Chapitre 10

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Côme

Elle est gelée. Je l'ai posée sur son lit, et grâce à ma chaleur, ses cheveux ont séché. Je fouille rapidement dans son armoire pour trouver des couvertures, bingo ! Je la borde et m'assois à côté d'elle. Son entraînement était peut-être trop élevé pour commencer... Elle tremble sous la couverture, et elle rapproche sa main de sa tête.

— J'ai mal à la tête... murmure-t-elle, les yeux fermés.

Je lui attrape la main délicatement, et à son contact, je sens encore cette froideur, mais une étrange sensation apparaît. Ma vue se brouille et mon esprit divague pour laisser place à une magnifique cascade qui tombe de plein fouet entre les rochers et les arbres. Des oiseaux chantent au rythme de la cascade. Je décide alors de m'approcher. En marchant, j'aperçois une femme assise, les pieds dans l'eau.

Quand elle tourne la tête vers moi, un frisson parcourt mon échine. Je la reconnais, c'est Abrina.

— Cela ne sert à rien, tu n'as pas de pouvoir ici, déclare-t-elle.

— Que fais-je ici ? Je reste sur mes gardes, toujours en essayant de canaliser mes flammes.

— Je ne suis qu'un esprit, je suis inoffensive.

— Alors cela ne posera pas de problème si je vous étrangle ou vous noie dans l'eau ?

— Tant de haine dans une si belle âme... c'est dommage. Je me demande ce que Cassandra pense ?

— Ne parlez pas de ma mère ! Je m'avance dangereusement vers elle.

— Ou alors, tu peux t'asseoir et discuter. Je m'arrête net, elle a l'air si sûre d'elle. Qu'a-t-elle à me dire ? Elle m'invite à m'asseoir à quelques mètres d'elle.

— Qu'avez-vous à me dire ? la méfiance toujours présente dans mes paroles.

— Ce n'est pas de ma faute si ta mère est morte.

— Comment ça ? Son visage reste paisible. Quand je la vois, mes souvenirs me reviennent et des envies de meurtre me viennent à l'esprit.

— Tu comprendras bientôt, la seule chose que je te demande c'est de protéger ma fille. Sur ces dernières paroles, mon corps fut projeté en arrière et mon âme reprit possession de mon corps.

Je m'arrache du lit, l'esprit embrouillé. Sa voix résonne encore. Je referme la porte derrière moi avec précaution, laissant la pièce plongée dans un silence opaque. Prendre une grande inspiration semble être la seule manière de calmer mon sang qui s'agite en moi. Mais cette brève pause ne fait que raviver les questions qui me hantent depuis l'apparition d'Abrina. Était-ce réellement elle ? Cette vision est apparue au toucher d'Alana. Et ces paroles énigmatiques... « Ce n'est pas de ma faute si ta mère est morte »... qu'est ce que ca veux dire.

Je secoue la tête, essayant de chasser les pensées troubles qui tourbillonnent dans mon esprit. Enfilant à la hâte un t-shirt et un pantalon, je me dirige vers l'extérieur pour retrouver Séraphine. Mais dès que je franchis le seuil, mon regard s'arrête sur Séraphine qui est en pleine discussion avec l'émetteur. Elle semble avoir réussi à les contacter, mais l'atmosphère a l'air tendue.

La communication se termine par un bip. Séraphine se retourne vers moi, son expression est grave.

— On a un problème, annonce-t-elle d'une voix tendue, tandis qu'elle se dirige rapidement vers le parking. Je la suis. Quelqu'un a ouvert les portails entre les univers, semant le chaos parmi les 4 nations. Et notre père était en réunion avec les autres rois et reines.

— Mais cela n'explique pas pourquoi un Skor est venu sur Terre pour tuer Alana ?

— Tu ne vois pas ce qui se passe ? Ses mots sont précipités, ses gestes agités. Elle s'arrête devant la voiture et ouvre le coffre d'un geste brusque. Quelqu'un ne veut pas qu'Alana accède au pouvoir et cherche à la tuer. Notre père mobilise tous les gardes pour trouver le traître. En attendant, nous allons rester ici, l'entraîner et être discrets.

— Levy va venir poser un portail énergétique pour ne plus être ennuyés. Il faudra utiliser nos pouvoirs uniquement à l'intérieur du portail. Elle range l'émetteur dans sa mallette.

— Attends, mais qui aurait pu trahir nos royaumes ? 

Cela veut dire que je ne suis pas le seul à être contre cette idée.

— Peut-être que l'information a fuité concernant le retour de la famille Glow, répond-elle.

— Et donc tu penses que le peuple se rebelle ?

— Je ne sais pas, avoue-t-elle. En tout cas, elle doit être formée le plus vite possible pour passer les épreuves. Et j'espère que tout rentrera dans l'ordre.

— Une dernière chose, ne dis rien à propos de vos fiançailles.

— Pourquoi de toute façon que ce soit maintenant ou dans 1 mois...

— Je préfère le lui annoncer, on va dire que j'ai plus de tact que toi. Elle me fait un clin d'œil en partant.



La suite prochainement !

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