11-Le Début Du Danger

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''-Donc, vous dites que vous ne vouliez pas l'aider à la base ?
-Non, effectivement. J'ai refusé immédiatement dès l'instant où il m'a raconté l'histoire. Mais il avait des menaces pleins son sac. Entre ma famille et moi, je savais que ça ne serait qu'une question de temps avant qu'il ne décide de passer à l'action et de s'en prendre à nous. Alors j'ai finis par accepter. Me mettre en danger seule, je pensais que c'était la seule solution pour les protéger et le bon choix.
-Plus tard, vous avez regretté ce choix ? Je réfléchis avant de répondre à la question de la journaliste.
-Hmmm eh bien, il nous est arrivés quelques coquilles qui m'ont réellement faite douter sur la décision que j'avais prise. Le danger constant auquel j'étais tout le temps exposé me forçait à me remettre en question. Était-ce vraiment une bonne idée ? N'y avait-il aucune autre solution ? Est-ce que ça en valait vraiment la peine ?
-Je vois. Elle prend des notes tout au long de mon discours. Et est-ce que aujourd'hui, vous trouvez que c'était une bonne idée ?

Je ris à sa question.
-Hahaha, non ! Aujourd'hui, je pense, avec le recul de l'expérience et ce que tout ça m'a fait vivre, je suis vraiment convaincue que je n'aurais jamais dû acceptée. Même si ça m'a réellement enrichie et qu'aujourd'hui je suis heureuse et en sécurité avec ma famille, ça reste une décision risqué que j'aurais dû refuser.
-Cela veut-il dire que si c'était à refaire, vous ne le referiez pas ?
-Non, au contraire. Je pense que si c'était à refaire, je le referai. Pas sans regret bien sur.
-Je vous trouve bien compliquée et indécise, Maître Del Surr. Je ris et elle aussi.
-Ça fait parti de ma personnalité malheureusement ! ''

Je me trouvais dans la Rolls Royce et on était parti de chez ma sœur. Il y avait trois autres hommes avec moi. Le conducteur et son co-pilote, que je n'avais jamais vu, et un dont l'opinion personnel que je me faisais de lui avait drastiquement changé. Téodorio se trouvait à ma droite et était terriblement bien habillé. Sexy le mec.
Comme les deux autres, habillés en costume noir. On roulait vers la sortie de la ville. J'avais un bouquet de dahlias couleur corail sur les cuisses qui m'avait été offert par mon geôlier. Sans même faire attention à ma présence, Téodorio Palimieri écrivait un roman sur son téléphone.
Nan mais franchement, à la place de m'expliquer la situation et de me parler, Monsieur préfère écrire à je sais pas qui sur son téléphone. T'es vraiment qu'un sale con Téodorio ! Voilà ! À cause de toi je suis énervée et je dis des gros mots ! Enfin, je les pense dans ma tête. Mais c'est la même chose !

Je restais quand même sur mes gardes et méfiante à l'environnement qui m'entourait. Je ne devais pas leur donner ma confiance aussi rapidement. On ne sait jamais avec ce type de personnes. Je ne laissais rien paraître de mon angoisse et de ma nervosité. La voiture sortait de la ville et roulait un peu vite. Mais vu le manque de véhicules sur la chaussée, je ne risquais pas d'avoir un accident. J'observe un par un le conducteur et le passager à côté et fini par Téodorio. Je le fixe un moment, la peur toujours dans mon ventre et le cœur près à sortir. Le regret sur ma décision me gagne petit à petit mais j'essaie quand même de me rassurer. Je me racle la gorge avant de parler.
-Excusez moi de vous dérangez, Monsieur Palimieri, je sais que vous avez l'air d'être extrêmement occupé à parler à je ne sais qui, mais pourrais-je enfin savoir où on nous conduit ? Il stoppe tout mouvement et relève la tête vers moi. Il observe attentivement les expressions de mon visage et fini par conclure un diagnostic de génie.
-Vous avez peur, Mia Cara ?
Sans blague ! Parce que ça paraît pas assez évident ?! Même compte tenu de la situation dans laquelle je suis ?! Mais c'est qu'il est intelligent mon Téodorio domestique ! Purée !
Je le dis depuis le début, ce n'est qu'un abrutis fini. Sale crétin.

Je m'apprête à répondre mais il le fait avant moi.
-Je vous ai pris des fleurs. Des dahlias. Mais nan, j'avais pas vu ! Fallait pas vraiment. J'ai mis du temps à les trouver.
-Quelle délicate attention... Je détourne mon regard vers la vitre mais je sens qu'il me fixe encore. C'est pour me tenir compagnie ? Pour me rassurer ? Nan mais parce que je comprends pas pourquoi mon kidnappeur m'offre des fleurs.
Techniquement, il ne t'a pas kidnappée puisque tu es montée toi même dans la voiture.
Ouais mais c'était sous la menace. J'étais pas entièrement consentante. J'ai pas eu d'autres choix pour protéger ma sœur et sa famille.
C'est ça, vas-y, trouves toi des excuses.
-Bref, pourquoi je suis là ? Lui demandais-je sans le regarder.
-Vous vous souvenez quand je vous avez parlée d'un rendez-vous plus professionnel ? Je réfléchis 5 secondes et reporte mon attention sur lui.

Mon Mafieux AmoureuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant