Chapitre 14

67 7 0
                                    

S'il y a bien une chose pour laquelle Bucky remerciait les cieux tous les matins c'était bien de pouvoir se réveiller en tenant Ved'ma dans ses bras. Ce matin là, le brun se réveilla la tête dans le brouillard, ouvrant les yeux il s'aperçut de l'absence de sa sorcière sur lui et chercha sa présence sur le matelas de sa main de chaire. Un grognement s'échappa de ses lèvres : le lit était froid et Hermione introuvable.

Normal, se souvient-il, aujourd'hui avait lieu le procès des Potter et elle avait insisté pour y aller seule. Seule avec Sev car le petit garçon avait obligation d'y assister.

Se redressant et râlant toujours, Bucky détermina enfin la source de son réveil : un ado aux cheveux bleu bien déterminé à ne pas s'ennuyer. Teddy le regardait dormir, telle l'étrange habitude qu'il avait gardé de son enfance. C'était flippant.

— Je m'ennuis, annonça-t-il.

— Il est quelle heure ?

— Dix heures et demie. On fait quoi aujourd'hui Tonton Bucky ? Mam's et Sev sont pas prêts de rentrer.

— Je sais pas.

— J'ai faim.

— Tu as tout le temps faim louveteau. Aller déguerpit que je puisse m'habiller.

— Pas tout en noir alors ! On dirait un vampire.

En toute réponse, Bucky lança son t-shirt à la tête du gosse qui s'en alla en ricanant. Teddy avait tant grandit en cinq ans, le super-soldat le revoyait encore courir après les chèvres au Wakanda, avec cinquante centimètre de moins et un contrôle de ses pouvoirs approximatifs. Aujourd'hui le garçon mesurait près d'un mètre quatre-vingt, réussissait à garder le contrôle sur sa métamorphomagie et avait une petite amie... Bucky se prit un sacré coup de vieux.

Habillé, l'homme rejoignit l'ado dans le salon. Pas qu'il puisse être autre part, son appartement ici à New York était très étroit pour quatre personnes.

— Alors qu'est-ce que tu veux manger gamin ?

— Un truc pas brûlé ?

— Ça devrait pouvoir se faire...

— Attend je t'aide ! À deux on à moins de chance d'avoir une intoxication alimentaire.

Intoxication alimentaire peut-être pas, mais jamais Bucky n'aurait dû accepter l'aide du gamin. En une heure de temps sa cuisine devient un chantier phénoménal et s'il fut fière de ses progrès en la matière durant ses six mois de solitude, Bucky constata amèrement que cela ne suffisait pas à palier la maladresse d'Edward !

— Euh...

Ce fut les seuls mots qui sortirent de sa bouche lorsque la plaque de cuisson prit feu.

— Pardon, pardon ! Je suis désolé Oncle Bucky, attend je vais essayer d'endiguer ça !

— Non atten...

Trop tard. Edward sortit sa baguette à une vitesse ahurissante et s'il réussit à en inspirer le feu, l'ensemble du mobilier de cuisine devient rose.

— Louveteau, grogna Bucky.

— Mais ils sont beaux tes meubles regarde ! Ça attire la lumière.

Dans sa précipitation la magie de Ted agit instinctivement, alors certes il sauva l'appartement d'un incendie mais en attendant la pauvre cuisine en payait les frais. Lorsque les deux garçons furent enfin devant leur petit déjeuné, dehors, dans un café, loin de la cuisine et de l'odeur de brûlé, la serveuse vient pour leur commande.

— Deux café, noirs sans sucre, trois assiettes d'œuf brouillés et un croissant. Tu prends quoi gamin ?

— Un chocolat chaud, deux assiettes d'œufs brouillés, du bacon, un éclair et un bol de fruit s'il vous plaît !

La sorcière et le soldat d'hiverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant