J'ai la France, tu me donneras l'Europe

Chapitre 8 : Échanges entre amoureux

- Tu dors ? demanda Jordan, allongé en étoile sur le lit de Gabriel.

- Oui.

- Ah ok...

Gaby se retourna vers lui :
- T'es con ou quoi ?

- Oh, tu t'es réveillé ?

Attalecamion l'observa plus attentivement : Bardepelleteuse était comme dans un état secondaire, il somnolait.

Puis, il repensa à cette soirée : Jordan avait voulu partir de chez lui mais avait vu des immigrés en sortant alors, dans un élan de racisme, il avait décidé de remontrer chez Attal pour y passer la nuit. Il s'était ensuite foutu de sa gueule à cause de son niveau sur Call of, il avait en effet vu l'extrait où il avait insulté un de ses followers. « Ça devait être un étranger pour qu'il ait autant la haine » avait assuré Bardella pour le consoler. « Tu lui as bien répondu. Enfin non, pas vraiment mais bon »

Attalouslay commença à sentir le sommeil le rattraper. Il tomba rapidement dans les bras de Morphée.

Le lendemain matin, Jordan se redressa d'un coup, ce qui réveilla Gabriel.
- Qu'est-ce que...?

- Je suis en retard, avoua brutalement le président du RN. J'ai une émission sur France 2 et je dois être là-bas à 9h.

Attal jeta un œil à l'horloge accrochée sur le mur : elle affichait 8h30.

Bardella se leva, épousseta sa chemise, mit sa veste et alla très rapidement se débarbouiller le visage.
- Tu pars ? demanda Gabriel en se levant à son tour.

- Pas le choix.

Les deux hommes se fixèrent. Ils savaient que cela serait l'un de leurs derniers moments ensemble où ils seraient des amants et pas des rivaux politiques.

- Sans petit déjeuner ?

- Je mangerai sur le chemin, si j'ai le temps.

Alors que Jordan s'était préparé à sortir, il se retourna une dernière fois pour faire face à l'homme de ses rêves, son donut sucré au sucre parsemé de parmesan. Ils se firent rapidement un câlin, vous comprendrez, c'est toujours un peu compliqué en début de relation (#soshy) donc ils se galochèrent pas en plus c'était le matin donc l'haleine je vous raconte pas

- Bon, merci pour tout Gabriel.

- Avec plaisir, Jordan.

Et Bardella se barra de là.

Attal se prépara également, il avait rendez-vous en Bretagne pour aller parler avec un marin qui s'appelait Marin (dsl à tous les Marin je pense que tout le monde vous a déjà fait la vanne mais c'est trop tentant).

•••

Il y a quelques jours de cela, Gabriel avait demandé à son équipe de poster une annonce sur le merveilleux site unjeuneunesolution pour les chers élèves de seconde qu'il avait décidé de martyriser. Il avait eu l'incroyable, merveilleuse, géniale, révolutionnaire idée de leur faire faire un stage de deux semaines, il faudrait surtout pas qu'ils finissent les cours trop tôt ces petits feignants (les 2008 la génération sacrifiée, il y a eu une crise économique la même année uniquement parce qu'ils sont nés, faut bien qu'ils payent pour ça).

Il sélectionna au hasard deux élèves, le seul effort qu'il avait fait était de respecter la parité. Pour être honnête, il n'avait pas lu les lettres de motivations et les CV. Il programma un court message pour dire aux autres qu'ils avaient été recalés :