63 - Monsieur Nombril du Monde !

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Il est temps que Rodolphe réalise certaines choses... des éléments qui lui ont échappés, la manière dont il s'est accroché à des décisions discutables, son aveuglement... 

Il est plus que temps ! 

Et l'on oublie pas, le passage favori en com, les coquilles, toussa toussa ! 

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Chapitre 63 - "Monsieur Nombril du Monde"

Ce matin, je suis d'une humeur massacrante !

Me réveiller seul ne m'a pas seulement contrarié... Un réveil solitaire, identique aux autres, avant l'arrivée de Lee. Oui, j'aurais voulu que Lee soit là quand j'ai ouvert les yeux, et pas découvrir le lit vide.

Un coup d'œil en direction de la commode où trône la jolie horloge en bronze, du 19ème, aux mignons angelots planqués sous un globe de verre qui leur évite de prendre la poussière, m'indique que la matinée est bien avancée. 10 h 25 ! Voilà qui explique l'absence de Lee. Une éternité que je n'ai pas aussi bien dormi... Comme quoi me faire physiquement maltraiter deux jours de suite a un effet bénéfique sur mon sommeil, même si je m'interroge : ce que j'ai subi hier soir ne se classe peut-être pas dans le même dossier que la fameuse fessée. Stop ! Pas question de repenser aux grandes mains décidées à reprendre possession de mon corps trop filiforme. Je revois le froncement de sourcils de Lee quand il a découvert mes côtes et mes hanches saillantes sous la peau tendre. Oui, je le concède : un sac d'os, voilà à quoi je ressemble, au toucher, mais toujours aussi sensible à certaines caresses sur zone. Me remplumer devient une priorité, donc direction la cuisine ! Quand je quitte la chambre, la première personne sur qui je pose les yeux se prend une volée de bois vert !

— Ozzie ! Tu es viré !

Après tout, il n'a rien fait pour m'éviter de me prendre l'unique fessée que j'ai eu à subir de ma vie. Et hier, il a regardé Lee me transporter comme une jeune mariée jusqu'à l'étage !

— OK, Boss !

Clairement, il s'en contrefiche. Surtout que Richard va le réembaucher aussi sec. Un type de cette valeur, ce serait d'une parfaite stupidité de se passer de ses services. N'empêche, je peux bien le virer pour quelques heures, afin de prendre ma revanche sur mon humiliation : me retrouver les fesses à l'air devant une demi-douzaine de personnes. Même spectatrices à distance, c'est très vexant ! Sans compter qu'il faudra que je vérifie les portables : je n'ai pas envie de finir sur une plateforme vidéo, ma bouille dissimulée, mais pas mon postérieur : l'assurance de faire le buzz ! C'est le genre de mise en scène qui fera hurler de rire des millions de personnes. Je préfère me désister. Je descends la première volée d'escaliers quand je sens soudain une main sur mon épaule. Ozzie. De l'index, il m'encourage à regarder par-dessus la rambarde... Klaus et Titus discutent et... Ce sont des larmes qui coulent sur les joues du frêle Arthus, Lucius ? Je n'aime décidément pas les noms en us ! Si Klaus lui fait des misères, je vais le trucider !

— Tout va s'arranger, mon chéri. Le Boss n'allait vraiment pas bien, mais maintenant...

Le Boss c'est moi. Richard, c'est Monsieur Forza. La tendresse dans la voix hyper grave de Klaus me fait frissonner. Sans compter qu'il parle aussi de moi.

— Tu crois qu'il voudra rentrer ? Parce qu'être tout le temps loin de toi, chuchote Motus.

— Nous n'avions pas le choix...

— Je sais. Cela aurait été cruel de lui mettre notre relation sous le nez alors qu'il s'était fait...

Fait quoi ? Pas jeter, j'espère. Car ce n'est pas du tout la version que j'en ai. La peine de Chose-tus m'émeut malgré tout et surtout sa gentille pensée : m'épargner la vue de leur bonheur quand je cultivais les graines de mon malheur, belle délicatesse ! En douceur et en marche arrière, je remonte d'une marche et chuchote à Ozzie :

BLACKCATS AGENCY - Rodolphe + LeeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant