Chapitre 32

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LOUISE
mercredi, 19h00

Le réceptionniste referme la porte derrière lui tandis que j'ouvre en grand la bouche avant de regarder Mathieu.

On vient d'arriver dans notre chambre d'hôtel à Portofino, et c'est carrément la plus belle chambre que j'ai vu dans ma vie.

- T'es un malade je lui dis.

Il sourit et je marche jusqu'au balcon qui nous offre une sublime vue sur la mer.

- C'est magnifique je chuchote.

Je me tourne vers Mathieu qui admire la vue lui aussi. Je passe mes bras autour de son cou pour l'embrasser.

- Merci.

- De quoi ? il fronce les sourcils.

- De m'emmener ici, c'est trop beau.

- Ça m'fait plaisir, Loulou.

Il hausse les épaules et moi je lui souris avant de me tourner. J'appuie mon dos contre son torse et regarde l'horizon. C'est vraiment splendide ici.

- Ça te plaît ?

J'hoche la tête tandis que le polonais pose sa main sur mon ventre.

- J'suis trop content d'être là avec toi il murmure dans mon oreille.

Je me tourne pour être face à lui. C'est très rare qu'il se livre, alors ça me fait plaisir.

- Moi aussi je suis trop contente. Ça va te faire du bien de te reposer un peu.

Il hoche la tête en caressant le bas de mon dos.

- J'me suis jamais fais trop kiffer, à part pour les voitures, mais maint'nant on va pouvoir profiter tous les deux.

J'acquiesce le sourire aux lèvres. Je le découvre un peu plus chaque jour et j'observe de plus en plus son côté attentionné.

- Y'a une chanson de Dalida qui s'appelle « Love in Portofino » et c'était la chanson préféré de mon père.

- Ah ouais ? C'est un signe ça.

- Quel signe ?

- Bah que j'suis validé par ton daron.

J'hausse les épaules. Au fond de moi, je trouve aussi que c'est un signe, et que c'est pas un hasard qu'on soit ici. J'ai l'intime conviction que mon père veille sur moi et qu'il m'aide à faire les bons choix, à choisir les bonnes personnes.

- On va se laver et on va manger ?

J'hoche la tête avant de me séparer de lui. J'ouvre ma valise et range nos affaires dans l'armoire tandis que Mathieu prend sa douche.

- On mange où ?

- Au resto de l'hôtel.

J'acquiesce avant d'aller me laver à mon tour. J'enfile une robe longue et les claquettes qu'il m'a offerte.

- Elles sont belles, hein ? je lui dis en lui montrant mes pieds.

Il hoche la tête en souriant avant d'attraper ma main. On descend jusqu'au restaurant. Le serveur nous emmène jusqu'à notre table en terrasse. C'est le cadre idyllique et je m'en remets toujours pas d'être ici.

- Après on va prendre une glace ? il demande.

- Oh oui, s'il te plaît.

On mange tranquillement. Mathieu me parle de sa tournée, de ses amis, il se livre de plus en plus et ça me touche. Ça prouve qu'il a confiance en moi.

Après manger, on se balade dans les rues de Portofino et je parviens à offrir une glace à mon polonais. Il a son bob et ses lunettes de soleil, et on se balade main dans la main.

- T'es contente ?

- Trop je me penche pour embrasser sa joue.

- J'sais que ca t'soule qu'on puisse pas se balader tranquille à Paris, mais je peux pas prendre de risque.

- Je sais.. je comprends. C'est pas si grave.

- Si j'pouvais privatiser Paris pour toi, j'le ferai.

- T'es vraiment un beau parleur..

Je jette mon pot de glace au yaourt avant de m'accrocher au biceps de Mathieu. Je me sens vraiment trop bien, et je sais que ces vacances vont nous rapprocher.

Je vis clairement un compte de fée et j'ai carrément l'impression que c'est trop beau pour être vrai.

Je vis clairement un compte de fée et j'ai carrément l'impression que c'est trop beau pour être vrai

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