10-Fleur

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Quand je vois ses yeux se plissés en attente de ma réponse, je me ressaisis et prend une grande inspiration.
-Emh, no-non ! Bon euh. Qu'est-ce qui vous amène ? Je peinais cependant à me remettre les idées en place. Tout ce croisait dans ma tête.
Ses lèvres se décontractent et son sourire disparaît peu à peu. Les yeux dans les yeux, il ne dit rien. Moi non plus. Je restais dans mes pensées tout en réfléchissant à tout ce qu'il vient de se passer. Je me noyais dans ses petits yeux bleus blancs. Pendant que lui me scrutait aussi. En cherchant à comprendre mes pensées.

Bordel de caca de chèvre ! Si ça ce trouve, y'avait vraiment des hommes armés dans le fourgon ! C'est même sûr, vu les réactions qu'ils ont eut quand j'ai dis ça ! Mais purée, pourquoi je suis venue ? Le chef du clan Paliermia se trouve assit devant moi. Le chef d'une très grande organisation criminelle italienne. Mama Mia.

-Je n'avais pas remarqué à quelle point vos yeux sont clairs... C'est lui qui reprend la parole. Sa remarque me prend de court et je met du temps à répliquer. Je sens mes joues se réchauffer et la chaleur gonfler ma poitrine.
-Ils sont dorés au soleil... Je fuis un instant son regard pesant. Mais pourquoi je lui dis ça ?
-Comme vos cheveux... Très belle.
-Euh pardon ?
-Vous êtes très belle. Vraiment. Ses lèvres s'étirent en un sourire timide.
Wow. Autant de compliments, c'est louche.
Bon pas forcément, mais restons méfiante quand même...
Je recroise son regard.
-Merci. Vous aussi, vous avez une belle couleur dans vos yeux. Il hausse les sourcils l'air lui aussi surprit. Ce bleu, c'est la première fois que je vois ça. Aussi clair. Ils paraissent presque- il finit ma phrase.
-Blanc ? Haha oui on me fait la remarque souvent. Du moins, ceux qui prennent le temps de bien apprécié leur couleur. J'hoche la tête et reste un peu gênée. Il prend sa tasse et la porte à ses lèvres.
-Quand j'ai fais mes recherches sur vous, votre prénom m'a un peu intrigué. Dahlia, vous savez d'où il vient ? Il repose son café sur la table. Je regardais ses moindre faits et gestes.
-Oui bien sûr. Dahlia est le nom d'une fleur. Découverte par un botaniste suédois, elle symbolise la pureté et représente le paradis et le spirituel.
-Waw, c'est fascinant ! Dit-il en s'affalant sur sa chaise. Pourquoi avec lui, toutes les conversations finissent toujours par déraper et divaguer sur un autre sujet ? Je me le demande...

Attend un peu, il a dit qu'il avait fait des recherches sur moi ? Ça me fais froid dans le dos. Je me demande ce qu'il a trouvé, pas grand chose j'imagine. Après, moi aussi j'ai fais des recherches sur lui. Je peux pas trop lui en vouloir.
Je rigole de nervosité et il me suis dans mon élan.
-Téodorio, on s'égare du sujet de base. Je garde un sourire aux lèvres.
-Vous avez raison. Je me concentre. Il se racle la gorge. Pour tout vous dire, je voulais vous voir à propos du travail. Mes sourcils se froncent et mon sourire disparaît d'un coup.
-Du travail ? Du travail de qui ? Vous ou moi ?
-Je dirais les deux. Vous êtes avocate et il se trouve que j'ai eu quelques difficultés avec la justice récemment. Je voudrais que vous deveniez mon avocate pour me défendre.

Pardon ? Il veut que je l'aide ? Lui ? Hors de question !
-Puis-je avoir plus de détails sur ce que vous me demandez ? Je ne suis pas sûr de comprendre.
-Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment. Enfin, pas ici du moins. On se redonne un autre rendez-vous, plus professionnel cette fois. Il sort son téléphone de sa veste et tapote dessus. J'aurais besoin de votre numéro de téléphone. Personnel cette fois.
-Vous connaissez le professionnel. C'est amplement suffisant si vous ne voulez rien dire de plus. Lui répondis-je sèchement. Il rit légèrement face à mon ton et à ma réponse. J'en avais marre qu'il soit constamment en train de tourner autour du pot. Il ne veut rien me dire.
-Je vous laisse mon numéro de téléphone personnel. Il sort de sa poche un post-it jaune et le fait glisser sur la table jusqu'à moi. Je ne lâche pas son regard. Il me fait signe de la tête de de le prendre.
-Pff... N'importe... Je le prend sauvagement et le four dans la poche de ma veste sans le regarder.

Mon Mafieux AmoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant