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Elle a appris à conduire et je dois dire qu'elle est pas mal douée. Évidemment, une fois fait, j'ai repris le volant jusqu'à la villa familiale et elle s'est endormie comme un chaton qui a trop joué. Elle est un chaton. Minuscule, adorable, joueuse et capable de tuer sans le moindre scrupule. Il va falloir qu'on trouve moyen de la canaliser.

"On peut pas la mettre dans sa chambre" murmure Pio, tandis que je me gare dans l'allée. 

Je soupire.

"Je vais la mettre dans la mienne" propose Pio.

"Elle est capable de te tuer dans ton sommeil" je réponds en riant.

"Non, pas Pio" répond une petite voix pleine de sommeil. Pio fait le tour de la voiture et ouvre sa portière. Il ressort de l'habitacle en la portant contre lui, les cuisses enroulées autour de sa taille, les bras arimés à son cou. Il l'emporte avec lui.

Qu'est ce qu'on va faire d'elle?

Depuis qu'elle est chez nous elle n'a qu'une idée, devenir une mafieuse. Notre monde n'a pas de place pour les femmes mais elle est déterminée à s'en faire une...

***

J'ai commencé à lui confier des petites missions. Livrer des choses, aller à la rencontre de petits délinquants sans envergure, elle s'en sort bien et est contente de servir la famiglia.

Ce soir, j'annonce mes fiançailles avec Victoria officiellement. Elle est magnifique, tape à l'oeil, dépensière et ce mariage m'assurera un partenariat lucratif avec son père.

Une grande tablée a été dressée sur la terrasse, avec des nappes blanches et des bougies, l'argenterie de la famille, des coupes en cristal et de la porcelaine fine.
Victoria porte une robe blanche sensée symboliser la pureté. Étant donné les gorges profondes qu'elle me fait à la moindre occasion, on est loin de la sainte nitouche en laquelle elle s'est déguisée ce soir. Enfin bon. Elle sait me faire du bien.

Nos deux familles et quelques proches sont réunis pour ce dîner de gala. Une petite bonne se penche à l'oreille de mon père qui prend un air soucieux et la questionne.

"Qu'est ce qu'il se passe?"

"Giulia est malade. Le médecin est passé, il dit qu'elle a un peu de fièvre. Ça devrait aller mieux d'ici un jour ou deux "

"Je vais aller la voir"  nous informe Pio.

"Non fils, elle dort. Laisse là se reposer"

Elle descend finalement pour le dessert, l'air fatiguée, mais coiffée et vêtue d'une jolie robe argentée.

"Reste loin de moi, je ne veux pas attraper tes microbes" lui dit victoria.

"A t on déjà vu la peste malade?" Rétorque Giulia en haussant les épaules. Elle s'installe à côté de Pio qui lui caresse le dos et les cheveux. Ils sont devenus proches tous les deux...

"Quelle peste" râle victoria. "Elle me gâche ma journée"

"N'exagère pas. Si tu ne la cherchais pas aussi ..."

"Tu prends sa défense!" S'exclame victoria.

Je hausse les épaules. Je n'en ai rien à faire de ses bisbilles avec notre petite protégée. De toute façon, à ce petit jeu, Giulia sera la plus forte...

La soirée se termine et Victoria m'attire dans un coin pour tirer un coup. Je la baise férocement au point qu'elle titube quand je me retire.

Elle repart avec son père, comme le veut la tradition. Elle emménagera là après le mariage.

Je partage un cigare avec mon frère et mon père en discutant sur la terrasse. Tous les autres sont déjà partis se coucher.

"Bonne nuit mon fils. Je suis fier de ta nouvelle alliance" me dit mon père, alors que je me retire dans ma chambre.

Je n'allume pas la lumière et me déshabille en avançant vers le lit. Bon sang que cette soirée a été longue. Heureusement que j'ai tiré mon coup...

J'ai retiré ma veste, ma chemise et ma ceinture, mon pantalon est ouvert lorsque je me rends compte que je ne suis pas seul dans la chambre.

"Qui est la?" Je demande d'une voix dure.

Une petite silhouette argentée se matérialise dans la lueur de lunaire.

"C'est moi"

"Qu'est ce que tu fais la? Tu n'es pas censée être malade?"

Elle hausse les épaules et balade ses doigts sur le drap blanc qui recouvre le lit.

"Qu'est ce que tu veux Giulia"

"Tu ne vas pas épouser cette victoria dis?"

"Si"

"Tu ne l'aimes pas"

"Ce n'est pas la question"

"Elle est bête, imbue de sa personne, dénuée d'humour et vulgaire"

"Elle a d'autres atouts"

"Son père..."

"Pas seulement"

"Quoi? Le sexe?"

"Entre autre" je réponds, bien que je ne vois pas quoi ajouter d'autre.

"Tu n'as pas besoin de cette alliance"

"Pas vraiment mais c'est bon à prendre. Le sexe aussi"

"Pas besoin d'elle pour ça" murmure Giulia en faisant glisser sa robe pour révéler son corps nu.

Bordel.

Qu'est ce qui lui prend?

"Rhabille toi" je dis, quoique subjugué par son corps de déesse. Elle a les muscles fins, définis, des hanches et des seins parfaits, elle tourne sur elle même et j'aperçois son cul sublime. Mon corps devient dur et même si j'ai joui il y a trente minutes, je pourrais posseder ce corps toute la nuit. Mais elle est trop jeune.

"Rhabille toi je t'ai dit"

"Tu n'en as pas vraiment envie" fait elle remarquer.

"Je ne suis pas un putain de pédophile qui baise des gamines de seize ans!"

"Si c'est moi qui te le demande"

"C'est pareil"

"J'ai envie de sexe"

"Caresse toi, mais tu n'as pas l'âge pour coucher"

Elle hausse les épaules et enfile sa robe. Elle disparaît par la porte fenêtre et au moment où je me crois seul, elle ajoute:

"Elle a baisé avec Gianni en début de soirée, puis avec toi. Tu mérites mieux que ça non?"

Série: Mafia. Tome 2. LibreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant