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Les yeux de Gabriel fixèrent le bras du plus jeune. Jordan prit sa veste et essaya de l'enfiler.

- Non. Cette veste ne sera pas remise tant que vous ne serez pas soigné Bardella. dit-il d'un ton autoritaire.

Bardella fut choqué par la réaction de son rival mais ne dit rien et posa sa veste sur le lavabo. Gabriel vint doucement vers Jordan et prit son bras.

- Je peux ? dit-il d'une douceur pure.

Jordan observa les mains de Gabriel sur la manche de sa chemise. Il leva les yeux vers le visage du plus vieux.

- Bien sûr. dit-il simplement

Gabriel leva la manche de la chemise puis il ouvrit la bouche légèrement, choqué de ce qu'il voyait. Un bras remplit de brûlures, des brûlures de cigarettes, elles étaient toutes différentes.

Il ne posa aucune question et prit dans son sac sa trousse de secours. Il avait l'habitude d'en avoir une dans son sac de travail en cas d'urgence. Il sortit du désinfectant et des compresses, prit le bras de Jordan puis le regarda dans les yeux.

- Si vous avez mal, n'hésitez pas a me le signaler, compris ? dit-il doucement.

- Compris.

Gabriel, suite au mot de Jordan, passa doucement la compresse imbibée de désinfectant sur les cicatrices ensanglantées. Jordan observa le plus vieux, son air sérieux mais très adouci l'impressionna. Une larme coula sur sa joue à cause de la douleur. Le premier ministre le remarqua puis l'essuya avec son pouce. Il était face à un ange.

Gabriel enroula le bras de Jordan d'un bandage.

- J'ai finis. Dit-il en souriant.

Puis il rangea tout et se dirigea vers la porte des toilettes. Il prit la poignée mais il sentit quelque chose l'envelopper, une chaleur. Il leva les yeux et tomba sur Jordan entrain de le câliner d'une manière si douce. Il avait sa tête posée sur l'épaule du plus vieux, ses bras enroulant son ventre.

- Merci monsieur Attal. dit-il en chuchotant.

Gabriel sentit ses joues se chauffer, son cœur battait la chamade.

- Monsieur Bardella ? dit- il perturbé

- Taisez vous, je vous en supplie.

Jordan avait besoin d'attention, d'affection. Il avait besoin de contact physique. Son âme si détruite, si sombre avait toujours cette once de lumière. Il respira doucement de satisfaction, cela faisait si longtemps que le jeune homme n'avait pas été apaisé. Il caressa doucement les cheveux du premier ministre.

Ils restèrent comme ça pendant quelques minutes, Jordan se détacha du plus vieux doucement et il sourit.

- Je vous remercie Monsieur Attal.

- Pas de problème Monsieur Bardella. Il sourit et partit des toilettes en laissant seul son rival.

Jordan se regarda dans le miroir. Il vit un sourire sur ses lèvres et ses joues légèrement roses.

- Fais chier.

Gabriel Attal rejoignit Emanuel Macron. Emmanuel l'aperçu puis leva un sourcil en regardant sa montre. Ça faisait 30 minutes que Gabriel était partit.

- Tu étais bien long Gabriel, ça va ? dit-il d'un ton inquiet.

- Oui, oui Emmanuel tout va bien ne t'inquiète pas.

Il regarda d'un coup une personne qu'il reconnaissait, il ouvrit les yeux choqué. Macron le remarqua immédiatement. Il posa une main sur l'épaule de Gabriel puis le secoua légèrement.

- Gabriel ça va ? Tu m'entends ?

Gabriel n'entendait plus rien, son regard était figé, figé sur la personne qui l'avait détruite. Stéphane Séjourné, l'homme de ses cauchemars, l'homme qu'il avait mis en liste noir, l'homme qui avait brisé son cœur.

L'homme qu'il détestait le plus.

Emmanuel remarqua les mains tremblantes de Gabriel, il essaya de voir ce qui avait pu le mettre dans cet état soudainement. Il croisa le regard de la raison de sa chute, il comprit vite. Il ne voulait pas le laisser dans cette impasse étouffante.

- Gabriel on part. dit-il sérieusement

Gabriel entendit les mots de son mentor. Il tourna la tête vers lui, désemparé par ce qu'il avait pu apercevoir.

- On ne peut pas, la réunion reprend dans 5 minutes. dit-il avec la voix tremblotante.

- Ta santé avant le travail Gabriel.

Il lui prit le poignet doucement puis se leva avec Gabriel.

Emmanuel savait, il savait à quel point cette homme l'avait détruit. Il ne voulait plus voir Gabriel dans ses pires retranchements. Il tenait à lui et l'appel de sa séparation lui avait brisé le cœur.

Il le savait, Gabriel était un ange tombé du ciel.
**
Il se servit un verre de vin rouge puis se détendît avec sa femme Brigitte, sa bien aimée. Il reçu d'un coup un appel, il se leva et aperçu le numéro de son premier ministre affiché sur l'écran.

Emmanuel fut choqué, il savait très bien que Gabriel n'appelait personne au soir. Emmanuel répondit rapidement.

Il entendit les pleurs de son collègue, des pleurs qui lui brisèrent le cœur.

- Gabriel ! Gabriel répond moi qu'est-ce qui se passe ? dit-il inquiet.

- Emmanuel.. il m'a trompé. Il m'a fait la misère Emmanuel. Je suis désolé, je suis le problème de tout le monde.

Emmanuel écarquilla les yeux. il fut choqué par l'annonce mais il était surtout choqué par les excuses de Gabriel.

- Gabriel, c'est pas à toi de t'excuser. Tu as été parfait jusqu'au bout avec Stéphane, le problème c'est pas toi. C'est bien lui et ça le restera.

Emmanuel attendit les réponses de son premier ministre mais il ne parla pas, c'était trop dur. Il préférait pleurer.
**
ils arrivèrent enfin dehors, ils marchèrent loin de ce lieu. Comment cela était possible ? Comment Stéphane revenait après six mois d'absence au travail ?

Il avait disparu depuis la séparation avec Gabrie. Il était partit loin de lui, car Emmanuel l'avait clairement menacé. Emmanuel s'est toujours promis de protéger son premier ministre. Il n'avait jamais vu une personne comme Gabriel.

Il n'avait jamais vu une personne aussi gentille dans ce monde cruel et sans cœur. Gabriel n'était pas qu'un simple premier ministre, c'était comme un petit frère, un frère qu'il devait protéger un maximum des grands méchants loups qu'étaient les êtres humains.

Il jeta un petit coup d'œil sur l'homme prêt a exploser à côté de lui. Emmanuel s'arrêta puis s'approcha de lui. Il le prit dans ses bras et entendit Gabriel fondre en larmes. Il avait mal au coeur, mais il ne le montrait pas. Gabriel avait besoin de son soutien, c'est tout ce qu'il voyait.

- Tout va bien Gabriel, tu es en sécurité. Je suis là maintenant, je ne te lâcherai pas. dit-il d'un ton limite paternel.
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VOILÀ POUR LE CHAPITRE 4 !!

Le chapitre m'a réchauffé le cœur comme jamais 🥹.

Manu mon crush dans ma ff 🫦.

Je remercie bien évidemment bbchougaby pour son aide incroyable et pour la correction 💓.

Bonne soirée à vous 🦋

Notre Amour Face À l'Opposition Où les histoires vivent. Découvrez maintenant