Le destin - Tome 2

Chapitre 18 - ⭐️⭐️

J'espère vraiment que ce n'est pas trop tard. Je me dépêche de courir pour me rendre à l'église et suivre les conseils de mes amis. J'arrive à l'église, je me dépêche de me garer. Je descends de la voiture et j'allume une cigarette pour m'aider à gérer mon stress. En trois minutes, je l'ai déjà fumée. J'entends la musique, Charlene est déjà rentrée. J'espère que ce n'est pas trop tard. Je monte les escaliers et j'ouvre la porte rapidement. Tous les regards se tournent vers moi. Pierre et Charlene me regardent. Pierre a un air perplexe et Charlene un regard glacial où je serais morte si elle avait des mitraillettes à la place des yeux. Je marche dans l'allée. Je sens que tout le monde chuchote, je peux voir les regards joyeux des filles.

- Qu'est-ce que tu fais ici ? Me demande Charlene.

- Je viens empêcher Pierre de faire une énorme erreur, dis-je en le regardant droit dans les yeux.

- C'est trop tard Hope, tu as laissé passer ta chance, c'est moi qui vais épouser Pierre que ça te plaise ou non.

- Pierre, je t'en prie, ne l'épouse pas.

- Pour qui te prends-tu ? Me demande l'autre pouf.

- Laisse-la parler Charlene, intervient Pierre.

- Je sais que toi et moi c'est compliqué, qu'il y aura toujours des personnes pour nous séparer. Je ne pensais jamais te revoir après toutes ces années, mais le destin en a décidé autrement. Je regarde autour de moi, tous les regards sont fixés sur moi. Il y a une chose que j'ai comprise récemment, c'est qu'il ne faut jamais abandonner la personne qu'on aime. Nous nous connaissons depuis notre tendre enfance, nous nous connaissons par cœur, nous avons été séparés à cause du passé. Je n'aurais jamais dû accepter cette décision, nous avons préféré fuir plutôt que de nous battre. Sans la présence de ma fille et de ma famille, j'ai sombré ces cinq dernières années sans toi, je n'arrivais plus à dormir, plus à manger. J'étais au fond du gouffre. Puis grâce à Lucie, nos chemins se sont retrouvés. Tu as une relation avec ma fille que personne d'autre n'a réussi à avoir jusqu'à présent. Je pensais ne pas vouloir d'homme dans ma vie pour son bonheur. Mais mon bonheur à moi, c'est toi... je commence à pleurer. Tu m'as demandé la dernière fois de te dire ces trois petits mots, ces sept lettres et je me suis interdit de te les dire parce que tu allais te marier. Mais maintenant je suis prête à le faire, Pierre je t'aime. Je t'aime comme jamais je n'ai pu aimer quelqu'un d'autre, je t'aime du plus profond de mon cœur. Alors si tu décides de te marier, je disparaitrai de ta vie car je n'aurai pas la force de partager ton bonheur si tu le désires avec une autre personne. Je sais qu'aucun autre homme que toi ne pourra me rendre heureuse ou accepter ma fille comme tu le fais. Comme... hésitais-je, comme tu le fais. Tu m'as dit qu'une seule personne pourrait changer ton mariage, c'est moi alors je te demande. Pierre, ne l'épouse pas, ne tire pas un trait définitif sur nous. Allons de l'avant, battons-nous pour notre amour. Ne l'épouse pas Pierre, ne m'abandonne pas... je t'en supplie. Je t'aime tant.

Je me sens un peu essoufflée, je jette un regard aux filles qui affichent de larges sourires. Et là, je distingue même Julien. J'hésite à croiser le regard de Pierre. Il reste silencieux.

- Allez, dis quelque chose, s'il te plaît... lui dis-je enfin.

Après plusieurs minutes sans réponse, je finis par avouer :

- Je n'aurais jamais dû venir, je suis vraiment désolée, avouai-je.

Je m'échappe en courant de l'église, incrédule qu'il n'ait pas trouvé les mots pour me répondre. J'entends les filles crier mon nom. Tout ce que je veux maintenant, c'est me cacher et disparaître loin d'ici. Arrivée à ma voiture et sur le point de l'ouvrir, j'entends quelqu'un m'appeler par mon prénom. Je me retourne.

- C'est toi qui m'a empêché de faire une énorme bêtise, ne t'en va pas.

- Pierre ?

Il arrive essoufflé vers moi et pose ses mains sur mes joues avant de m'embrasser passionnément. Je me blottis contre lui. Nos langues se rencontrent.

- Qu'est-ce que ça signifie ? demandai-je à nouveau à bout de souffle.

- Ça veut dire que tu es la seule femme que j'ai jamais aimée, j'ai attendu jusqu'à la dernière minute que tu arrives. Je ne veux plus être séparé de toi bébé, dit-il en m'embrassant. Je veux être là pour toi, je ne veux plus m'endormir sans tes bras autour de moi, je ne veux plus qu'on soit séparés. La seule femme à qui je dirai oui un jour, c'est toi Hope Marshall. Toi et personne d'autre.

- Mais Charlene?

- Je suis désolé pour elle mais je ne peux pas te laisser filer une fois de plus, je t'ai toujours aimée et pensais que Charlene pourrait m'aider à t'oublier mais c'est impossible. Tu fais partie intégrante de moi et je te veux près de moi pour toujours.

- Je t'aime tellement, murmurai-je les yeux embués.

- Et moi aussi je t'aimerai pour le restant de mes jours, je t'aime.

Nous nous embrassons encore une fois; pour la première fois depuis des années, je me sens heureuse grâce à lui. complètement heureuse!