Chapitre 6

3 1 0
                                    

Je sentais mes larmes couler, à ce moment là c'est comme si on avait déchiré mon cœur en mille morceaux. Mes mains tremblaient alors que je fixais Marc avec incrédulité et douleur.

-Non, Marc... non.
Balbutiai-je, le cœur brisé.
-Tu dois te tromper. Thomas... il ne pourrait pas... me... vendre comme ça. Il ne... il ne ferait pas ça.

Mes pensées tourbillonnaient, cherchant désespérément une explication logique à cette révélation insensée.

Mon esprit refusait d'accepter la possibilité que Thomas, celui en qui j'avais tant confiance, puisse être responsable d'un tel acte de trahison. Des souvenirs heureux surgissaient dans ma mémoire, maintenant ternis par la suspicion et la peur.

-Pourquoi ?
Demandai-je, la voix presque brisée par l'émotion.

-POURQUOI FERAIT-IL QUELQUE CHOSE D'AUSSI... CRUEL ?

Marc secoua la tête, ses yeux exprimant à la fois de l'incrédulité et une certaine gravité.

-Je ne sais pas pourquoi, Céline. Mais c'est la vérité. Andréa Quintus... il... il a payé pour vous, pour vous avoir avec lui en Colombie.

Les mots résonnaient comme un coup de tonnerre dans mes oreilles. Mes mains se serrèrent instinctivement sur les accoudoirs du siège, cherchant un soutien qui me semblait soudainement fragile.

-Non, non. Murmurai-je, secouant la tête avec désespoir.

-C'est un cauchemar. Ce ne peut pas être réel.

Marc posa une main réconfortante sur mon épaule, mais je me reculai instinctivement. Mes pensées étaient un tourbillon d'émotions contradictoires : la trahison, la colère, et surtout, une douleur profonde pour ce que je pensais être un lien solide et sincère avec Thomas.

-Je... je dois parler à Thomas.
Dis-je finalement en pleurant, luttant pour retrouver ma voix.

Mes jambes tremblaient alors que je me levais, marchant difficilement sous le poids de cette révélation. Je me dirigeai vers l'arrière de l'avion, à travers le couloir étroit, jusqu'aux toilettes.

Là, dans ce refuge isolé, je sortis mon téléphone et composai le numéro de Thomas. Le téléphone sonna un long moment avant qu'il ne réponde.

-Thomas, dis-moi que c'est faux. Murmurai-je à travers mes larmes, ma voix tremblante de douleur et d'espoir.

Chaque battement de mon cœur semblait résonner dans le silence qui suivit, un silence qui semblait interminable alors que j'attendais désespérément sa réponse.

Il y eut un soupir de l'autre côté de la ligne, suivi d'une voix brisée que je connaissais si bien.
-Céline... je suis désolé. Je voulais te protéger, mais...

Les mots résonnèrent dans ma tête, une douloureuse confirmation de ce que je redoutais le plus. Mes mains tremblaient alors que je serrais mon téléphone, incapable de trouver les mots pour exprimer la profondeur de ma déception et de ma tristesse.

-Pourquoi, Thomas ?
Balbutiai-je finalement, ma voix se brisant sous le poids de mes émotions.
-Pourquoi m'as-tu fait ça ?

Il y eut un silence pesant de l'autre côté, puis une réponse presque inaudible.

-Je... je ne savais pas comment te dire... je pensais que... que c'était la seule façon...

Les excuses semblèrent s'évanouir dans l'air, incapables de consoler la blessure béante dans mon cœur.

Les larmes coulaient librement sur mes joues alors que je m'efforçais de comprendre comment tout avait pu déraper à ce point, comment l'amitié et la confiance que je croyais si solides avaient été si cruellement trahies.

SOUS LE POIDS DE LA BEAUTÉ Où les histoires vivent. Découvrez maintenant