Chapitre 11 : Ombres du Passé

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L'incendie se propageait rapidement à travers le lycée, transformant le bâtiment en une prison enflammée. Tandis que les survivants cherchaient désespérément une issue, l'histoire cachée derrière les masques commençait à se dévoiler.

Loumis observait les élèves d'Hamilton High depuis des mois. Sous son masque de professeur bienveillant, se cachait une rage et une soif de vengeance qu'il avait soigneusement dissimulées. La trahison de Lucas, Théo et Clarice avait déclenché cette fureur. Loumis, professeur de Leonard, n'avait jamais pardonné la manière dont son élève avait été poussé au suicide.

Les preuves de la culpabilité de Lucas et Théo, révélées par la lettre de Leonard, avaient nourri sa haine. Loumis avait alors orchestré ce plan diabolique, s'associant avec un autre esprit torturé pour semer la terreur et la mort parmi ceux qu'il jugeait responsables.

Il y a un an, dans une salle de classe faiblement éclairée, Leonard se tenait devant Loumis Thornfield, le visage marqué par la détresse et la frustration.

« Ils m'ont piégé, Monsieur Thornfield », dit Leonard, sa voix tremblant de colère et de douleur. « Ils ont caché de la drogue dans mon casier. Maintenant, ma vie est ruinée ! Je ne serai jamais accepté à Huntington !»

Loumis leva les yeux de ses papiers, visiblement perplexe. « Qui t'a piégé, Leonard ? De quoi parles-tu ? »

Leonard serra les poings, ses ongles s'enfonçant dans ses paumes. « Lucas et Théo. Mes soi-disant amis. Ils voulaient la bourse de l'université pour eux-mêmes. Ils m'ont fait virer par le coach. »

Loumis sentit un élan de sympathie pour son élève, mais il ne savait pas encore à quel point cette trahison allait affecter Leonard. « C'est une accusation grave, Leonard. As-tu des preuves ? »

Leonard secoua la tête, des larmes coulant sur ses joues. « Non. Ils ont tout planifié et maintenant mes chances d'être accepté là-bas est réduite à zéro ! »

Loumis, incapable de faire grand-chose à ce moment-là, tenta de réconforter Leonard, sans savoir que cette conversation allait planter les graines d'une vengeance dévastatrice.

Quelques mois après le suicide de Leonard, Loumis se retrouva envahi par la culpabilité et la colère et sa mort injuste réclamait vengeance. C'est alors qu'il découvrit la lettre de suicide de Léonard dans son casier de lycée, où il décrivait en détail la trahison de Lucas et Théo organisé par Clarice.

Loumis passa des nuits blanches à lire ces pages, chaque mot attisant davantage sa haine. Un soir, alors qu'il se préparait à mettre en œuvre son plan de vengeance, il reçut une visite inattendue. Un homme, vêtu de noir et masqué, se présenta à sa porte. Loumis se méfia, mais l'inconnu proposa une alliance. Cet homme mystérieux partageait sa haine pour les élèves d'Hamilton High et avait ses propres raisons de vouloir les voir souffrir.

Le deuxième tueur, encore anonyme, observait Loumis avec un sourire derrière son masque. « Nous avons un objectif commun, Loumis. Ensemble, nous pouvons faire payer ceux qui nous ont trahis. »

Loumis accepta l'alliance, leur partenariat devenant le catalyseur d'une série de meurtres brutaux et calculés. Le plan était simple : semer la terreur et la mort parmi ceux qui avaient contribué à la chute de Leonard.

Le deuxième tueur resta dans l'ombre, agissant discrètement, tandis que Loumis devenait le visage visible de leur vengeance. Ensemble, ils orchestrèrent chaque meurtre, chaque acte de terreur, comme une danse macabre soigneusement chorégraphiée.

Loumis se plongea dans la fabrication des masques, utilisant ses compétences pour créer des déguisements effrayants. Les masques d'alpaga qu'il confectionna étaient une représentation de l'innocence perdue de Leonard et de la rage qui bouillonnait en lui.

Il passait des nuits à fabriquer les masques d'alpaga dans le sous-sol de son appartement. Chaque masque était un chef-d'œuvre de terreur, conçu pour dissimuler l'identité des tueurs et inspirer une peur primitive. Il utilisait des matériaux robustes et des techniques de moulage avancées pour s'assurer que les masques soient aussi intimidants que possible.

Le processus était cathartique pour Loumis, chaque coup de pinceau et chaque ajustement de forme renforçant sa résolution. Il imaginait les visages terrifiés de ses futures victimes, le son de leurs cris résonnant dans son esprit.

De retour au présent, alors que le lycée continuait de brûler, Clarice et les autres survivants savaient que leur temps était compté. Ils devaient trouver un moyen de sortir avant que le feu ne les consume tous. Leurs espoirs étaient minces, mais ils n'abandonnaient pas.

Elle était déterminée à mettre fin au massacre, menait les survivants à travers les couloirs enfumés du lycée. Elle se rappelait les moments passés avec Lucas, sa déclaration d'amour, et la promesse de survie qu'ils s'étaient faite. La mort brutale de Lucas et la révélation de Loumis avaient ravivé sa rage et sa détermination.

Loumis Thornfield était mort, mais l'autre tueur rôdait encore dans l'ombre, attendant le moment parfait pour frapper à nouveau.

Sofia, les yeux rouges de larmes, se rappela soudainement une sortie dans le sous-sol, une issue qu'elle et Antoine utilisaient régulièrement pour sécher les cours. Elle se précipita vers Clarice, essuyant ses larmes.

« Clarice, il y a une sortie dans le sous-sol ! Antoine et moi l'utilisions pour sécher les cours. On peut s'en sortir par là ! »

Clarice hocha la tête, déterminée. « On peut tester. Mais Maxime a disparu, je ne le retrouve pas, je dois le trouver avant de partir. »

James et Annie se chargèrent de conduire les élèves vers la fameuse sortie. Théo, encore inconscient, était porté par d'autres élèves sur un brancard fabriqué à la hâte. La situation était critique, et chaque minute comptait.

Clarice, après s'être assurée que le groupe se dirigeait vers le sous-sol, partit à la recherche de Maxime. Les couloirs du lycée étaient remplis de fumée et de cris, la chaleur intense des flammes rendant la respiration difficile.

Sofia jetait des regards anxieux autour d'elle, s'assurant que tout le monde suivait. La peur et le désespoir se lisaient sur tous les visages, mais l'espoir d'une sortie les poussait à avancer.

Dans un recoin sombre du lycée, l'autre tueur observait la scène avec une satisfaction sadique. Il savait que son temps était compté, mais il comptait bien faire le plus de dégâts possible avant que l'aube ne se lève.

« On y est presque, » murmura Sofia, les larmes aux yeux.

James, toujours vigilant, se tourna vers Annie. « On doit se dépêcher. Théo a besoin d'un médecin, et vite. »

Annie hocha la tête, déterminée. « On va s'en sortir. Pour Lucas, pour Antoine, Alisson et pour tous ceux qu'on a perdus. On doit le faire. »

Les survivants se regroupèrent, leurs regards reflétant une résolution commune. L'aube approchait, et avec elle, la possibilité de mettre fin à ce cauchemar. Mais avant cela, ils devaient affronter leur ennemi, l'autre tueur masqué, et survivre à une nuit qui semblait interminable.

Alpaca : Last Prom Où les histoires vivent. Découvrez maintenant