Des pleurs retentissent dans un bruit sourd derrière cette porte entrouverte, où une faible lumière de lampe s'en dissipe légèrement, venant contourner la silhouette de la petite fille assise là sur une chaise en bois. Entre ses doigts se trouve une photo froissée dont elle a l'air d'y tenir énormément. La petite fille ne pleure pas, ses yeux menthe sont grands ouverts. Elle ne semble pas comprendre, ou bien, elle paraît attendre quelqu'un là, seule. Elle baissa le regard sur les manches de sa longue robe noire, sa mère les avait attrapées assez violemment pour la sortir de la pièce laissant un froissement laid. Les petits sourcils roux froncés et la mine boudeuse, elle les replace dans un souffle d'agacement. Puis le grincement de cette porte vint rompre ses efforts, sa tante y sortant, de son regard noisette brillant d'inquiétude et de ses cheveux courts orangées, elle serra les poings.
- Tu as faim ? Demanda-t-elle d'une faible voix, incertaine.
La rousse secoua la tête au négatif, elle sentit ses longs cheveux caresser ses joues. Sa tante resta là, interdite, puis elle pleura malgrés elle, une main contre sa bouche. Elle rentra à nouveau dans la pièce, et c'est sa mère qui en sort cette fois. Une pâle photocopie de sa sœur, à l'exception que ses cheveux avaient l'air plus soyeux et étaient lisses. La petite fille froissa encore plus la photo et ouvrit la bouche :
- Où est papa ?
Sa mère frémit, puis vint la prendre d'une douceur irréelle dans ses bras. La chaleur de sa poitrine caressa son cœur, et elle lâcha la photo, tombée de dos sur le sol, s'agrippant à ses bras et à son dos et pour enfouir son visage pourpre dans son cou.
- Je veux mon papa ! S'étrangla la petite fille dans un éclat de sanglots.
Maternelle, la femme ressera sa prise autour de son enfant et le souleva légèrement de la chaise, caressa ses longs cheveux ondulés. Ainsi elle susurra dans son oreille des mots se voulant réconfortants pour apaiser les soulèvement difficiles de sa poitrine qui communiquaient tout son désarroi et toute sa tristesse.
- Il est temps de se coucher, princesse.
Elle l'emmena dans sa chambre au fond du couloir, remplie de couvertures, de coussins et de peluches. L'attrape rêve trembla au-dessus de la fenêtre grande ouverte alors que la petite rousse s'allongea de tout son long sur son lit douillet, les yeux bouffis et le visage grimaçant. Elle attrapa les longs doigts élégants de sa mère, pour qu'elle reste à ses côtés le temps de se sentir sereine, peut-être. Et dans des murmures mélodieux et doux, elle lui chantonna une berceuse pour l'endormir.
Rêve, rêve, enfant du bonheur,
Rêve sans crainte ni peurs,
Viendra la joie te caresser dans ses bras,
Viendra la douceur s'emmêler à tes pas,Rêve, rêve, rêve...
La petite rousse commença à fermer les yeux, desserrant peu à peu la pression de ses doigts entre ceux de sa mère.
Bel enfant aux cheveux roux,
Bel ange aux yeux doux,
Tu resteras à jamais ma petite fleur,
Rêve, rêve, rêve de belles lueurs de bonheur.Délicatement, elle s'endormit dans un sourire presque effacé, elle murmura faiblement en levant le bras vers son visage :
- Papa...
Les sourcils de la mère se levèrent vers le haut, inquiète, la main de sa fille avait relâché la sienne, alors en évitant de faire trop de bruit elle se redressa et embrassa délicatement le front dénudé de son enfant. Elle le contempla un instant, rêveuse, aimante.
- Tu lui ressembles tellement.
Puis elle se dirigea vers la sortie en faisant bien attention d'ouvrir les lampes de chevet en forme de feuillages. Elle sourit mélancoliquement, et avec de petits pas s'en alla de la pièce qui enfermait trop de souvenirs douloureux pour son cœur en deuil. L'attrape rêve frémit de nouveau au-dessus de la fillette, tandis qu'un souffle chaud caressa son visage en cette nuit d'août, la narration des aventures de la rousse aux yeux verts débuta !
« Dans cette vie, Edline, seule la loi du plus fort règne en maître.
Tu le sauras bientôt mon enfant, et quand l'injustice agrippera ton cou pour étouffer ton âme, montre toi forte et... bats-toi ! »
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LA ROUSSE AUX YEUX VERTS
Teen FictionDu haut de ses quinze années, la rousse aux yeux verts se doit d'intégrer la «Livia's academy», lycée adressé aux familles non aisées et se trouvant par ailleurs empilé sous une avalanche de mauvaises réputations. C'est le cœur lourd qu'elle nous ra...