Les mélodies du silence.

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J'ai encore en mon âme...
J'ai encore en mon âme, ce moussant désespoir.
Pourquoi ce grand matin, aie-je envie de pleurer ?
Le chagrin qui hier soir, à failli m'effleurer,
Me possède ce matin, oh que le jour est noir !

J'ai usé mes sandales, j'ai tant tourné en rond.
Chaque humain que je vois me remplisse de peur,
mon cœur est désormais qu'un grand vase de pleurs.
Je plonge dans le chagrin et j'ai atteint le fond.

Quel être dans le monde, quel être dans le ciel,
Me comprendras ? Hélas il n'y-a point personne,
Pour toucher les grelots en mon cœur et qui sonne.
Quel être me donnera la cuillère de miel ?

Je suis seul et sans vie, oh mort qui attends-tu ?
L'existence a mes yeux, est tant insupportable...
Au dîner du bonheur, pour Kelly, nulle table,
Je suis seul et sans vie et je me sens perdu.

La femme dans le fleuve.
Dans un songe charmé, par la froideur du soir,
Bercé par la musique d'une pluie incessante,
Dans une paix du soir, qui toujours renaissante,
Les yeux fermés, j'ai vu, la plus belle que'j puis voir.

A l'ombre d'un manguier, sous une pleine lune,
Je me suis vu couché, à rebord d'un sentier,
Où, des arbres immenses se dressaient tout entier.
Au loin, un fleuve ruisselait, rimant et sans écume.

Étant toujours couché, je lavais mon regard,
Sur le reflet de lune. Oh miroir aquatique !
Tout sembla s'argenter, tout me sembla magique,
Le murmure du fleuve, les feuilles en étendards.

Que vois-je ? Mais, oh les mots manquent à mes lèvres !
À cette heure inouïe où les mystères s'abreuvent,
Je voyais se baigner la maîtresse des fleuves,
Oh Dieu que j'ai de fièvre !

Je m'approchais tremblant dans le noir argenté,
Elle fredonnait un chant inconnu à mon cœur,
Elle avait la posture d'une femme vainqueur.
Mais, qu'elle a de cheveux, elle est faite pour tenter.

Sur son front, une goutte gracieusement perle et coule,
Son visage, sa poitrine, sa mouvance te sa taille,
À me yeux cette femme était une mitraille,
On dirait qu'elle était à peine sortie du moule...

Le cœur lourd.
Le cœur lourd, l'âme en peine,
Je sillonne ce quartier.
oh le sang en mes veines
est devenu gravier.

Rescapé de ce monde,
Suis-je dont encore en vie ?
L'humanité me gronde,
Je n'inspire pas envie.

L'existence me tue,
Je résiste tout seul,
Lorsque je m'aurais tût :
Recouvert du linceul.

J'ai des sautes d'humeur,
Nul humain, ne le sais,
Impatient, j' fixe l'heure.
J'ai été toujours prêt.

Je'n sais point...
je'n sais point, si ma vie va arrêter son cours,
Ou si le créateur me prêtera secours,
je'n sais point si le monde va accepter ma face,
Et admirer l'attrait d'un jeune qui a sa place.

Je'n sais point si mon cœur trouvera le repos,
Ou si le créateur cessera le fléau,
je'n sais point si la terre, lira mes doux sujets.
Serais-je capable un jour de créer des objets.

Je'n sais point, si ma vie, dans ce monde qui me tue,
Atteindra son sommet. Oh Seigneur le sais-tu ?
Serais-je un jour, oh monde, une clarté éclatante ?
Jusqu'à quand lèverais-je dans ce désert ma tente ?

La poésie est pour moi.
La poésie est pour moi, le plus suave langage.
Tout le monde y acquiesce : philosophes et les sages.
La planète le sait, et le Divin aussi.
C'est un don qu'on me fait, cet art n'est pas d'ici.
La poésie cause au cœur d'une expression nouvelle,
C'est à moi aujourd'hui de répandre la nouvelle.
Les anciens du passé l'ont déjà illustré,
Ils n'étaient pas d'ici, c'est à moi de montrer.
La poésie me charme, elle me gatte, me séduit,
Sous le poids des misères, c'est ma seconde appui.
C'est un plaisir... que dis-je ? La poésie m'est un charme.
Elle me tint lieu d' défense, la poésie m'est une arme.
J'y trouve les plaisirs, les plus doux d' l'univers.
Qu'y-a t-il de plus beau que de tout mettre en vers ?
La poésie me rends fort, m'illustre, me ravie,
C'est un don que Dieu, a mis dans toute ma vie.
Toutes actions me sont verbes, toutes paroles me sont mots.
C'est le premier langage, qu'a parlé le Très-Haut.
Depuis que poils enfin, poussent sous mes aisselles.
J'ai voulu tout écrire dans l'art universel,
Je désire dans cet art, m'écrire une vie épique,
Rafraîchir l'air brûlant de la mer des tropiques.
Faisant lors d'une muse, de Calliope ma compagne,
Et que la rime enfin chaque jour m'accompagne.

Mes illusions d'hierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant