Desperate Heresy - Soshiro Hoshina (Kaiju no 8)

Chapitre IV : 8

Music : fight for my survival - the phantoms

Hina

La folie meurtrière du monstre que je suis devenue, enlace mon esprit dans une étreinte chaleureuse. Ma conscience s'évapore, prisonnière de cette cage dorée.

- Hina ?

Cette voix, je l'ai déjà entendue quelque part.

- Hina !

La ferme. Je ne veux pas t'entendre, laisse moi.

Deux mains agrippent fermement mes épaules, elles me secouent frénétiquement.
Je fixe le visage déformé par la terreur qui se tient face à moi. Lui aussi, je le connais.

- Ka ... fka ? Je murmure d'une voix rauque.

- Tu dois te réveiller ! Ne le laisse pas gagner !

Les mots s'embrouillent, il s'emmêlent et se démêlent sans que je parvienne à saisir leur signification.

- Le laisser gagner ?

Qu'est-ce qu'il raconte ? De qui parle-t-il ?
La cuirasse qui s'étend sur ma peau se rétracte lentement, suivit par les griffes qui se brisent comme du verre.

- Si les forces de défenses découvrent ce que tu es, tu vas mourir ! S'emporte l'homme alors que sa voix augmente à chacune de ses paroles.

- Dixit celui qui me ressemble bien plus qu'il ne le pense.

Son visage devient livide tandis que sa mâchoire claque sous la surprise.

- Comment ?

- Ne me sous-estime pas. Tu as peut-être un meilleur contrôle mais, ton odeur te trahit.

Kafka blêmit puis recule, les bras collés à ses flancs.

- Hina, je ...

Je lève la main pour le faire taire, les sens aux aguets. Le nombres de yojus a grandement diminué mais, une aura plus sombre et meurtrière tente de se dissimuler. Son odeur infecte me monte aux narines et je réprime un haut-le-cœur.

- On a pas le temps, tu sens ça ?

L'oreillette de Kafka grésille, il écoute la communication puis soupire de soulagement.

- tout les yojus ont été éliminés, il désigne l'amas de chair difforme devant nous. Nous devons nous rapatrier à la base.

- Non. Il y a quelque chose, et cette chose est loin d'être amicale. Je soutiens son regard sans sourciller.

L'homme déglutit péniblement mais ne flanche pas, il est aussi conscient que moi de la situation.

- Qu'est-ce que tu proposes ?

- D'après ce que je vois, les drones sont repartis à la base donc nous avons le champs libre.

Nous restons silencieux, pesant le pour et le contre de cette initiative mais sommes finalement en accord. Il faut trouver cette chose et l'éliminer.
Nous déambulons entre les décombres lorsqu'un cri strident s'élève au delà des immeubles.