Chapitre 8

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Je m'écartai légèrement de son étreinte, essayant de comprendre ses intentions.

-Et si je refuse ?

Il prit une profonde inspiration, son regard devenant plus sombre et son visage se ferma, durci par une résolution froide.

Le silence s'installa entre nous, lourd de conséquences. Je réfléchissais à ses paroles, pesant le pour et le contre.

-Tu me demandes de faire confiance à un homme qui m'a été imposé.
Dis-je doucement.

Il recula légèrement, son regard devenu glacial, comme s'il avait décidé de mettre une barrière entre nous.

-Je ne te demande pas de me faire confiance, Céline. Je te demande d'être réaliste. Dans cette situation, tu n'as pas beaucoup de choix. Que tu le veuilles ou non.

Je sentis un frisson parcourir ma colonne vertébrale. Son ton était tranchant, sans aucune trace de l'empathie que j'avais perçue auparavant.

-Alors c'est ça ? Juste une question de pouvoir et de contrôle ?

Il haussa les épaules, indifférent.

-C'est la réalité de notre monde. Tu peux soit accepter et essayer de trouver une certaine stabilité avec moi, soit continuer à te battre contre une situation que tu ne pourras pas changer.

Les larmes commencèrent à couler de nouveau, mais cette fois, je me retins de pleurer ouvertement.

La voiture continua son chemin, et malgré l'obscurité de la situation, je savais que je n'avais pas d'autre choix que d'accepter la réalité.

Dès que nous sommes arrivés à la maison, je suis montée dans ma chambre sans un mot. Dès que la porte s'est refermée derrière moi, j'ai éclaté en sanglots.

Je pleurai toutes les larmes de mon corps comme je n'avais jamais pleuré de ma vie, des larmes remplies de colère et de désespoir.

Le poids de ma situation m'écrasait, et chaque larme était une tentative de libérer un peu de cette douleur insupportable.

Quelques minutes plus tard, j'entendis frapper à la porte.

- Entrez.
Dis-je en essuyant mes larmes.

Maria entra doucement, son visage exprimant une inquiétude sincère.

-Mademoiselle le dîner sera prêt dans quelques minutes.

- Merci, Maria. Je descendrai dans un moment.
Répondis-je, essayant de cacher les traces de mes larmes.

Maria hocha la tête et sortit de la chambre, me laissant seule avec mes pensées. Je pris quelques instants pour me ressaisir, respirant profondément pour calmer mes émotions. Je savais que je devais descendre, affronter la réalité de ce dîner, même si cela me semblait insurmontable.

Après avoir vérifié mon reflet dans le miroir et essuyé les dernières traces de mes pleurs, je descendis lentement les escaliers. La maison était calme, une ambiance presque oppressante planait dans l'air. En arrivant dans la salle à manger, je vis Esteban déjà assis à la table, son visage impassible comme toujours.

Je pris place en face de lui, essayant de maintenir une façade de calme et de contrôle. Le dîner fut servi, et nous mangeâmes en silence, chaque bruit de couverts résonnant dans la pièce comme un rappel de la tension entre nous.

Enfin, Esteban brisa le silence.

- Nous devons trouver un moyen de coexister, Céline. Pour notre propre bien.

Je levai les yeux vers lui, le défiant du regard.

- Coexister ? Comme si c'était si simple.

Il soupira, posant sa fourchette.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 08 ⏰

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