K E S T E L A S - [TERMINÉE]

8. Sans mots, mais je t'aime.

Amira —

Je venais de découvrir la vérité. Louka, mon grand frère. Dans l'une des pires périodes de ma vie chez Oscar, j'essayais d'oublier petit à petit le blond. Je n'avais jamais réussi, ou du moins, je faisais semblant.

Quelques heures s'étaient écoulées après tout ces événements. J'étais retournée dans ma chambre car tout ça pour moi était comme un rêve. Retrouver celui qui j'ai toujours attendu.

- Amira ?

Quelqu'un venait d'entrer et je n'avais toujours pas entendu comme d'habitude à cause de cette foutue ouïe.

- Oui ?

Je me tourne pour faire face à Ewen.

- Je sais que tu aimes bien regarder les étoiles alors je voulais les voir avec toi.

Il essaie de se faire pardonner. Kestelas m'avait embrassé tout à l'heure mais cela ne voulait pas dire que tout était réglé en un claquement de doigt.

- Je veux bien.
- Rejoint moi sur le toit.

Et il était parti.

Ce grand brun pouvait être adorable et à la fois chiant.

J'enfile une veste noire, des bottes chaudes pour ce début de mois de février et monte par la fenêtre de ma chambre sur le haut de la maison.

Ewen était installé alors je fis de même à côté de lui.

- C'est magnifique, tu trouves pas ?
- Oui, extrêmement.
- Je ne parle pas des étoiles.
- De la nuit alors ?

Ma tête était levée vers le haut pour admirer.

- Non, de toi.

Ses mots me fit frémir.

- Je ne suis pas aussi jolie que le ciel étoilé.
- Si ma chérie, tu l'es.
- Je ne le pense même pas.
- Alors ne me crois pas mais dans ma tête, tu es aussi belle que le paysage.
- Que dire de toi alors ?

Je vis du coin de l'œil ses joues légèrement rougis.

- Tu trouveras bien mieux dans la vie que moi.
- Ah oui ? Qui ça ?
- Louka.
- C'est mon frère.

Son visage devient pâle. Il ne s'y attendait absolument pas.

- Quoi ?
- Louka est mon frère.
- Non-
- Si Ewen. Je ne me suis jamais appelé Amira Andyes mais-
- Amira Kestelas.

Un sourire complètement débile se dessine sur mon visage. J'avoue que ça sonnait bien.

- Si tu le souhaites.
- Un jour tu t'appelleras comme ça.
- Tu m'en fais une promesse ?
- Avec plaisir.

Il se mit à sourire aussi.

- Tu sais quand on a couché ensemble-
- Je préfère oublier.

Mon visage joyeux s'enleva petit à petit.

- Mais... pourquoi...
- Amira, j'ai adoré cette nuit d'accord ? Mais si je ne veux pas en parler c'est pour une bonne raison.
- Je ne comprends pas ?
- Tu le comprendras dans les prochains jours.

Mes pensées s'embrouillaient.

- Pourquoi dis-tu ça ?
- J'veux pas en parler.
- Je dois savoir. Ça parle de moi !
- Tu ne seras pas, d'accord !?

C'était de trop, je me lève.

- Non Amira !
- Laisse moi ! Tu ne veux même pas me parler de ce qu'il se passe à propos de moi, nous deux.
- Rassis toi.
- J'suis pas ta chienne.
- De suite ou je tire.