Chapitre 4

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Je lâche finalement quelques larmes. Je ne m'attendais pas à ce que le tatoué soit capable de me torturer aussi longtemps. Je suis persuadé que ma peau est lacérée comme jamais.

— C'est satisfaisant

Il lâche le fouet avant d'attraper un flocon et un mouchoir. Il s'approche de mon visage et tapote mes pommettes humides avec le tissu.

— Pourquoi tout ça ?

Je lui demande une fois qu'il a défait les chaînes qui maintenaient mes poignets et mes chevilles. Je m'effondre au sol de douleur.

— De un, tu n'as pas réussi à me plaire lorsque je t'ai pris le menton. De deux, je voulais te punir d'avoir attaqué directement le vieillard. Il fallait qu'il te touche d'abord. De trois, j'aimerais que tu nous rejoignes

— Rejoindre quoi ?

Faire semblant de ne rien savoir.

— Connais-tu les Stray Kings ?

Oui.

— Non

— Nous sommes l'une des plus grandes mafias dans Séoul, voir de la Corée entière

— Pourquoi moi ?

— Tu défends tes valeurs. Tu es impassible. Il t'a fallu presque 5 heures de tortures intenses pour que tu lâches des larmes. Même moi, j'aurais tenu moins longtemps alors que j'adore être torturé

— Seulement pour ça ?

— Je vois un potentiel, un gros potentiel en toi. Tu peux faire quelque chose de grand, très grand, voire gigantesque

J'ai quasiment réussi à rejoindre la mafia.

— Et si j'accepte, je gagne quoi en retour ?

— La liberté d'être un criminel. Tu auras juste des missions

— Je veux de l'argent

— Non

— Pas d'argent, pas de mafia

— Et pourquoi je devrais accepter ?

— Parce que j'ai vos clés

Je lui montre son trousseau sous son regard surpris.

— Je me demande quelle est la clef la plus importante. Peut-être celle-là ou celle-là ou celle-ci. Je devrais peut-être toutes les avalées, non ?

— Combien ?

— Beaucoup, cet argent, j'en ai réellement besoin

Pour le coup, ce n'est pas un mensonge.

— Explique-moi

— Mes parents ont développé des maladies graves. Je ne travaille pas, ils ne travaillent plus, ils ont besoin de leurs traitements. Je ne veux pas les perdre.

Ceci n'est pas un mensonge pour attiser la pitié du mafieux mais juste la triste réalité qu'éprouve mes parents bien-aimés. Le seul mensonge, c'est le travail même si j'ai commencé il y a seulement trois mois.

— Je vais y réfléchir, reviens demain soir et dis bien que tu viens pour la pavlova. Ramène de la pavlova au citron

Pourquoi de la pavlova au citron ? Je ne sais pas.

— Rends-moi juste mes clefs et je te libère

Je lui tends le trousseau. Il est bizarre. Je me relève, le salue et part. Je passe devant Jennie, trop occupée avec ses clients.

Le Serpent『Minsung』Où les histoires vivent. Découvrez maintenant