𝐶𝑖𝑛𝑞𝑢𝑒

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- Non.

- Mais pourquoi? Demande Alyzée.

- Vous vous posez encore la question alors que vous connaissez déjà la réponse? Je ne retournerai plus jamais à une soirée de ma vie.

Madison a eu la merveilleuse idée d'organiser une nouvelle soirée dans les semaines à suivre prétextant que les examens de fin d'année les empêcheraient d'en organiser une avant un très long moment, à mon plus grand bonheur. Le problème? C'est qu'elles veulent absolument m'embarquer dans leurs histoires ce qui ne m'enchante que très peu.

- Layla, ça s'est arrangé avec Hayden au final alors pourquoi ne tu ne veux pas venir? Demande Madison.

Je ferme mon casier et me retourne vers mes amies pour leur faire face.

- Écoutez les filles, je suis venue à votre soirée d'intégration car je voulais vous faire plaisir mais également pour que vous puissiez me laisser tranquille. Je n'aurais jamais pensé que vous me forcerez autant à faire quelque chose que je ne souhaite pas faire.

- Mais on veux juste que tu t'amuses, que tu passes du bon temps avec d'autres personnes! Ajoute Alyzée.

- Mais je m'amuse, à ma façon et seulement avec vous. Vous ne pouvez pas me forcer à faire quelque chose que je ne souhaite pas faire! Je ne suis pas à l'aise dans ce genre d'évènements et c'est tout, il faudra vous y faire.

Je m'éloigne de mes amies et les laisse en plan pour me diriger vers une salle de classe vide. Dans les moments comme ceux-là, je n'ai qu'une seule envie, m'isoler du monde.

J'aime beaucoup mes amies, bien plus que mon attitude peut le faire croire mais lorsqu'elles me forcent à faire cela, ça me tend plus qu'autre chose. Je ne comprends pas pourquoi elles ne veulent pas accepter que nous n'ayons pas les mêmes centres d'intérêts.

Je ressens déjà beaucoup de pression de la part de ma famille alors si elles commencent à s'y mettre, comment pourrais-je m'en sortir?

Je m'installe sur l'une des chaises au fond de la salle et me mets à réfléchir, beaucoup réfléchir, trop réfléchir.

C'est en pleine réflexion que ma respiration commence à se saccader de plus en plus. Je ressens une grosse bouffée de chaleur et me mets à trembler.

Pas maintenant!

Je pose ma tête entre mes bras pour essayer de me calmer mais rien n'y fais, je n'y arrive pas.

- Layla?

J'entends la voix d'Alyzée m'appeler au loin mais je ne me redresse pas pour autant.

Des bruits de talons se rapprochent de moi et Alyzée pose sa main sur mon épaule.

- Layla, est-ce que ça va? Me demande-t-elle.

Je me redresse doucement et lui montre dans quel état je suis.

Alyzée constate mon état de stresse et me fait mimer des exercices de respirations ce qui réussi peu à peu à me clamer. Une fois complètement calme, Alyzée me rapporte une bouteille d'eau et s'installe près de moi.

À ce moment-là, je ne peux m'empêcher de lui faire part de mes doutes, mes craintes et de la pression que je subis au quotidien chez-moi de la part de ma famille, de ma mère.

Je ne me suis jamais ouvert à ce sujet, j'ai toujours été très réservée jusqu'à ne jamais dévoiler mes préoccupations. Alors savoir que quelqu'un d'autre puisse être au courant de mes problèmes, cela me procure une drôle de sensation, peu agréable.

𝑃𝑙𝑒𝑎𝑠𝑒, 𝑑𝑜 𝑛𝑜𝑡 𝑐ℎ𝑎𝑛𝑔𝑒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant