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𝑆𝑎𝑙𝑒𝑚 𝐴𝑙𝑒𝑦𝑘𝑢̀𝑚 ꨄ

Non mais c'est une blague ? C'est tout ce qu'ils ont retenus ?

Moi: rire nerveux votre fille, votre nièce, votre cousine est entrain de vous raconter les dommages que vous lui avez causés mais la seul chose que vous ayez retenue est que Ibrahim était en prison ? Je crois qu'on a réellement plus rien à se dire .

Je ressens une vague de déception et de frustration m'envahir. Ils ne comprendront jamais, pas vraiment. Leurs excuses semblent creuses, leurs regrets vides.

Je me lève lentement du sol, m'éloignant de ma grand-mère pour me tenir droite devant eux, les bras croisés.

Moi : Vous avez bien entendu, oui. Ibrahim était en prison. Et en quelque sorte je l'étais moi aussi , j'étais prisonnière de ses propres actions et des vôtres qui n'ont fais qu'empirer la situation . Pendant que vous vous occupiez de vos barbecues et de vos commérages, moi, j'étais seule, à gérer cette situation, à essayer de rester debout alors que tout le monde autour de moi me tournait le dos. Est-ce que vous savez ce que j'ai du faire pour pas qu'on vous mettent à la rue ? Je me suis battue bec et ongle pour chacun d'entre vous parce que votre orphelin a donner votre maison gratuitement pour pouvoir se sortir de la merde dans laquelle il s'est foutu et qu'est-ce que j'ai eu en retour ?

Je vois les visages s'assombrir, mais je ne m'arrête pas. Je dois leur dire ce que j'ai sur le cœur, même si cela ne changera peut-être rien.

Moi : Et maintenant, vous êtes là, à prétendre vouloir tout réparer ? Vous m'avez laissée tomber quand j'avais le plus besoin de vous. Et aujourd'hui, vous pensez que des mots suffiront ?

Un silence pesant s'installe, et je peux voir la culpabilité dans les yeux de certains. Mais cela ne suffit pas à apaiser la colère en moi.

Moi : Isaïah où papa peut importe , tu étais celui qui m'a toujours appris à ne jamais croire au rumeur et de se faire une opinion sois même. Et toi, plus que les autres, tu m'as fait du mal. Tu étais réellement mon exemple mais bref ça fait rien crois qui et ce que tu veux mais sache que si tu dors encore les yeux fermer dans ta si grande maison c'est grâce à  moi, j'espère que quand tu poseras la tête au sol cette fois-ci tu remercieras Allah t'avoir accorder une fille qui ne t'as pas laissé devenir sdf toi et ta famille.

Il tente de parler, mais je l'interromps.

Moi : Non, je veux rien entendre, je veux pas de vos excuses pas sincère .

Je sens les larmes monter, mais je les retiens. Je ne leur donnerai pas la satisfaction de me voir pleurer.

Moi : Mah et Mama , je sais que vous voulez bien faire. Mais je vous en supplie ne faites rien et quand à vous je vous invite à rentrer chez vous .

Je quitte le salon, laissant derrière moi une pièce remplie de silence et de visages accablés. Je sais que ce que je viens de dire a peut-être brisé un peu plus ce qui restait de ma relation avec eux, mais je devais le faire. Pour moi, pour la Nafy que j'étais, et pour celle que je suis devenue.

Je suis fatiguée de tout garder en moi et de me laisser faire depuis petite, je veux être heureuse sans avoir quoique ce soit a cacher au fond de moi .

Je rentre dans ma chambre et je m'allonge à côté de Naïa qui dormait profondément.

Bon je vais vous passer quelques jours puisqu'il ne s'est rien passer à part que j'essaye de rattraper le temps perdu avec mes frères et sœurs et mes deux mémés ainsi qu'Issam, Moussa et Fatou que je dois voir cet après-midi puisqu'ils m'ont demandés de venir dîner avec eux à la villa, je me suis bien évidemment assuré que leur frère ne soit pas présent avant d'accepter .

𝑁𝑎𝑓𝑖𝑠𝑠𝑎𝑡𝑜𝑢 - 𝑴𝒂𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒄𝒉𝒐𝒊𝒙 [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant