Leur vie sont les opposées. Lui dans la richesse, la luxure et l'excès. Elle vit dans la famille, la bienveillance et la nature. Mais en un jour, une soirée, leu destin sont liés à vie jusqu'à la mort.
-Je pensais que tu étais un homme avec des pri...
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Le calme résonnait dans le couloir obscur. D'un coup, les lampes fixées aux murs en béton s'allumèrent les unes après les autres. La main de Cassian quitta mon bras pour se repositionner sur son arme.
— Nous avons rénové ces couloirs l'an dernier. Ils relient le palais, le village et toutes les infrastructures de Castlehedge.
Castlehedge est connu pour ses grandes plaines, recouvertes d'une immense bulle de verre pour les protéger du soleil brûlant. Autrefois, ce n'était qu'un désert inhabitable.
— Ils étaient à l'abandon depuis Ziven Stedum. Il faisait venir tout le monde directement au palais. Moi, je préfère faire visiter notre belle capitale avant d'y entrer.
L'empereur se dirigea vers une sorte de vaisseau sans toit et nous invita à le suivre. Mes parents montèrent avec le couple royal, tandis que je m'installais avec mon frère et les deux fils de l'empereur. Des gardes accompagnaient chaque convoi.
Les machines se mirent en route. J'observai Roy, assis en face de moi, aussi raide qu'un piquet. Quand nous franchîmes le premier sas, la lumière vive du soleil m'éblouit. Nous étions protégés par un tunnel de verre. En contrebas, la ville s'étendait, encerclée par le désert.
— Ce sont les terres Vredrivia. Autrefois, elles étaient recouvertes d'eau et abritaient une faune abondante. Aujourd'hui, il ne reste que quelques espèces désertiques : des souris appelées Chimaeror, des félins... Environ une cinquantaine d'espèces. Sans oublier les prédateurs du désert : les Hydrahex.
Je me tournai vers la voix. Un jeune homme plus âgé que moi, aux cheveux noirs courts, portait des lunettes et me souriait. Il ressemblait trait pour trait à l'empereur, en plus doux. Et brun.
— Je suis Zacreus, le fils d'Ivalo.
— Elerinna, mais tout le monde m'appelle Ella.
— Enchanté, Ella.
Je lui rendis son sourire avant de reporter mon regard sur le paysage.
— Les Hydrahex, vous avez dit ?
Il hocha la tête, ajustant ses lunettes du bout de l'index.
— Oui. Ce ne sont pas vraiment des animaux, mais des humains ayant offert leur âme au désert. Ils n'ont plus de visage, recouvert d'un voile appelé le voile des sables. Ils sont très agressifs et restent loin de nos terres. Mon père est allé une fois en repérage ; il a dit qu'ils chevauchaient des carcasses d'éléphants. Ils vivent dans la même région que les araignées géantes à tête plate. Ces créatures ne sont actives qu'au premier solstice, puis elles entrent dans une sorte de sommeil profond, enfermées dans des cocons de soie.
— Ça a l'air...
— Fantastique ? Surprenant ? Je sais. J'aimerais tant m'y rendre pour les observer, noter leur comportement...
