Chapitre 12

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- Tu es prêt mon beau ? Lui demandais-je de ma petite voix de maman gaga. Mais oui tu es prêt. On va aller rencontrer des copains.


    Picasso jappa, remuant la queue rapidement. Quand nous sortîmes de la maison, je soufflais enfin de soulagement. Les cours étaient finis depuis juste deux jours pour les vacances d'hiver, et j'essayais de passer le moins de temps possible en compagnie de mon père. Il s'énervait pour tout et rien, s'emportant comme je ne l'ai jamais vu s'emporter, et je commençais à ne plus en pouvoir de toute cette tension. J'avais dû faire en sorte d'esquiver tout les étudiants à la fac.

    Il tira joyeusement sur sa laisse, me faisant comprendre d'avancer plus vite, me faisant rire doucement. Nous prîmes le chemin du parc le plus proche, à une quinzaine de minutes à pieds. Mon petit chiot reniflait partout, nous faisant arrêter une bonne dizaine de fois pendant plusieurs secondes.

    Quand nous y arrivâmes, j'entrais dans la grande zone protégée. Je le détachais enfin, et il se mit à courir et bondir partout, avant de se précipiter vers un groupe de chiens qui jouaient déjà ensemble. Le voir heureux gonfla mon cœur de joie, avant que je ne m'installe sur un banc pour observer la scène avec un sourire.

    Je ne connaissais pas très bien les autres propriétaires de chiens, alors je ne me mêlais pas à eux. Je sortis mon téléphone pour prendre des photos. Ma petite boule de poils semblait bien connaître ses copains canins, et je riais en le voyant sauter autour d'un bouvier bien plus grand que la crevette qu'il était.


- C'est toujours un plaisir de les voir s'amuser comme ça, parla une dame en s'asseyant sur le banc.

- Oui, ils semblent si heureux. Ça fait du bien de les voir si libres et insouciants.

- Exactement. Quel âge il a ? S'intéressa-t-elle.

- Quatre mois, c'est un bébé, ris-je doucement. Et encore plein de fougue.


    Nous discutâmes un moment, partageant quelques petites histoires sur nos chiens et riant de leurs pitreries. Pendant ce temps, Picasso continuait de courir et de jouer, ses aboiements joyeux résonnant dans le parc. Pour un moment, toutes mes préoccupations étaient loin de mon esprit, éclipsées par la simplicité de l'instant.

    Mon petit père semblait avoir une énergie inépuisable, venant me voir pour quémander des câlins avant de repartir en course effréné. Quand je pensais qu'il allait se calmer, il recommençait rapidement à sauter sur le copain le plus proche. Le temps passa plus vite que je ne le crus quand je regardais rapidement l'heure sur mon téléphone.


- Il a l'air d'avoir bien dépensé son énergie le petit, affirma la dame en riant.

- Tant mieux, souris-je. Il dormira bien à la maison comme ça.


    Je me levais, époussetant mon pantalon, avant de siffler Picasso. Il tourna la tête vers moi, sa langue pendante, et m'interrogea sur regard.


- Allez, Picasso, on rentre.


    Il jappa, mais ne revint pas, préférant reprendre son jeu avec un malinois. Je levais les yeux au ciel, plus amusée qu'autre chose. J'allais donc jusqu'à lui, réussissant à l'attraper avant qu'il ne m'échappe. Il remua dans mes bras, me léchouillant le visage pour que je le lâche. Sous mes rires je le redéposais au sol, le tenant par son petit harnais le temps de lui remettre la laisse. Une fois chose faite, nous quittâmes le parc. Je saluais d'un signe de tête les autres propriétaires de chiens, certains me rendant un sourire amical.

Confiance en soiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant