𝙸𝚅-

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𝙾𝚕𝚒𝚟𝚊𝚗𝚍𝚎𝚛

Mon corps se raidit, mes muscles complètement atrophiés.

La première impression qui me vient de cet homme c'est qu'il est dangereux, j'en mettrai ma main à couper s'il le fallait pour le prouver. Aurai-je au moins une raison d'appeler Bianca pour lui faire savoir qu'un inconnu chelou rode dans son jardin ? D'un point de vue légitime, je suis l'étranger ici, je ne sais même pas si je suis le bienvenu alors autant rester dans mon coin pour ne pas m'attirer la hantise de personnes que je ne connais ni d'Adam, ni d'Ève.

Ne panique pas, restes zen Olivander.

Tout comme moi, il ne bouge toujours pas, maintient sa position dans s'arrêter de me lorgner. Il l'aurait probablement fait sous toutes les coutures si j'avais été face à lui. Déjà à bout de cette confrontation faciale à distance, je referme immédiatement la fenêtre et tire les rideaux, ce qui me plonge subitement dans la penombre, avançant à reculons alors que mon cœur bat à tout rompre. Où est l'interrupteur ici déjà ? J'ai également bien envie de retourner m'allonger mais comment pourrai-je refermer l'œil tout en sachant que cette personne rôde je ne sais où dans la demeure ? Et s'il avait un double de clés de cette chambre et s'y incruste sans aviser pour se fondre dans mes draps et ainsi, m'obliger à lui faire des choses dépassant toute la morale ? Je dois certainement avoir lu trop de polars pour en arriver à penser ainsi. Mais je ne dois néanmoins pas ignorer cette possibilité.

Je dois me calmer, il doit certainement s'occuper du jardin et-

Un coup porté à la porte me fait tilter et j'ai l'impression que mon cœur va lâcher d'un instant à l'autre. C'est lui ! Il m'a vu, forcément il s'interroge sur celui l'ayant surpris dans une situation délicate.

Le rythme cardiaque rehaussé au point que je crains d'hyperventiler, j'avance jusqu'à la porte et retourne lentement la poignée, me bloquant ensuite dans mon cheminement. Je l'ouvre finalement de l'intérieur et là je le vois, planté juste devant moi. Seulement, il n'a plus son arme avec lui, j'ose en déduire qu'il l'a laissée avec la carcasse de la bête avant de s'aventurer dans la maison. Ce qui est on ne peut plus compréhensible, coemment pourrait-il emporter cet animal ensanglanté jusqu'ici ? Il doit donc y avoir une grange qui lui permet de jouer au chirurgien sur la pauvre bête près d'ici. Outre ce détail, je ne l'imaginais pas aussi grand. Il doit faire autour du mètre quatre-vingt dix —il en fait clairement plus oui. Ma respiration se bloque autant que mon regard rivé en direction de son torse nu, dont ses muscles saillants m'arrachent littéralement le souffle. Des stigmates stratégiquement assemblées parsèment sa peau d'albâtre, donnant presque l'impression qu'elles font office de décoration tant c'est beau à admirer. Je lève lentement les yeux vers son visage, remarquant d'à quel point les siens sont plus époustouflants que je ne l'aurai crû: ses pupilles ont une base marron et des pigments verts parsèment le dessus. De plus, ses iris possèdent des taches dorées et cuivrées qui leur donnent un aspect presque irisé. J'ai du mal à cessé de les contempler, et aussitôt, une vive chaleur que je ne parviens pas à maîtriser vient irradier le creux de mon intimité. Je ne comprend pas ce qu'il cloche chez moi, je n'avais jamais ressenti ça, et certainement pas pour quelqu'un qui m'inspire un aléa. Pas seulement son regard, mais l'entièreté de son visage sur lequel a giclé du sang me laisse en effervescence. J'ai l'impression que s'il franchit le seuil de cette porte et me plaque dessus dans l'optique de me prendre, je serai capable de me laisser séduire, au moins pour savoir ce que ça fait de ressentir le toucher et la sensation du pénis d'un alpha en moi. La chaleur en moi s'intensifie au fur et à mesure du temps qui s'écoule et j'ai peur que mes suppositions ne se matérialisent. Alors je rentre dans ma chambre, voulant refermer derrière moi mais contre toute attente l'inconnu plaque la main contre cette dernière et la repousse d'un vif coup sec, me faisant me retourner avec furie.

𝖨𝗇𝖼𝖺𝗇𝖽𝖾𝗌𝖼𝖾𝗇𝗍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant