La rivalités en paroles - chapitre 2

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08:23

5 septembre 2024 - Miami

Deven -

Sous le doux ciel d'un crépuscule d'automne, le lycée se dressait majestueusement, ses murs de brique scintillant au soleil et ses fenêtres en bois étant le témoin silencieux des passions adolescentes.

Ce matin, Deven, patienter dans les couloirs silencieux avec une assurance tranquille, jusqu'a ce que le bruit assourdissant de la sonnerie retentisse dans tout le bâtiment.

Lors du cours de littérature, où Deven était intégré à une classe de première par souci de progression, il observait avec une délicate réserve, ses camarades s'engageant dans des discussions enflammées, empreintes d'une passion indéniable.

Deven lança, avec une lueur de rivalité dans les yeux :

- Tiana, il est évident que ton interprétation de Baudelaire manque cruellement de profondeur.

- Deven, répliqua-t-elle, ses yeux étincelants de défi, il semble que la subtilité poétique t'échappe autant que l'orthographe.

Deven resta stupéfait face à sa réponse insolente mais ne se laissa néanmoins pas démonter, il répondit avec un sourire narquois : "Lorsque tu parviendras à avancer sans trébucher, tu pourras me contacter à nouveau."

Tiana, contrariée, poussa un soupir d'agacement.

Le professeur, voyant la situation dégénérer, intervint avec une prévenance marquée. "Je crois qu'il serait le bienvenue de mettre un terme à ce débat pour l'instant," dit-il, s'efforçant d'apaiser une atmosphère tendue et palpable.

"D'ailleurs, c'est la fin du cours. Je vous invite à ranger vos affaires," souffla-t-il, visiblement soulagé.

Tiana lança un regard glacial à Deven, qui lui rendit la pareille avec une intensité égale.

Une fois sorti de la salle, Deven tendit subtilement la jambe devant Tiana pour la faire chuter.
Il ne manqua pas son coup ; Tiana s'étala sur le sol.

Deven répliqua avec un rire moqueur : "Tu vois, tu as du mal à te maintenir debout."
Puis, il lui tourna le dos, la laissant seule étendue par terre.

18:24

La sonnerie annonçant la fin de la journée retentit dans l'air avec une mélodie, résonnant à travers les couloirs du lycée comme une musique harmonieuse. Le flot d'élèves quittant le lycée s'accompagnait d'un bruissement mélodieux, une symphonie de pas résonnants sur les pavés usés.

Deven quitta son établissement et rentra chez lui. Environ une heure plus tard, sa sonnette retentit. Il ouvrit la porte et aperçut Tiana, immobile, tête baissée, trempée par la pluie ,sur le seuil de la porte. Elle resta silencieuse un moment avant de lui annoncer que leur professeur de littérature lui avait confié la mission de lui donner des cours pour qu'il s'améliore et puisse atteindre le niveau requis. Elle semblait morte de honte.

Deven, touché par son embarras, lui proposa d'entrer. "Monte dans ma chambre, je vais te chercher des vêtements secs pour te changer," lui dit-il avec sollicitude. Tiana hocha timidement la tête, plus réservée qu'à l'accoutumée.

Elle monta sans un bruit et enfila les vêtements secs. Le pull était infiniment trop grand, tout comme le jogging, mais elle s'en contenta. "Merci pour les vêtements. Maintenant, il faut commencer le travail," dit-elle, visiblement déconcertée.

Deven lui proposa de s'installer dans le salon pour travailler, ce qu'elle accepta.

20:40

Après une heure de travail assez gênante, l'atmosphère s'était considérablement détendue. Cependant, ils continuaient à se lancer de petites piques ici et là, témoignant de leur dynamique habituelle.

Le travail terminé, Tiana rassembla ses affaires et se dirigea vers la porte. "Je peux te raccompagner en voiture si tu le souhaites. Il pleut encore, et je n'aimerais pas que ton frère s'inquiète ou se fâche contre moi si tu tombes malade," dit-il, visiblement confiant.

Elle acquiesça, puis l'interrogea, plus assurée cette fois :

"Comment vais-je te rendre tes vêtements ?"

"Tu peux les garder, de toute façon ils ne me vont plus," déclara-t-il avec une indifférence feinte.

Après l'avoir raccompagnée chez elle, elle le remercia chaleureusement et toqua à la porte de sa maison.

Eylan, apercevant Tiana sortir de sa voiture, se précipita pour lui ouvrir la porte et la questionner avec une inquiétude palpable sur les événements survenus chez lui. Tiana répondit avec une honnêteté désarmante, sachant qu'il ne s'était rien passé de notable.

Plus tard dans la soirée, Deven envoya un message à son ami Eylan, sollicitant le numéro de Tiana sous le prétexte convaincant qu'il serait plus commode d'organiser leurs séances de révisions ainsi. Eylan accepta cette demande.

Fin du 2eme chapitre, j'espère que ça vous a plus. Il est assez court mais le prochain sera plus long. Merci d'avoir lu!

𝐴𝑙𝑙 𝑟𝑒𝑎𝑠𝑜𝑛𝑠 𝑤ℎ𝑦 "𝑖 𝑙𝑜𝑣𝑒 𝑦𝑜𝑢"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant