Chapitre 10

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Hermione aimait voir le quai animé dès le matin, les gens riaient, discutaient, tout le monde se connaissait ici. Delacroix était une ville formidable. Tous ses habitants se moquaient de savoir si elle se transformait en loup à la pleine lune, soulevait des camions à une seule main ou prévoyait de séquestrer son « mari » dès qu'il reviendrait.

— Mme Barnes pouvez-vous venir un instant ? l'appela le vieux Carlos en tentant de décharger une grosse machine d'une tonne et demi de son camion.

— Ne bougez pas Carlos, je m'en occupe, n'allez pas aggraver votre hernie discale !

Deux semaines, en deux semaines la sorcière cessa de rappeler son nom à tous ces pauvres. Au départ seule Mme Nilborn l'appelait ainsi, puis de fil en aiguille toute la ville crû qu'Hermione ne s'appelait non pas Granger mais Barnes. La nouvelle s'était ébruitée comme une traînée de poudre. Sam ne cessait de se moquer d'elle depuis qu'il avait entendu ses voisins la saluer ainsi.

— Merci ma petite c'est très gentil à vous, la remercia Carlos.

— Appelez-moi Hermione.

— Hey Carlos je peux t'emprunter Mme Barnes un moment ? demanda soudain Sam arrivant en courant, son téléphone en main.

Le vieux Carlos rit et les laissa, la sorcière se retourna vers son ami le visage soudain grave elle déduit :

— Karly ?

— Ouai, elle va attaquer le CMR pendant le vote de la loi sur le rapatriement. Faut qu'on aille à New York tout de suite. J'ai déjà prévenu Bucky.

— Je vais préparer mes affaires.

Ils marchèrent sans rien dire quelques minutes, jusqu'à ce que Sam n'ouvre sa grande bouche avec un grand sourire amusé.

— Alors ça fais quoi d'être mariée ? la taquina-t-il.

— C'est juste un énorme quiproquo...

— Un quiproquo qui t'arrange bien avoue-le, j'ai hâte de voir la tête de Buck lorsqu'il entendra les gens t'appeler par son nom.

Cet abruti éclata de rire et Hermione secoua la tête de droite à gauche, amusée malgré elle des âneries du nouveau Captain America. Rapidement la sorcière prépara ses affaires et salua Cas, AJ et Sarah, elle comptait créer un portoloin pour arriver à New York le plus tôt possible donc ils n'avaient pas besoin d'attendre le prochain avion.

Vêtue d'une de ses tenues de mercenaire, noir avec des reliures dorés, de cuire, et un nombre de couteau incalculable caché un peu partout sur elle (dont une bonne partie faisait partie de son jolie bouquet de vibranium), Hermione eut le temps de boire un thé avant de s'impatienter. Sam ne descendait toujours pas et elle avait hâte d'en finir avec les Flags Smasheur, elle monta alors chercher son collègue à l'étage. Elle le trouva devant son nouveau costume, complètement abasourdi.

— Prêt à partir Captain Pigeon ? l'interpella-t-elle à la porte.

— Et toi louve du dimanche ? la piqua-t-il en retour.

— J'ai grandis dans une guerre, ce n'est pas une gamine au sens capillaire inexistant qui va me faire peur.

La fille haussa les épaules, se contentant d'attraper le bouclier américain et lui lancer sans force. Heureusement car déjà ainsi Sam eut le souffle coupé en rattrapant son arme.

— C'est l'hôpital qui se fout de la charité, tu t'es regardée dans un miroir récemment ?

— Tu veux qu'on parle de ton crâne chauve ?

— Je suis pas chauve ! s'insurgea-t-il.

— ... Si tu le dis.

— Saraaaaah, Mione elle m'embête ! geignit l'homme assez fort pour que sa jeune sœur l'entende du rez-de-chaussée.

La sorcière et le soldat d'hiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant