Vingt-deuxième chapitre : Merci Sarah :

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La police est entrée dans ma chambre, et j'ai raconté toute l'histoire. J'ai commencé par tout ce qu'il s'était passé avant le décès de ma mère, pour ensuite parlé de son décès, puis, du fait que j'ai été kidnappé par mon père.
- Je vous remercie, mademoiselle, m'a dit la policière. Vous êtes très courageuse, n'en doutez jamais. Maintenant, je vais regarder si votre plainte coïncide avec celle de Diego, et je reviendrai ensuite vers vous, pour vous tenir informé de ce qu'il va se passer.
J'ai hoché la tête, elle m'a serré la main et elle est partie. Diego est entré à son tour.
- Comment tu te sens?
- C'était difficile d'en reparler. Mais j'ai l'impression qu'elle a bien compris la gravité de la situation. Elle va regardé les deux plaintes et va voir si elles se ressemblent ou non. Ensuite, elle reviendra vers moi et m'expliquera ce qu'il va se passer ensuite.
J'ai hoché la tête et s'est installé à mes côtés. Il a posé sa main sur la mienne.
- Sois honnête avec moi, Mélia. Qu'est ce que tu vas faire si ta plainte n'est pas prise au sérieux ?
- Je n'en sais rien. Peut-être que je vais recommencer. Mes plans sont assez troubles dans ma tête. J'ai vraiment envie d'abandonner, parce que je ne veux pas avoir à vivre cette vie pourrie, mais si je disparais, j'ai comme l'impression que tu ne vas jamais t'en remettre.
- Je te rassure, ce n'est pas seulement une impression. Je me suis attaché à toi, plus que je ne l'aurais pensé, d'ailleurs.
J'ai souris et je n'ai pas osé continuer la conversation. Lui non plus apparemment.
Le calme était une atmosphère qui me plaisait énormément. Je me sentais plus en sécurité. Mais aussi en danger. C'était calme, quand natasha m'a kidnappé pour me ramener auprès de mon père. Mais quelque chose avait changé. Je n'étais plus seule. Diego était avec moi. Et puis, il y avait aussi Sarah. Il fallait que je parle avec elle.
- Diego?
- Oui?
- Tu sais où est Sarah ?
- Euh, oui, je crois. Pourquoi ?
- Tu peux aller la chercher? J'ai besoin de parler avec elle.
Il n'a rien dit et il s'est levé assez rapidement.
J'ai attendu qu'ils reviennent. Mais le fait d'être seule ne me mettais pas forcément à l'aise. Je n'étais pas en sécurité, il n'y avait personne pour me protéger. Mon père était certainement dans les parages. Le cauchemar allait recommencer.
- On est là, m'a dit une voix, me sortant de ma rêverie.
J'ai tourné la tête, et, en effet, ils étaient là.
- Merci, Diego. Mais, j'aimerais me retrouver seule avec elle.
- Tu es vraiment sûr de toi, m'a-t-il demandé ?
- Je suis sûr de moi.
Il a hoché la tête et ils nous a laissés entre fille.
- Diego m'a dit que tu voulais me voir. Qu'est ce qu'il se passe?
- Rien, ne t'en fais pas. Je voulais juste parler avec toi.
- Dis moi.
- Pourquoi tu voulais que Diego soit violent envers moi? J'aimerai bien comprendre.
Elle n'a pas osé répondre. Je comprenais. Elle devait très certainement avoir honte de son attitude.
- Sarah, tu peux vraiment tout me dire. Je veux essayer de te comprendre. Je ne veux en aucun cas te juger.
- J'avais peur, Mélia. J'étais terrifiée.
- De quoi avais-tu peur?
- Qu'il te préfère à moi. Tu es si belle, si parfaite. Ton visage, il est si doux, si fin, si parfait. Tu as de magnifiques yeux, une bouche parfaite, un nez parfait. Ton corps, tu n'es ni trop grosse ni trop fine. Tu as la taille parfaite, tout est sublime chez toi. J'aurai aimé te ressembler pour pouvoir plaire davantage à Diego.
- Sarah... tu es magnifique. Tu es parfaite comme tu es. Je ne suis pas aussi belle que tu ne le penses. J'ai fais une coloration, pour ne plus être blonde, je me maquille énormément. Je me cache. Je n'aime pas celle que je suis. S'il te plaît, ne te compare pas à moi. Je ne sais pas si Diego m'aime.
- Mais moi je le sais. Il t'aime. Plus que tu le penses. En tout cas, je suis désolée de t'avoir fait autant de mal.
- Ça va, ne t'en fais pas.
Je lui avais parlé de tout, sauf de mes troubles alimentaires. Personne n'était au courant, a vrai dire. A part Diego, je n'avais jamais trouvé le courage d'en parler à qui que ce soit.
- Est ce que tu as envie de parler de quelque chose en particulier, m'a-t-elle demandé?
J'aurais aimé lui dire que oui. Mais j'ai dis non.

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