Chapitre 13

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Pour une sorcière qui volait sur un balai bizarrement Ved'ma refusait de prendre l'avion, cela la paniquait bien plus que de monter un dragon. Sortant de l'aéroport (où ils venaient de se téléporter), Bucky agrippa fermement la taille de sa copine, sa veste en cuire sur les épaules il analysa la partie droite de la pièce. De son côté Ved'ma scrutait la gauche à la recherche d'un danger ou de Sam, il devait les retrouver ici pour les ramener à Delacroix.

— À dix heures sergent, nota-t-elle.

Sans bagage, si ce n'est le vieux sac de perles d'Hermione, ils slalomèrent parmi la foule pour trouver leur camarade.

— Salut les amoureux ! Comment était le vol ?

— Je ne monte pas dans un de ces engins de tortures, remarqua Ved'ma.

— Pouah tu l'as bien fait pour la mission.

— Voyage long, siège désagréable, service médiocre, beaucoup trop d'altitude. Non merci, je préfère nos portoloins.

— Comment tu vas Sam ? l'interrogea plutôt Bucky.

— Ça va, Sarah est excitée comme une puce à l'idée de vous revoir. Tout le quartier aussi d'ailleurs, les gosses vont êtres déguisés, vous allez voir ça va être super chouette ! Alors comment se passe la colocation les tourteraux ? Pas trop fatiguée Mione ?

— Tu parles ! Elle est insatiable, ricana Bucky. Outch poupée, tu oses me frapper ? Mon cœur saigne...

Hermione leva les yeux aux ciels, plus amusée qu'agacée par le comportement des deux hommes.

— Allons vite retrouver Sarah, je ne supporterai pas vos deux humours ensemble plus d'une heure.

— T'entends ça Buck on arrive à l'ennuyer en moins de cinq minutes, ça c'est du super pouvoir !

Dans la voiture de Sam, Hermione se plaça sur le siège avant, contrôlant la radio elle réussit à brancher son téléphone portable en Bluetooth et chantonnait quelques chansons françaises.

— Euh... Qu'est-ce qu'elle chante là ? demanda Sam ne comprenant évidemment pas tout.

Toute timidité envolée la brune chantait réellement les paroles quelque peu obscènes d'un groupe qu'elle appréciait. Bucky se gratta le nez, tourna la tête vers la fenêtre, et essaya de ne pas montrer à quel point entendre sa petite amie chanter comme une casserole lui donnait des idées perverses.

— Buuuuck ? C'est quoi cette chanson ?

— Tu demanderas à un traducteur, grinça-t-il.

Oui, mon rêve, ma chérie. C'est d'me perdre dans tes yeux bleus. D'être en vie, d'être amoureux. De s'en aller un peu. Alors va t'faire enculer, va bien t'faire enculer, salope ! Oui, va t'faire enculer, va bien t'faire enculer, connard !

Ved'ma rassure-moi tu n'écoutais pas ça en Angleterre...

— Seulement quand les petits étaient couchés, lui apprit-elle.

Bucky relâcha le souffle de soulagement qu'il retenait depuis trois minutes, s'attirant le regard curieux de Sam à travers le rétroviseur. Heureusement il n'eut pas besoin de s'expliquer, Hermione changea de registre à son plus grand bonheur et passa de vieilles chansons qu'il écoutait déjà durant son adolescence.

— Putain mais c'est quoi cette playlist Mione ? T'as pas un bon vieux rock des années 80 à nous proposer ? Je vais mourir moi avec un truc pareil.

— Cesse d'être aussi dramatique Sam ! Ce n'est que de la musique.

— Qui a le même âge que Buck ! Tu vas pas me dire que tu écoutais ça avant de le rencontrer ?

À la vue de son regard noir, Sam comprit que oui elle écoutait d'ors et déjà Frank Sinatra avant, et que non Hermione ne changerait pas sa playlist pour ses beaux yeux. L'homme soupira, dépité et se demanda ce que diable il avait fait dans une vie antérieure pour devoir supporter cette super-sorcière particulièrement aimable avant neuf heures du matin.

La sorcière et le soldat d'hiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant