Le choix de mentir ?

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Précédemment dans l'histoire:

Jordan regarde donc Gabriel. En l'absence de réponse, il sourit et reste ainsi quelques instants, caressant son bras doucement comme pour le bercer. Il profite pour sentir son odeur, un très bon parfum au passage. Ensuite, il se lève, le place correctement sur le canapé, cherche quelque chose pour le couvrir, puis quitte les lieux pour le laisser se reposer.

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Après le départ de Jordan, Gabriel se réveilla le lendemain matin dans le canapé, allongé. Il frotta ses yeux, constatant qu'il était dans son bureau. Il regarda les deux verres vides et la bouteille à moitié vide. Il se souvenait de la veille petit à petit et fronça légèrement les sourcils. Il ne comprenait pas ce qui avait poussé Jordan à se comporter ainsi avec lui. Était-ce une technique pour gagner sa confiance ? Une approche amicale normale pour Jordan qui perturbait plus que nécessaire le Premier Ministre ? Ce matin, Gabriel devait déposer sa démission auprès du Président de la République.

Pendant ce temps, Gabriel se préparait pour un nouveau plan : celui de devenir le Président de La Renaissance, le parti politique qui le représentait et dont il était fier. Le matin, en revenant dans son bureau, Gabriel attendait quelqu'un, un homme qui l'aiderait à se présenter en tant que président de son parti. G. Attal tomba nez à nez avec un petit mot pendant qu'il patientait et commença à le lire.

*Je suis parti comme un voleur mais tu t'es endormi et je ne souhaitais pas m'imposer. J'ai remarqué que tu avais l'air fatigué, tu as certainement beaucoup de choses à gérer. Pense à te reposer même si ton travail est loin d'être terminé. Tu seras plus compétent à tête reposée.*

Jordan.

Le Premier Ministre dut relire deux ou trois fois la lettre pour être sûr de ce qu'il lisait. Il était rare que Monsieur Bardella se montre si affectueux. En fait, il n'était pas sûr que ce soit arrivé avant cette fameuse soirée.

Il n'eut pas le temps de se poser davantage de questions puisqu'on toqua à sa porte. C'était son fameux rendez-vous, pile à l'heure. Le Premier Ministre lui ouvrit la porte et l'invita à s'installer.

- Bonjour, Monsieur Attal, commença l'homme mystérieux.

- Bonjour, Monsieur Parks. Long voyage. La route n'a pas dû être de tout repos, répondit Gabriel avec un léger sourire.

L'homme semblait plutôt grand, avec des cheveux bruns et des yeux ténébreux d'un noir profond. Il était un peu bronzé, sûrement dû à son récent voyage en Amérique, son pays natal avant de déménager en France où il a pu grandir et obtenir la nationalité française.

- En effet, mais je dois avouer que j'étais impatient de pouvoir avoir ce rendez-vous. Travailler à vos côtés est un grand honneur pour moi, s'exclama le jeune homme, très souriant.

- Comme je vous l'ai expliqué, j'aimerais me présenter en tant que président pour le parti de La Renaissance. Comme vous le savez, pour le moment, c'est Emmanuel Macron qui est à la tête de ce parti. Notre mission est de réussir à convaincre toutes les personnes ayant une place importante dans notre parti pour que je passe. Je sais que vous avez beaucoup d'expérience, même si vous êtes jeune, et nous savons vous et moi que vous êtes digne de confiance, expliqua Gabriel, sûr de lui.

- Bien sûr, ce serait un grand honneur. Quand vous dites les personnes importantes, vous parlez de Monsieur Séjourné, qui est le secrétaire général, n'est-ce pas ? questionna l'individu.

- En effet, et vous, Yann Parks, je souhaite que vous preniez la place de Stéphane Séjourné, dit G. Attal en posant ses mains sur son bureau pour les croiser.

Et pourquoi pas ? Attal x BardellaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant