Ouroboros

Chapitre 15

 Yuled ouvrit les yeux et se releva pour se tenir sa tète qui le faisait souffrir, sans qu'il sache pourquoi. Cependant aucun de ses muscles ne bougea, son corps lui semblait ne faire qu'un avec le sol. Et pourquoi faisait il tout noir ? Il n'y avait rien d'autre qu'un faisceau de lumière au dessus de lui. À non, il y en avait également d'autres bien moins grands tout autour de Yuled. Ces petites lumières décrivaient plusieurs rondes sur différents étages tout autour de lui. Ainsi entouré d'étincelles il se sentait curieusement apaisé. Il tenta de s'exprimer pour demander comment il s'était retrouver dans cette situation, mais il ne parvint qu'à formuler de faibles grognement incompréhensibles, tout en évitant in-extremis de laisser sa salive déborder.

« -Yuled ? Demanda une voix familière. Tu est de nouveau toi même ?

Le phœnix tenta de répondre par l'affirmative, mais il fut incapable d'affirmer si sa réponse était compréhensible.

-Parfait ! Laisse moi donc te venir en aide pour que tu puisse poindre. »

La pénombre ambiante ne tarda pas à se fissurer. Des rayons de lumières inondèrent, les uns après les autres, organisé en files dorés, le corps de Yuled. Ce dernier compris enfin où il se trouvait, l'obscurité laissa place à un cocon de lianes et de racines. Cette chrysalide était endommager ça et là, la quasi totalité des dommages visibles sur les lianes était traversées par de fins tunnels qui prouvaient une percée, comme celle d'un aiguille. On trouvait également quelques marques de coupures et une ou deux marque d'impact avec une surface plane. Mais ce qui inquiéta le plus le phœnix c'était les traces de sang tout juste sec, voir dégoulinant par endroit, qui étaient peu large mais omniprésentes. Il n'y avait visiblement personne d'autre dans le cocon. Dans ce cas le sang devait probablement être le sien, sûrement, oui, d'où viendrait il sinon. Mais il ne ressentait pas de douleur particulières. Était il blessé ? Était il incapable de rendre compte de son état physique ? Il y a des chances. Faisait il fausse route ? Était il possible que ses déduction soit trop hâté ? Mais si il n'était pas blésé qui avait répandu sang et cicatrices sur les parois de la chrysalide ?

Tant de question parcoururent l'esprit toujours embrumé de Yuled. Et pourtant il fut incapable de parvenir à une conclusion. Il n'avait qu'une seule piste sur la provenance des taches de sang et tout juste cinq sur la tournure des événements qui aurait pu amener à cette situation. Mais encore et toujours il refusa de tirer une quelconque conclusion. À chaque fois qu'il tissait une chronologie qui portait à l'état actuel des faits, il démonter le tout à grand coups d'incertitude. De ce fait il fut amener à éclore de son cocon tout en nageant en pleine incertitude.

La chrysalide maintenant ouverte Yuled pris conscience d'un espace plus grand. Un grande étagère squelettique trônait au milieu de la pièce dans toute sa longueur. D'autres côtoyaient des placards le long des murs de cette pièce d'approximativement quinze mètres carré, probablement un peu moins. L'étagère centrale étant la seule dont il pouvait distinguer les contenants, son attention se centra donc dessus. Chaque étage présentait une rangé de cagette avec chacune une étiquette, le phœnix ne parvint pas à lire les inscription les plus lointaines, mais il distingua différentes écritures qui énuméraient le contenu des caisses, des pommes de terre, des oignons, de l'ail et des échalotes emplissait les deux premiers niveau. Les fruits firent leurs apparition, à partir du troisième étage, pommes, poires, coings, et châtaignes, c'est tout ce qu'il put distinguer. Sur le cinquième niveau il devina également une cargaison de noix. Et tout en haut se trouvait une rangé de cagette sûrement vide, car elle étaient allongé sur le coté de sorte à optimiser la place occupé tout en gardant les étiquettes bien en vue. Un détail avait cependant attiré l'attention de Yuled : nombre de caisses manquait sur les étagères.

Au fur et à mesure de son éclosion il put porter son regard de plus en plus bas. Jusqu'à enfin apercevoir le sol sur lequel il reposait. De la terre, il n'y avait aucun plancher, aucune dalle ni aucun carreau. Juste de la terre, les murs semblaient simplement posé sur la terre retourné d'un terrain vague. Autre chose étrange : des cagette jonchait le sol, elle étaient toute retournés l'ouverture face au sol, sans aucune exception et leur contenant n'était pas éparpiller tout autour comme ils le devraient. Toujours plus curieux Yuled porta ses yeux sur les racines de sa chrysalide.