FRAGMENT 9.

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Pâtes à la truffe.

          Depuis l'anniversaire de la jolie belge, les deux jeunes gens ne s'étaient presque pas lâchés

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          Depuis l'anniversaire de la jolie belge, les deux jeunes gens ne s'étaient presque pas lâchés. Ils avaient décidé de faire le plus de choses possibles ensemble. Ils s'en étaient très bien sortis car personne ne l'avait soupçonné. La jolie belge avait sorti son premier single. C'était un carton et elle en était terriblement fière. Pierre aussi était extrêmement fier d'elle et de l'envol qu'elle prenait avec ce titre. Ils avaient profité de cette occasion pour partir deux jours se ressourcer dans des chambres d'hôtes au fin fond de la France. Les répétitions pour la tournée avaient commencé depuis quelques jours et les deux amoureux se trouvaient dans le petit studio parisien qu'un ami de Pierre, parti à l'étranger pour quelques mois, lui sous-louait. Pierre encore au lit, observait le joli spectacle qui s'offrait à lui en contrebas de la mezzanine. À travers les cordages, il apercevait sa jolie blonde dos à lui en train de se préparer une boisson chaude. Les premiers rayons de soleil jouaient sur sa chevelure dorée, il aurait pu la contempler pendant des heures. Voyant qu'elle était perdue dans ses pensées, il s'extirpa silencieusement du lit et descendit avec le plus de précaution possible le petit escalier qui le séparait de sa belle. Il contourna habillement le duveteux canapé blanc en prétant attention à ne pas trébucher sur leurs quelques affaires trainant dans le salon. Il contourna habilement l'îlot de la cuisine et posa simultanément ses mains sur les hanches de sa belle ainsi qu'un baiser sur son épaule légèrement dénudée, elle sursauta. Il aimait qu'elle porte ses tee-shirts trop grands pour elle.

-Bonjour beauté!

-Piiiiierre, tu m'as fait peur, je t'ai pas entendu arriver!

La jeune femme se retourna et fit glisser ses bras autour du cou de son amant faisant légèrement se relever le vêtement qu'elle portait. Pierre se pencha pour écraser ses lèvres contre celles de sa dulcinée. Peu à peu, ses mains glissèrent de ses hanches jusqu'à ses cuisses maintenant exposées. Un instant plus tard, les pieds de la jeune femme ne touchait plus le sol et sa tête se penchait en arrière pour laisser davantage d'espace aux baisers chauds que déposait le jeune homme contre sa peau. Elle laissait ses mains courir le long du dos nu de son amoureux, comme si elle tentait de trouver un ancrage avant de se laisser emporter complètement. Là, au milieu de cette petite cuisine, le thé eut le temps de refroidir. Les deux amants s'offrirent un plein moment d'intimité avant de retourner à la réalité du monde : les répétitions et la tournée de quatre mois qui les attendait.

Pierre et Héléna s'étaient séparés peu avant le début des répétitions Pierre avait rejoint en début de matinée un artiste qu'il avait rencontré au cours de l'aventure et qui l'avait invité à venir partager un instant de musique sur scène au Dôme de Paris le soir même. Héléna, quant à elle, avait rejoint ses camarades afin de perfectionner les derniers détails du show, elle aimait cette ambiance, elle se sentait chez elle avec eux. Elle avait peur que leur bulle n'explose à la sortie du château, elle les estimait trop pour qu'ils ne fassent plus un jour partie de sa vie. Les deux amoureux avaient réussi à duper le peu de leurs camarades qui n'étaient pas encore au courant. Ce n'est pas qu'ils n'avaient pas envie de leur cacher des choses ou qu'ils ne leur faisaient pas confiance, bien au contraire, ils avaient surtout envie de jouer et de savoir jusqu'à quel point leur couverture pouvait tenir. Ils s'amusaient donc à distiller les gestes tendres et mots d'amour çà et là, éveillant parfois la curiosité de leurs amis mais aucun n'osait poser véritablement la question. La benjamine du groupe, pourtant adepte des potins croustillants, n'osait dire mot, elle avait peur de faire éclater une bulle d'amour naissant, alors elle observait en gardant un oeil sur son amie Candice bien qu'elle soit passée à autre chose depuis la sortie du château. Djebril, lui, ne posait pas de question car pour lui, il n'y avait pas lieu d'en poser. À ses yeux, la relation de ses deux amis avait débuté bien avant leur sortie du château et il savait qu'ils aborderaient le sujet ensemble quand ils seraient prêts à en parler. Après presque plusieurs jours de suspens et à l'aube du début de la tournée, les deux amants s'étaient mis d'accord, ils allaient annoncer aujourd'hui à tous leurs camarades, du moins à ce qui n'étaient pas encore au courant, la nature de leur relation. Ils savaient quand ils allaient le faire et ils savaient aussi comment ils allaient le faire. Dans le taxi qui les avait escortés jusqu'à leur lieu respectif de répétition, ils avaient tout d'eux décidé de faire un shifumi. Héléna avait comme à son habitude, perdu, sous les rires bienveillants de son amoureux. La conversation s'était conclue par une Héléna faussement contrariée boudant contre l'épaule de son amoureux qui avait pestée : "Tu me paieras de me forcer à dire une phrase aussi cucul!".

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