9|pretty girl

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Parce que ton cœur te faisait tellement mal que tu as supplié de mourir.
Parce que tu pensais trop, que ton cœur s'est mis à souffrir.

Quelques jours étaient passés.
La fatigue commençait à se faire ressentir. La brune regardait le ciel qui commençait à devenir sombre. Elle laissait vagabonder ses pensées.

«- Pretty girl?

- Hmm ? »

Alizée se retourna et vit le blond.
Elle essuya les quelques larmes qui coulaient le long de ses joues.
Elle fut légèrement troublée par son surnom que lui avait donné l'adolescent.
Lui, fronça les sourcils en voyant ses yeux rouges.

«- On t'attend pour manger. annonçait-il calmement.

- D'accord, merci.»

La brune se leva.
Mais avant qu'elle ne puisse avancer vers les autres, Walker l'a surpris en la prenant dans ses bras.
La tête de la brune dans son cou, il faisait des cercles dans son dos.
L'adolescente se mit à pleurer sans savoir pourquoi.
Le blond fut surpris mais ressera son étreinte. Il sentait le cœur de la brune battre vite. Il était content qu'elle pleure. Peut-être qu'elle ne lui disait pas ce qu'il ce passait mais au moins, elle pleurait.
Elle avait peut être enfin assez confiance en lui pour le faire.
Quelques minutes passèrent, durant lesquelles Alizée se calma.

«- Désolée.

- Pourquoi tu t'excuse ?

- Je pleure pour un rien. En plus on devait manger, on va être en retard. »

Le blond ricana tristement.

«- Alizée. C'est pas grave. T'as pas besoin de t'excuser pour ça.»

Il la regarda dans les yeux.
Il voyait la tristesse de l'adolescente déborder dans son regard.

«- Allons manger. »

Mais avant qu'il ne marche, Alizée l'arrêta. Son ventre s'était noué.

«- J'ai pas trop faim. murmurait-elle. »

Walker la regarda tristement.

«- Alizée, la journée a été épuisante, tu dois manger.

- Walker, s'il te plaît.

- Très bien, mais je reste avec toi alors. Et demain matin tu ne sautes aucun repas.

- D'accord...

- Promets le moi s'il te plaît.

- Je te le promets. »

Tout les deux allèrent dans la loge d'Alizée. Loin des autres.
La brune s'allongea en étoile sur le lit et regarda son plafond.
Walker la regarda. Il s'asseya sur le bord du lit. Son regard fut attiré par les poignets de l'adolescente. Deux marques rouges se trouvaient sur ces derniers. Avec quelques cicatrices blanches.
Il prit délicatement ses poignets et les caressa avec ses pouces.
Alizée le remarqua et détourna le regard.
Ses cicatrices étaient un souvenir d'une mauvaise période. L'une des pires.

«- Elles datent d'il y a longtemps déjà. murmurait-elle avec regret.

- Elles sont la preuve de ton courage.

- C'est faux. Elles montrent juste que je voulais y passer. »

Le blond regarda la brune avec un air sérieux.
Comment pouvait-elle se dénigrer comme ça ?
Pourquoi ?

Il la prit dans ses bras.
La brune fut surprise.
Mais elle laissa de côté sa timidité face à ce geste et logea sa tête dans le cou du blond.
Un silence s'installa entre eux.

«- T'es pas obligé de raconter. Je voulais juste que tu saches que j'avais remarqué que tu n'allais pas bien. murmurait-il doucement.

- Puis je sais qu'on vient juste de se rencontrer. Et que c'est pas forcément facile de se livrer avec une personne qu'on connait à peine. reprenait-il. »

Il posa une de ses mains dans ses cheveux.

«- Je suis là Alizée.

- Merci...»

Le blond soupira légèrement.
Le regard qu'avait Alizée lui serrait le cœur.
C'était un regard fatigué.
Un regard qu'on aurait aimé ne pas voir.
Quand la personne porte se regard, ses yeux se mettent à piquer.
Comme si elle pouvait verser des milliers de larmes à tout moment.
Dans ses moments là, il n'y a que des soupires tremblant qui sorte.
Il n'y a que l'envie de disparaître qui fait surface.

Alizée était dans ce cas là.
Ses yeux la brûlaient, piquaient.
Sa respiration s'accélérait de temps en temps.
Son cœur se tordait à lui en faire perdre la tête.
Elle ne pensait plus, comme des milliers de pensées traversaient son esprit.
Elle avait l'impression qu'elle se noyait.
Qu'elle n'arrivait plus à remonter à la surface. Que ses peurs la prenaient par les chevilles et l'enfonçaient toujours plus profondément.
Alizée avait l'impression que son cauchemar ne prendrai jamais fin.
Qu'elle était destiné à souffrir mentalement.

Une heure passa.
L'adolescente se retrouvait allongé.
Ses yeux se fermaient petit à petit.
Le blond était agenouillé devant elle. Il jouait avec les cheveux de son amie.

«- Tu peux t'endormir Alizée. Je veille sur toi.

- Hmm. murmurait-elle doucement, endormi.»

Le blond prenait le temps d'observait son visage.
Elle avait l'air plus paisible quand elle dormait.
Comme si toute pression était partie. C'était volatilisée.

Le regard du blond glissa sur les lèvres de la brune. Quand il le comprit, il détourna le regard puis se leva. Il vérifia qu'il avait bien fermé la porte de sa loge puis partit rejoindre les autres.
Perdus dans ses pensées, il ne vit pas qu'il s'était déjà assis à la table.
Leah le regardait avec un regard préoccupé.

«- Alizée n'est pas avec toi ? s'inquiètait-elle.

- Non, elle n'avait pas vraiment faim puis elle était fatiguée.

- Oh, d'accord..»

Aryan regarda le blond avec un petit sourire malicieux.
L'adolescent regarda son ami en fronçant les sourcils.

«- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien, rien dit tout. continuait de sourire Aryan.

- Aryan.

- Bon, il y a quelque chose entre vous.

- Entre qui ? »

Dior et Charlie s'étaient rajouté à la conversation. Walker sentit ses joues rougirent. Il lança un regard noir à Aryan. Leah, souriait elle aussi malicieusement.

«- Alors, Walker ? Il y a bien quelque chose entre vous ?

- Non, fin, peut-être. Je sais pas. Les gars on vient juste de se rencontrer.

- Oui et ? Ça change rien. On a bien vu comment tu la regarde. ricana Charlie.»

Le blond rougissait encore plus.
Il détourna le regard.
Son cœur battait vite.
Et s'ils avaient raison ?
Non. C'était impossible. Ils venaient tout juste de se rencontrer. C'était trop tôt.

«- C'est impossible. Maintenant laissez-moi manger.»

Il se leva pour prendre son assiette et se rassaya. Au bout de quelques minutes, il souffla en levant les yeux vers les autres.
Ces derniers souriaient malicieusement.
Le blond rougissait un peu.

«- Bon, arrêtez maintenant.

- Pourquoi faire ?

- Mais-...laissez tomber...»

À travers les yeuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant