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𝙾𝚕𝚒𝚟𝚊𝚗𝚍𝚎𝚛


Si je suis à mon aise ? Eh bien pas le moins du monde !

Non seulement j'ai un string coincé entre le cul, mais je dois aussi me faire accompagner par mon beau-frère jusqu'à l'entrée, bras accroché au sien. Exactement comme il aurait dû le faire avec sa femme avant que celle-ci ne disparaisse dans la volée. Et avec ces visages déguisés et ces corps parés de strass et paillettes qui ont l'air de tous se ressembler, j'ai bien peur de ne plus pouvoir reconnaître ma petite-sœur dans la masse.

Voyons au moins le bon côté des choses.

Quand bien même mon roux ne passera jamais inaperçu, je serai plus rassuré en sachant qu'ils ne verront tout de même pas le personnage cachée sous le masque. J'ai l'impression de jouer à un espion se fondant dans la masse d'un milieu auquel il n'appartient pas. Sauf que j'aurai beau me déguiser et faire et sorte qu'on puisse me confondre à l'une de ces starlettes qu'on croise généralement dans les rues d'Hollywood, le fait est qu'on ne peut chasser le naturel car il reviendra toujours au galop. Alors d'ici lundi, je retournerai à mon petit monde que seul moi suis capable de percer.

Chaque pas qui me mène un peu plus dans la gigantesque salle de festoyer où je découvre un amas important d'individus rehausse les pulsations dans mon artère radiale. Je crois qu'à force de me sentir sali   par l’œil paillard de ces hommes, je deviendrai tachycarde.

   — Regardes mieux où tu mets le pied !

Ce bras désormais replié autour de ma taille tandis que mon corps se colle subitement à celui de cet alpha, je dégluti lorsque je me rend compte que Dominik Sakhova vient de me sauver de justesse d'une chute déshonorante.

Quitte à l'en remercier d'emblée, je mue dans le silence, voulant taire le fond de ma pensée positive —pour une fois— le concernant. Probablement par fierté, mais je suis loin d'être une personne prétentieuse.
   
   — Merci...parvins-je à articuler.

Il répond à l'intonation de ma voix par un sourire qui me fait encore plus douter de sa velléité envers moi.

Tu dois te raissaisir Olivander, cet homme n'est pas digne de confiance !

Mon flair ne peut se tromper, s'il estime monsieur Sakhova comme nocif pour mon développement —autant que son jumeau maléfique, le tueur sanglant—, c'est que ça l'est.

   — Fais attention. L'entendé-je souffler en retour pour reprendre ensuite: Je n'aimerai pas que tu sois blessé.

Fuyant à présent son regard car constatant une étrange saturation d'air, je tente également de me défaire de sa prise. Ce qui se fait facilement puisqu'il me relâche de lui-même. Il se prépare à parler mais est très vite interrompu par l'arrivée fortuite d'une paire d'inconnus, un quadragénaire à ce qu'il paraît, tenant une femme par la main. Je le devine parce que ces deux-là n'ont pas enfilé leurs masques.

   — Dominik Sakhova Tchervanovski !

À leur vue, l'alpha braque le regard vers ces derniers et les interpelle dans la même pointe d'humour.

   — Oncle Dimitri Tchervanovski, Isobelle !

   — Alors comment se porte le plus rusé de la fratrie ?

   — Juste rusé ? Plisse-t-il les yeux dans une moue sceptique.

   — Tu sais bien que côté charisme tu n'as jamais fais le poids face à mon petit Dev'. Allez dans mes bras !

𝖨𝗇𝖼𝖺𝗇𝖽𝖾𝗌𝖼𝖾𝗇𝗍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant