41 - Grosses engueulades

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Aie, engueulades au pluriel ça craint !!! 

On oublie pas de signaler son passage préféré, et les petites coquillettes qui sont excellentes avec du gruyère, mais pas dans le texte 🤣 merci merci zêtes des zamours ! 


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Chapitre 41 -  Grosses engueulades

Lee émerge d'un brouillard opaque. Son œil droit reste fermé sous le pansement, la paupière trop gonflée encore pour parvenir à s'ouvrir et le gauche tente d'ajuster sa vision.

Avec précaution, non sans inquiétude, le blessé sonde son corps. Il le sent lourd d'une inertie impossible à dissiper. La douleur, cette compagne de tous les instants depuis le moment où il est tombé entre les griffes de Serano et ses sbires, paraît désormais tenue à distance. Sans doute que sa perfusion distille de quoi la neutraliser. Bien malgré lui, sa mémoire le ramène au calvaire enduré... Ces monstres s'en sont donnés à cœur joie, il leur aura opposé un silence farouche et digne, entre deux pertes de conscience... À peine quelques râles aussi quand la douleur trop intolérable parvenait à le surprendre. Un cauchemar auquel il ne pensait pas échapper. Pour la première fois de sa vie, il a maudit son corps d'être aussi résistant et de prolonger l'horreur de ces moments. Comment a-t-il pu s'en sortir ? Serano le tenait et, ivre de haine, entendait bien lui infliger le pire. L'espoir ne faisait même pas partie des options...

Lee chasse les réminiscences. Il détaille le décor sobre d'une chambre d'hôpital. Il fait jour, le blessé le devine à travers les lames des rideaux qui filtrent la lumière extérieure... Il remarque les branchements : un drain dépasse du pansement qui enveloppe son avant-bras gauche et laisse apercevoir le bout de ses doigts. Prudent, il tente de les remuer et un certain soulagement l'envahit quand il les sent répondre... Même chose pour chaque orteil... Un coup d'œil et il examine sa main droite bandée, voir plâtrée ? Impossible de vérifier, parce que lever le bras... Lee, trop faible encore, n'y parvient pas. Réaliser qu'on lui a posé une sonde urinaire ne le ravit pas du tout...

Une silhouette s'approche qu'il reconnait très vite : la voix basse et rauque de son ami est comme un chant rassurant à ses oreilles. Il s'en est réellement sorti et ne fantasme pas... Il a quitté l'enfer que lui avait concocté Serano, ce fils de... Les mots de Nikita pénètrent son cerveau.

— Lee... C'est bon de te voir conscient. Tu nous as collé une sacrée trouille.

Le blessé voudrait parler, mais son larynx douloureux le stoppe.

— Tu as été désintubé ce matin, donc n'en fait pas trop, OK ? Tu as fait un bref arrêt cardiaque sur la table d'opération, alors les toubibs t'ont gardé trois jours aux soins intensifs au cas où tu remettes ça. Tu es remonté ici ce matin.

Un grognement piteux répond à Nikita rassuré de constater que le caractère « placide » du blessé ne devrait pas tarder à refaire surface. L'œil clair, inquiet, qui fouille soudain la pièce indique que même s'il est heureux de revoir le visage de Nik, ce n'est pas la personne qu'il souhaite le plus à son chevet. Nikita saisit sa déception et le rassure :

— Rodolphe est resté ici pendant tout ce temps, il n'a pas décollé de ton chevet et bizarrement, personne ne l'a viré. Mais j'ai fini par le foutre dehors en lui disant d'aller prendre une bonne douche, de manger et de dormir. So avait pour consigne de ne pas le laisser revenir avant. Mais tu connais Rodolphe, il devrait être là sous peu.

Nikita rapproche son siège, examine le visage tuméfié, l'œil gauche planqué sous un pansement, à droite, la prunelle bleu lagon, le blanc injecté de sang, la paupière gonflée... puis il grince :

BLACKCATS AGENCY - Rodolphe + LeeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant