Premier résultat

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Le débat venait de se terminer et Jordan parti dans une loge pour rassembler ses affaires, Gabriel ne tardait pas à se joindre à lui. Les hommes se regardaient un instant avant que Gabriel ne coupe le silence.

- Vous semblez assez sûre de vous sur ce sur vous faites. De mon côté j'ai l'impression que la politique est un jeu pour vous. Je me trompe ? Commença alors le Premier Ministre.

- Non, je prend la chose très aux sérieux mais je ne prend pas au sérieux mes adversaires. Expliqua Jordan avec un ton assez amusée.

- Je ne sais pas comment le prendre. Continua Monsieur Attal.

- Ne le prenez pas mal, je ne parle pas forcément de vous. Vous êtes presque un adversaire redoutable. Mais... Jordan se coupa au milieu de sa phrase, cherchant ses mots. Mais une partie de moi vous redoutes.

- Vous me redoutez ? Questionna Gabriel.

- Un peu. Répondit Monsieur Bardella qui commençait à regarder un peu ailleurs, n'aimant pas assumer ce genre de choses.

- De mon côté de je ne vous redoute pas. S'exprima Gabriel avec un petit sourire en coin.

Jordan le regardait longuement avant d'esquisser un sourire et prendre ses affaires. Il était étrangement satisfait de cette conversation, il ignorait la raison.

- Bonne soirée Monsieur Attal. Conclu Jordan toujours en souriant.

- Bonne soirée Monsieur Bardella. Finit Gabriel en l'observant sortir.

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Les jours passent et l'arrivée de la première partie des législatives arrivent à grand pas. Les deux protagonistes étaient anxieux mais laissaient transparaître une aisance envers les citoyens et leurs concurrents, ce qui était nécessaire pour la crédibilité de leur partie, en tout cas, c'est que Marine Le Pen répétait sans cesse à Jordan et c'est ce que Emmanuel Macron rabâchait à Gabriel.

Quand les résultats sont apparus sous les yeux de Gabriel, d'abord une immense déception c'est fait ressentir, mais ensuite, il savait que tout n'était pas terminé, que tout pouvait encore se jouer. Du côté de Jordan Bardella, c'était une petite victoire. L'espoir grandissait, il pouvait réussir à obtenir une place à l'Elysée et faire ce qu'il devait faire. Satisfaire la France avec ses idées.

Malgré tout, Jordan ressentait un pincement au cœur, il s'imaginait voler la place de Gabriel, mais ses objectifs étaient clair, il se devait de faire changer les choses et les citoyens comptaient sur lui s'il était élu. Il n'aurait pas dû ressentir cette culpabilité pour Gabriel, il ne devrait même pas se le permettre, mais il ne contrôlait en aucun cas ce sentiment. Jordan n'aimait pas être en incapacité de contrôler quelques choses, de voir le contrôle lui glisser entre les doigts l'insupportait au plus au point. Il n'était pas prêt à accepter quelconques remords.

Du côté de Gabriel, pour lui, ce qu'il voyait était pitoyable. Il était déçu et complètement désemparé, mais il savait également que tout n'était pas terminé. Que tout se jouerait sur le dernier et ultime tour. Il voyait d'un œil que le Président n'était pas non plus satisfait de ce qu'il voyait, bien au contraire, il était très en colère. Gabriel n'avait pas entendu autant de vulgarité sortir de sa bouche depuis un certain temps, voir jamais en réalité.

Les deux hommes parallèlement se devait de continuer à se battre. Il était nécessaire que Gabriel fasse bloquage au parti de Jordan et que Jordan continue de trouver sa place pour l'Assemblée National en plus de celle qu'il occupait au parlement européen.

Il y a peu, une petite lumière semblait avoir fait surface grâce à la soirée qui avait été organisé mais aujourd'hui, Gabriel venait de la perdre de vu. Il ne pensait pas qu'en quelques instants, il pouvait perdre la foie en les choix politiques qui pouvait être mis en place suite au choix des français. Il était en train de perdre espoir alors que c'était la dernière chose à faire. À l'heure actuel, il devait également préparer les jeux olympiques qui arrivaient à grand pas en plus de se préparer pour les élections ainsi notre Premier Ministre savait qu'il ne dormirait que très peu ces prochains jours.

Les débats s'enchaîneront et les interview également. Il n'avait toujours pas réglé ces histoires de vidéos qui tournaient sur le net et il voyait bien que cela prenait de plus en plus de l'ampleur et d'importance. Il avait même vu passé les questionnements des internautes dans un journal assez connu, ceci venait ajouter alors une pointe d'agacement. Il devait gérer, penser, réfléchir, agir, organiser une tonne de chose pendant que les autres n'avaient qu'à penser aux élections et faire en sorte de le faire tomber. À présent, il voyait bien que les gens n'avaient pas de cœur et ne pensait qu'à leur propre intérêt, ce qui affectait vraisemblablement notre Premier Ministre fatigué qui ressentait le besoin de pouvoir enfin faire une pause, pourtant, les jours qui approchaient ne lui permettaient pas.

Et pourquoi pas ? Attal x BardellaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant