Chapitre 11

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    A peine eus-je franchi les portes de l'université que je baillais déjà de fatigue. Je grimaçais quelque peu à cause de mes courbatures, me massant la nuque. Je me suis peut-être un peu trop donné à l'entraînement hier après-midi. Il faut dire qu'Alex a très vite remarqué mon humeur quelque peu... désagréable je dirais. Picasso a été vraiment adorable, ne bougeant pas et me regardant juste me battre, parce que c'est ce qu'il s'est passé. C'était plus du combat que de self-defense.

    Comme a son habitude, Kara a essayé de me faire cracher les vers du nez, mais je n'ai rien exprimé ce coup-ci. Les problèmes de la maison ne concernent que ma famille et moi.

    En arrivant près de mon casier, je m'arrêtais, fronçant les sourcils, ne comprenant pas ce rassemblement d'étudiants qui semblaient regarder quelque chose. Je m'approchais donc, me faufilant entre eux avant de me figer en voyant ce qui les avais attiré.


- Maxwell...


    Ce salopard ! Mais où il a trouvé cette photo ?! Je l'arrachais immédiatement, enlevant à la vue de tous la dernière image de mon ex et moi dans une situation putain d'intime !

    J'entendais les murmures dans mon dos, sentais leur regard de jugement, leur médisance. Ils émettaient des suppositions sans savoir que j'avais été manipulé. Je n'avais eu connaissance de cette photo que le jour où mon ex m'a humilié devant mon ancien lycée.


- Allez, dégagez. Il n'y a plus rien à voir.


    Personne ne bougeait, me faisant bouillir de rage. Je me retournais, explosant tout simplement.


- DÉGAGEZ MERDE !


    Ma voix résonna dans le couloir avant de se briser. Certains sursautèrent pendant que les autres se dispersaient lentement, chuchotant entre eux. Je serrais la photo froissée dans ma main, sentant juste la rage monter, me piquant les yeux. Comment a-t-il osé ?! Pourquoi maintenant merde !

    Comme s'il voulait me narguer, il se trouvait au bout du couloir, les bras croisés, adossé comme un abruti contre le mur. Je ne fis qu'un pas avant de me faire attraper par le bras. Je me tournais vivement vers la personne qui venait de m'arrêter.


- Ne rentre pas dans son jeu.


    La fureur grondait dans les yeux d'Emma. Mon sang battait dans mes oreilles.


- Laisse-moi.


    Elle resserra sa prise.


- Si tu vas le confronter, il aura gagner.


    Je la fixais rageusement, essayant de calmer la tempête en moi. Elle avait raison, mais s'était si difficile de contenir cette colère. Ma vie ne faisait que des montagnes russes en ce moment, le bonheur me souriait pour m'échapper le jour d'après. Je n'arrivais plus à le supporter.


- Addison, on va s'occuper de lui, mais pas comme ça. Il cherche à te pousser à bout et il sait qu'il y arrive. Il a trop confiance en lui. Il ne s'attendra pas à notre coup quand il le frappera.

Confiance en soiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant