Chapitre 5

1 1 0
                                    

J'ai très mal dormi cette nuit-là. Les cauchemars ne cessaient de tourmenter mon esprit. À un moment donné, j'ai rêvé de Christian.

Il me criait dessus, m'accusant de l'avoir tué. Ses mots résonnaient dans ma tête, remplis de colère et de douleur. Je me suis réveillée en sursaut, tremblante de peur et en sueur.

Incapable de retrouver le sommeil, je suis descendue du lit et suis allée me chercher un verre d'eau. En traversant l'appartement silencieux, je me suis aperçue que Thomas n'était pas là. Il était sorti, sûrement par rapport à la discussion que nous avions eue la nuit dernière.

Je ne voulais pas allumer la télé, sachant très bien que de quoi les informations parleraient. Mais je n'avais pas non plus envie de manger. En réalité, je ne voulais rien faire. Alors, j'ai pris une douche rapide, espérant que cela apaiserait un peu mon esprit.

Ensuite, je me suis allongée sur le canapé, fixant le plafond. Mes pensées vagabondaient sans cesse, revenant aux événements passés, à Peach, à Jérôme, à Christian... Tout semblait si lointain et pourtant si proche, comme un brouillard oppressant dont je ne pouvais me défaire.

Quelques heures plus tard, Thomas est revenu avec le petit déjeuner.

Il avait l'air fatigué, mais il me sourit en déposant un plateau garni de viennoiseries, de fruits frais et de café fumant sur la table basse.

- J'ai pensé que tu aurais besoin de ça.
Dit-il doucement.
Je lui ai souri faiblement, touchée par son attention.

-Merci, Thomas, mais je n'ai vraiment pas faim.
Répondis-je d'une voix lasse.

Thomas s'assit à côté de moi et posa une main réconfortante sur mon épaule.
-Je sais que c'est difficile, mais tu dois manger quelque chose.
Insista-t-il doucement.

-Tu as besoin de forces pour affronter tout ça.
Je baissai les yeux, sentant les larmes me monter aux yeux.

-Je ne sais pas si je peux.
Murmurai-je.

-Allez, juste un peu, Céline.
Dit-il en me tendant une viennoiserie.

-Ce n'est pas beaucoup, mais ça te fera du bien.

Hésitante, je pris la viennoiserie et croquai un petit morceau. Le goût sucré fondit dans ma bouche, et je ressentis un maigre réconfort.

-Merci, Thomas.

- De rien. On va s'en sortir.
Ajouta-t-il, avant de me faire une bise.

J'aimais son "On va s'en sortir". Cela montrait à quel point il m'aimait vraiment et combien il prenait ma situation à cœur, comme si c'était la sienne. Honnêtement, ces mots étaient bien plus puissants qu'un simple "je t'aime".

-Merci, Thomas.
Murmurai-je à nouveau, plus sincèrement cette fois.

-Pour les papiers, mon ami a dit que ce serait prêt dans deux semaines, trois semaines maximum.
Ajouta-t-il.
-Et tu peux rester aussi longtemps que tu le souhaites, ici.
Ces paroles me réchauffèrent le cœur.

Je lui souris, reconnaissante pour son soutien indéfectible.
-Merci Thomas, merci pour tout.

Après avoir mangé, Thomas et moi avons décidé de faire des jeux de sociétés pour passer le temps. Nous avons installé une grande table au milieu du salon et commencé à trier les pièces, discutant de l'emplacement des coins et des bords.

- Tu penses qu'on va y arriver ?
Demanda Thomas en me lançant un regard complice tout en cherchant une pièce.

Je souris en trouvant une correspondance parfaite.
-Bien sûr, tant qu'on ne triche pas comme tu l'as fait avec les cartes !

SOUS LE POIDS DE LA BEAUTÉ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant