Les Sanframondo, une famille de mafiosi italiens exécutent un plan de vengeance. un notable leur a fait perdre plusieurs millions d'euros et des contrats juteux.
Pénétrer dans la demeure cossue n'est pas un problème, mais alors qu'ils tiennent en j...
Les mafieux de la triade tentent de s'imposer sur notre territoire et ils n'ont pas prévu de trêve de Noël puisqu'ils ont incendié des restaurants, des bars, des entreprises qui sont sous notre protection. Pio et moi mettons toute notre énergie à les éliminer mais surtout à tenir Giulia éloignée de cette histoire. Je veux bien qu'elle négocie des contrats, qu'elle reprise quelques racailles de bas étage qui savent pertinemment qui elle est et pourquoi il ne faut pas s'y frotter, qu'elle serve d'intermédiaire avec des notables, des douaniers, etc mais je ne veux pas qu'elle mette les pieds sur le champs de bataille. C'est une excellente tireuse et elle manie plusieurs types d'armes avec précision mais ce n'est pas sa place.
Je n'imagine pas mener un combat où elle pourrait être blessée. Pio et moi, on nous a formé à ça depuis l'enfance. Et puis c'est un peu notre bébé a tous les deux. Et puis c'est une fille. Et puis on n'imagine pas la perdre. Pas comme on a perdu notre mère...
Notre mère était une fille de capo de la mafia corse. Elle a rencontré notre père au cours d'une rencontre arrangée, comme victoria m'avait été présentée. Allez savoir pourquoi, elle s'est entiché de lui qui avait vingt-cinq ans de plus. Elle n'a jamais voulu repartir avec son père et on a du célébrer le mariage dans les quinze jours qui ont suivi. J'étais né exactement neuf mois après et Pio m'a suivi de onze mois. Sa naissance a été compliquée et on a du oter l'endomètre de ma mère.
A leur grand regret, mes parents n'ont pas eu d'autres enfants. Ils rêvaient particulièrement d'une fille.
Un soir, alors qu'on était attablés dans un restaurant, j'avais alors dix ans, un rival de mon père a fait tirer une salve de fusil mitrailleur sur la terrasse. Nos parents se sont couchés sur nous. J'ai reçu ma première balle. Dans la clavicule.
Pio aussi. Dans le bras.
Mon père a reçu deux balles dans la cuisse.
Mama... A reçu quatre balles dans le thorax qui lui ont été fatales. Elle n'a même pas eu le temps de nous dire un mot que son sang formait une marre autour de nous et que son corps refroidissait déjà...
J'ai toujours pensé que c'est pour ça qu'il avait adopté si vite Giulia. Elle était la fille qu'il avait rêvé d'avoir avec mama, elle était le prolongement de son mariage. La touche de féminité qui manquait à la maison depuis son départ. Même si la touche de féminité avait tiré dans les plafonds, balancé une grenade a platre en plein repas, cassé des gueules et flingué des mecs, c'était notre petit rayon de soleil qui vous retournait l'estomac en se pelotonnant dans vos bras et en vous regardant avec ses yeux de chats. Même si je la vois venir, je n'ai jamais été insensible à son manège et à des yeux turquoises.
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Alors j'essaye de la protéger autant que possible dans ce monde de merde.
Même si ça veut dire lutter contre elle même.
Et c'est ce que je suis obligé de faire en lui mentant, d'abord, en l'éloignant autant que possible et maintenant avec les incendies de cette nuit... Je sais que je ne pourrais plus rien lui cacher et qu'il va falloir que je l'enferme pour la gérer. Et enfermer Giulia c'est la ramener au jour de notre rencontre. Quand son père la sequestrait pour la violer chaque jour, chaque nuit. Elle ne supportera pas l'enfermement.
Je rentre chez moi après avoir fait le tour des entreprises pour évaluer les dégâts et aider nos protégés autant que possible.
J'ai dû annuler Noël. Je me doute qu'elle m'attend de pied ferme.
En entrant dans la maison, tout est silencieux. Un feu de bois crépite dans la cheminée. La table est joliment dressée pour le repas et le sapin clignote paresseusement dans un coin du salon, croulant sous la montagne de cadeaux qui se trouvent au pied. Nulle trace de giulia...
Je monte dans sa chambre mais elle est fermée à clef, comme toujours. Je repasse par ma chambre et me hisse par le balcon comme elle le fait de temps à autre quand elle a besoin de sexe et se glisse dans mon lit. Sa chambre est vide, comme je m'y attendais.
Putain... Je décroche mon téléphone et l'appelle. Son téléphone est posé sur son lit. J'appelle mon frère.
"Pio? Giulia a foutu le camp! Elle a dû comprendre ce qu'il se passait"
"Merde! Elle va leur foncer droit dessus!"
En quelques clics j'ai appelé tous mes gars qui arrivent à la villa armés jusqu'aux dents. On embarque dans les 4x4 blindés et on file en direction du camp de la triade, un immeuble défraîchi au milieu du quartier Chinatown.
Il manque des armes, beaucoup d'armes. Un pare-balles. Un putain de bazooka. Cette folle a pris un bazooka et se balader en ville avec!
Son Audi est garée à sa place habituelle. Elle a pris un de nos 4x4.
Pio et moi sautons dans le véhicule de tête pour essayer de le récupérer.
Lorsqu'on arrive dans le quartier chinois de la ville, une énorme explosion retentit dans un entrepôt abandonné et une fumée dense s'en échappe. Le petit monstre est lâché...
