Chapitre 6 - Il était temps, baby ! 🌶️

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TW : Sexualité, scène spicy, BDSM

J'entraîne Hust jusque dans ma chambre.

Ou alors, c'est lui qui m'entraîne ?

Difficile à dire. Hust est un vrai mystère. Il râle constamment, maugrée tout le temps, n'est jamais content (on dirait un français juste avant la cérémonie d'ouverture des jeux olympiques), et il est difficile de savoir ce qu'il pense ou veut. Mais là, cela me paraît plutôt clair. En tout cas, je ne pouvais pas être plus explicite de mon côté.

Il ouvre la porte de ma chambre d'un coup de pied et pénètre à l'intérieur avant de la refermer. Je me laisse tomber sur le lit, l'air aguicheur, et tend mon doigt dans sa direction. Hust reste une seconde à me regarder, comme un jeune premier, ne sachant que faire.

Un doute s'insinue en moi :

— Tu ne l'as jamais fait ? demandé-je.

— Si.

Il croise les bras, sourcils froncés, comme s'il n'appréciait pas l'idée que je doute de ses compétences sexuelles.

— Mais c'était il y a longtemps, lance-t-il sur un ton neutre, en mode « j'm'en fou, mais pas vraiment ».

— Ne t'en fais pas mon chat, c'est comme le vélo, ça ne s'oublie pas.

Je croise mes longues jambes l'une sur l'autre et tend mes quatre bras, la poitrine en avant. Hust hésite une seconde, croise les siens, les décroise. Je me penche en avant, les mains sur les cuisses, puis me laisse tomber sur le lit, comme j'avais l'habitude de le faire quand Valentino me filmait.

Je ne dois pas penser à Valentino. C'est Hust qui est là.

Hust, pas Valentino.

Hust qui me dévore des yeux depuis des années.

Hust qui m'a protégé.

Hust qui m'a aidé à rompre ce contrat, et grâce à qui je suis ici.

Hust...

Ce chat qui ne me fera jamais le moindre mal.

— Hust !

Je me redresse et tend mon doigt vers lui. Enfin, il se décide à bouger et me rejoindre. J'attrape ses bras, le tire contre moi. Son torse se retrouve plaqué contre ma poitrine, je sens son souffle dans le creux de mon cou et tends mes lèvres.

— Embrasse-moi.

Et c'est ce qu'il fait.

D'abord timide, ses baisers se font vite plus empressés, plus fiévreux. Rapidement, nos vêtements sautent. Je lui retire les bretelles de sa salopette, il m'enlève ma jupe, ma chemise et mon tablier. Bientôt, nos corps recouverts de poils et de fourrure se retrouvent nus, allongés l'un sur l'autre. Hust me détaille de ses yeux sévères et ma bouche vient chercher la sienne. Nos langues dansent, mon corps se tend contre le sien. J'ai envie qu'il entre en moi. J'ai envie qu'il me fasse l'amour comme on ne me l'a jamais fait. Sans scénario. Sans que je sache d'avance ce qu'on va me faire, ou ce que je dois dire. J'ai juste envie de prendre du plaisir avec lui.

— Attache-moi, susurré-je à son oreille.

— Et comment ? chuchote-t-il en écho. On est au Paradis ici, pas dans un club masochiste !

Un sourire salace étire mes lèvres. Une star du X comme moi en a dans les cordes, c'est le cas de le dire. Il n'y a peut-être pas de cravache, de menottes ou des sangles ici, mais il reste toujours les bretelles de sa salopette. J'attrape le vêtement abandonné sur le côté et le lui tends. Pendant ce temps, j'agrippe mes jambes encore bottées autour de ses hanches. Sa virilité frappe contre mon entrejambe, cherchant à s'y engouffrer. D'un air d'expert qu'il n'est pas, Hust vient nouer mes poignets et les attache au-dessus du lit. Sa bouche redescend vers la mienne. Il agrippe mes lèvres, plante ses petites dents de chat sur mon menton, puis lèche doucement mon visage. Ça me chatouille et j'éclate de rire.

— Sois bestial, chaton ! T'es trop mignon, là.

— Ta gueule, Angel.

— Ah ! Là c'est mieux. Vas-y, continue mon chat.

— Arrête de m'appeler comme ça.

— D'accord chaton !

— ANGEL !

— Miaouuuuuuuuuu !

Il me mord le nez !

Saloperie de matou !

— Te prends pas pour un tigre, Hust !

— Je me prends pour ce que je veux.

Ses mains agrippent les miennes. Il plaque mes poignets contre les oreillers et commence à parsemer mon visage, mon cou et mes lèvres de baisers, mais aussi de marques de dents. J'aime ça. J'halète. Je soupire. J'ai du mal à respirer. Mon corps n'est qu'un immense brasier. Tout en m'embrassant, Hust laisse l'une de ses mains glisser sur mon torse dénudé. Si j'ai deux mains attachées, deux autres s'occupent de le caresser, descendent dans son dos, caresse ses reins, ses omoplates.

— Écarte les jambes, Angel.

— Avec plaisir, mon cœur.

Je m'exécute. J'ai toujours été bon pour dire « oui ». Je sais faire plaisir ! C'est ma spécialité. J'étais un démon de la tentation. Je suis un ange tentateur. La vie est ainsi faite (la mort aussi). Hust me mordille le cou, tout en s'immisçant en moi. Je pousse un gémissement alors qu'il entre. D'abord doucement, puis plus brutalement.

— Plus fort !

Il accélère. J'accompagne ses mouvements, mon corps se balançant d'avant en arrière. C'est bon, ça faisait si longtemps. Hust s'y prend bien, le con ! Il est même doué. Pourquoi il ne fait pas ça plus souvent ? Pourquoi a-t-il attendu si longtemps ? Pourquoi n'a-t-il pas cédé à mes avances, avant ? Et pourquoi a-t-il fallu que nous attendions une année de chasteté, pour que nos corps, frustrés de désir non assouvis, se trouvent enfin ?

Et soudain, il jouit en moi.

— Je t'aime, Angel.

Je gémis. Une seconde plus tard, ses doigts se frayent un passage entre mes cuisses et il termine de me faire plaisir. Je crie à mon tour et me déverse entre ses mains. Hust revient m'embrasser. Mes bras s'agrippent à lui et je me mets à rire. Ou plutôt, à pleurer. C'est un mélange des deux. Un truc bizarre qui consume mon corps et me secoue.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

Hust retire une mèche blanche de mon visage et plonge son regard dans le mien. Il est mignon, tout inquiet. Je reviens lui voler un baiser.

— Tu as dit que tu m'aimais, soufflé-je.

— Je n'ai jamais dit ça.

Et pourtant, je l'ai bien entendu. J'affiche mon plus beau sourire et le regarde d'un air attendri. Je m'apprête à le lui dire à mon tour – parce que c'est vrai, je l'aime ce chat tout grognon -, quand un éclat de verre, suivi d'un bruit sourd, nous fait tourner la tête d'un même mouvement.

— T'as entendu ?

— Oh, oui !

— ANGEL ! HUST ! OU ÊTES-VOUS BANDE DE PETITS ENC...

La porte s'ouvre sur Adam.

Oups !

Je crois qu'il est légèrement énervé.

Hazbin Hôtel : Angel & Hust fêtent l'Oktoberfest au ParadisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant