CHAPITRE 15 : Une fois l'euphorie passée

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Matthis
Samedi 19 août 2023, 11h25
Heure locale

Je suis juste allé faire un tour autour de la maison, et je reviens avec la sensation d'avoir couru un marathon. J'ai tellement chaud et je transpire de chaque cellule de mon corps. La sensation de l'eau glacée sur mes dents me fait reprendre mes esprits et mes yeux se posent par automatisme sur Maxime, assis sur le canapé. Il est sur son téléphone. Faut vraiment que je lui parle. Ca fait trois jours que je me dis ça. Je vais dehors avec les garçons. Je m'installe sur un transat à côté d'Elian, sur son téléphone, lui aussi. Nicolas et Sidjil sont dans la piscine en train de faire les cons. Ce dernier me regarde encore de travers, mais moins que la dernière fois. Je sais pas quoi faire, alors je regarde juste dans le vide, surtout parce que j'ai oublié mon téléphone dedans et que j'ai la flemme d'aller le chercher. Elian se tourne vers moi.

— Alors, comment il va mon gay préféré ?

Je soupire.

— Putain ça fait cinquante fois que je le dis, je suis bi Elian, bi. Merde !

— Oui bon c'est pareil. Alors ?

— Non c'est pas pareil. Bref, c'est pas le sujet. Non en vrai ça va mais j'arrive toujours pas à réaliser. J'ai l'impression que c'est pas réel.

— Bah crois-moi que si, on vous a tous vus, faut dire qu'on voyait que vous. Et d'ailleurs, tu devrais lui parler pour que vous clarifiez les choses.

— Je sais. Mais le truc, c'est que j'ai un peu peur, je lui avoue.

Elian affiche un air exaspéré.

—Mais sérieux comment tu peux avoir peur ? Le mec est littéralement collé à toi toute la journée, dès que t'es pas là, il a que ton prénom à la bouche. Matthis par -i, Matthis par-là. Je te jure, même moi je commence à avoir envie de l'étrangler. Vraiment mettez-vous ensemble, comme ça il pourra te parler non-stop toute la journée si tu veux.

Je pouffe légèrement a sa dernière phrase.

— Tu sais quoi, comme je suis motivé, j'vais le faire maintenant sinon je vais jamais le faire.

Bon en vrai j'ai un peu menti, je suis tétanisé par le stress. Mais c'est décidé, qu'il le veuille ou non. De toute façon fallait bien que ça arrive un jour, j'ai pas trop le choix.

Il est toujours dans la même position qu'il y a dix minutes et je suis bien obligé de m'arrêter pour le regarder quelques secondes. Il est tellement beau. Tout le haut de son visage est baigné par la lumière de la fenêtre du mur d'à côté et fait briller ses yeux. Discrètement, je sors mon téléphone, et je prends la plus belle photo que j'aie jamais prise de ma vie. Je la mettrai en fond d'écran plus tard, j'ai pas le temps là.

Bon, maintenant, on porte ses couilles et on y va une bonne fois pour toutes. Ça me fait tellement stresser que je commence à avoir des difficultés à respirer. Je tapote son épaule, la main tremblante. Il sursaute légèrement, me faisant pouffer discrètement

— Ouah, tu m'as fait peur, j't'ai même pas entendu arriver. Tu vas bien ?

— Ca

— Ouais, me dit-il, le regard suspect.

— Hum... comment dire ça ? Je-Tu...?

J'arrive juste pas à parler. C'est trop compliqué.

— Tu veux qu'on parle, c'est ça ? me demande-t-il, doucement.

Je ne peux que hocher la tête, ma respiration étant trop saccadée pour ça. Il me prend la main, parce qu'il a vu que ça allait pas bien. On monte tant bien que mal jusque dans sa chambre. Vu que tout le monde est dehors, on sera tranquille. Il s'asseoit sur son lit et je fais de même. Je le regarde simplement, la gorge trop nouée pour articuler le moindre son. En fait, je sais juste pas quoi lui dire, comment lui annoncer ça sans trop le perturber.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 15 ⏰

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L'enfer c'est les autres [Ships YTB aléatoires ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant