BLACKCATS AGENCY - Rodolphe + Lee

44 - In progress...

Coucou tout le monde, 

Bon retrouvons Rodolphe et ses mauvaises idées, et Lee. Son instinct saura-t-il l'avertir de ce qu'il se trame ? 

Encore tout plein de remerciements pour les coquilles, coquillettes et grosses bêtises... 

Signalez votre passage préféré !!! 

En fin de prochain chapitre je vous offrirai une perle... 

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Chapitre 45 - In progress...

Un contact léger sur le dos de son avant-bras et Lee ouvre les yeux autant qu'il le peut. Sa paupière droite encore gonflée, il ne distingue pas grand-chose. Pourtant il identifie Rodolphe. L'expression bouleversée des traits froissés par la fatigue lui confirme que son visage tuméfié et ses multiples blessures crucifient le jeune homme.

— Ce n'était pas de ta faute...

Il ne parle pas, il croasse, la faute à sa gorge desséchée, mais aussi à sa mâchoire engourdie. Rodolphe lui présente un gobelet fermé. Le bec lui permet de se désaltérer et de réveiller ses cordes vocales. Lee se sent prêt à confier quelques vérités et comme il ne sait pas quand il replongera dans le sommeil...

— Serano et moi c'est une longue histoire..., confie-t-il, ça devait mal finir un jour où l'autre, on ne s'est jamais supportés. C'était un agent comme moi, à la base, on est entrés la même année à l'agence, l'officielle. J'étais déjà reconnu comme tireur d'élite, il n'a jamais supporté que je sois meilleur que lui dans un domaine quel qu'il soit et qu'en plus je sois noir.

— Te voir avec Liz, ça n'a fait qu'empirer les choses, souffle Rodolphe, et tu le savais...

De sa main valide, la moins abîmée, Lee sert les doigts fins. Il lit la culpabilité dans le regard embué. Rodolphe s'impute la responsabilité des évènements. Lee voudrait le débarrasser de ce ressenti.

— Je vais me rétablir très vite... Et nous irons... tu sais une de ses îles tropicales, là où la mer...

— ...est de la même couleur que tes yeux, achève Rodolphe avec un rire presque joyeux.

Le jeune homme s'approche et pose ses lèvres sur la joue un peu creuse, puis il chuchote :

— Je t'aime Lee.

L'aveu touche le blessé qui murmure :

— Moi aussi je t'aime, Rody.

Il nargue Rodolphe qui glousse de la mauvaise blague. Puis Lee replonge dans le sommeil, une expression détendue sur son visage affreusement tuméfié.

Lorsqu'il se réveille, Rodolphe est encore là, tout proche de son lit, les doigts posés sur son avant-bras. Le jeune homme lève les yeux du magazine qu'il parcourait et sourit, sans retenue. Il se penche sur le blessé, effleure le coin de sa bouche, le dévore des yeux comme pour s'assurer que Lee est bien là.

— Tu passes tes journées ici...

— J'ai besoin de te savoir en sécurité. Te regarder respirer, sans assistance, tu ne peux pas savoir le bien que cela me fait, murmure Rodolphe.

— J'aime te sentir près de moi... même quand je dors, avoue Lee.

D'ailleurs son sommeil est plus paisible, plus reposant. Même si maintenant que les doses d'anti-douleurs ont été réduites, que plus rien ne l'assomme pour le plonger dans l'inconscience, certaines images tentent de s'insinuer... La simple présence de Rodolphe les chasse. Le contact de sa main, celui de ses lèvres, repoussent les embryons de cauchemar qui voudraient prospérer. Revivre ces heures de calvaire, Lee n'y tient pas. Il aura à travailler avec le psy sur ce qu'il a vécu, il ne l'ignore pas, même avec un mental comme le sien. Autant éviter les séquelles post-traumatiques. Peut-être d'ailleurs que Rodolphe aussi devrait consulter. Il imagine sans peine combien son jeune amant a été choqué, traumatisé... Ils en discuteront, dès que Lee aura récupéré plus de résistance. Il dort beaucoup, un gage de récupération et son esprit bien plus alerte au réveil lui permet d'analyser la situation. Le blessé ne voudrait pas que ses périodes de repos soient l'occasion pour Rodolphe de trop cogiter. Lui aussi a besoin d'évacuer, de guérir des blessures psychologiques qui risquent de laisser des traces si Lee n'y veille pas. Il devra en parler à Nikita. Peut-être que son ami a déjà réfléchi aux possibles répercussions sur la psyché plus fragile de Rodolphe. L'émotivité du jeune homme, sa sensibilité sont des facteurs à ne pas négliger. Une fois de plus la fatigue le rattrape et il s'endort.