[75]

100 9 1
                                    

𝑆𝑎𝑙𝑒𝑚 𝐴𝑙𝑒𝑦𝑘𝑢̀𝑚 ꨄ



Moi: tu me promets de ne pas me blesser si j'accepte de laisser mon coeur entre tes mains ?

Il me regarde droit dans les yeux, et je peux presque voir les mots se former dans son esprit avant qu'il ne les prononce.

Khalil : J'ai fait des erreurs, des erreurs que je regrette. Mais aujourd'hui, je suis prêt. Je veux qu'on construise quelque chose de vrai, quelque chose qui durera. Je sais que ça ne sera pas facile, mais je suis prêt à faire ce qu'il faut, pour être l'homme dont tu as besoin.

Il prend ma main, la serrant doucement, comme pour me rassurer.

Khalil : Tu es la seule qui compte pour moi en dehors de ma famille. Tu as toujours été celle que je voulais, même quand je n'étais pas prêt à l'admettre. Je ne te ferais aucun mal et même si je le voulais, je ne pourrais pas puisque mon cœur ne me le permettrait pas.

Khalil: À la seconde où tu me diras oui sache que j'irai voir ton père pour éviter toute bêtise qu'on risquerait de commettre. Je t'aime Nafissatou, et je suis prêt à te le prouver, chaque jour, si tu me laisses faire.

J'étais de nouveau bouché bée, je ne savais plus quoi dire, il venait de me dire les trois mots et sept lettre que je voulais entendre depuis longtemps.  Mon cœur battait à tout rompre , et un long frisson se répandit en moi à l'entente de ces mots.

Je baissai les yeux un instant, essayant de calmer les tempêtes de pensées qui tourbillonnaient dans mon esprit. Je devais être certaine, prendre le temps de comprendre ce que tout cela signifiait vraiment. Il était prêt à aller voir mon père, un acte lourd de sens dans notre culture et religion . Cela voulait dire qu'il était sérieux, qu'il ne voulait plus jouer, qu'il me considérait vraiment comme celle avec qui il voulait partager sa vie.

Je relevai les yeux vers lui, sentant les larmes poindre aux coins de mes paupières.

Moi: Khalil...

J'avais tant de choses à dire, tant de questions, mais en cet instant, les mots me manquaient. Je voulais lui dire aussi ce que je ressentais mais les mots refusaient de sortir.

Khalil : t'as pas besoin de dire quoi que ce soit , je le sais .

Son regard se fit plus intense, et il s'approche de moi, encore plus proche qu'il ne l'était déjà.

Je sentais mon cœur se libérer . Peut-être que c'était ça, le moment où il fallait lâcher prise, cesser de se battre contre ses propres sentiments. Je serrai sa main en retour, trouvant enfin les mots que j'avais si longtemps refoulés.

Moi: Je te confie mon cœur alors prends en soin .

Il me tenait toujours doucement la main, et penche sa tête légèrement vers moi . La distance entre nous se réduisit à presque rien. Je pouvais sentir son souffle, léger et nerveux, caresser mon visage. Mon cœur battait si fort que j'avais l'impression qu'il allait sortir de ma poitrine. Une chaleur douce, presque rassurante, se répandait en moi, mêlée à un frisson d'anticipation.

Je ne savais pas si c'était le doute ou le désir qui traversait mon esprit, mais je sentais que quelque chose de profond était sur le point de se passer. Le regard de Khalil me transperçait, rempli de promesses silencieuses, et sans que je m'en rende compte, mes yeux se fermèrent.

Et puis, tout doucement, nos lèvres se rencontrèrent. Ce premier contact fut comme une étincelle, douce et électrisante à la fois. Le temps semblait s'étirer indéfiniment alors que je me perdais dans cette sensation nouvelle, dans la douceur de ses lèvres contre les miennes. C'était à la fois délicat et intense, comme si toute l'émotion retenue jusque-là trouvait enfin son expression.

𝑁𝑎𝑓𝑖𝑠𝑠𝑎𝑡𝑜𝑢 - 𝑴𝒂𝒖𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒄𝒉𝒐𝒊𝒙 [2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant