bout de deux ans il respirait encore la santé certes quelques séjour hospitaliers venait noircir le tableau mais je vivais un conte de fée... Rares étaient nos disputes chacun de nous deux y mettait du sien car un jour sans se parler était une journée de gaspiller face à notre course contre le temps.

Chronique Ah si j'avais su...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant