Chapitre 5 - Projet clandestin

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TW : Drogue, Addiction jeux, sexualité

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Alastor m'a offert du cannabis.

Une jolie petite plante, toute verte, que je vais pouvoir entretenir et faire pousser discrètement pendant que les anges auront le dos tourné. Je suis sûr que je peux réaliser une belle culture et qu'ils n'y verront que du feu. Si ça se trouve, je pourrai même en glisser dans nos pâtisseries pour faire des spaces-cakes. Après tout, il n'est pas indiqué dans le règlement que c'est interdit, personne n'a encore dû essayer.

— Regarde !

Hust me montre son paquet de cartes. À première vue, il n'y a rien de dangereux, il s'agit d'un jeu de sept famille représentant des figures angéliques et démoniaques. Mais une seconde plus tard, Hust me révèle que derrière chaque carte se cache des numéros, liés à des combinaisons utilisables au poker.

— T'es partant si j'ouvre un casino clandestin ? demande-t-il dans un chuchotement.

— Uniquement si je peux fumer et boire autre chose que du sirop de sureau.

Je n'en peux plus du sureau.

Le sourire de Hust se fait encore plus grand. Il tend sa patte de chat toute poilue.

— Marché conclu.

Nous tapons dans nos mains l'une de l'autre, heureux. J'avale une gorgée de ma bière, soulagé à l'idée que mes amis démons aient réuni à me redonner foi en l'avenir. Hust et moi allons transformer notre salon de thé en bar clandestin. Je suis sûr que de nombreux anges ne rêvent que de cela. Il faudra juste éviter de nous faire repérer, mais le salon de thé nous servira de couverture.

— Au fait, Angel...

Les yeux de Hust rencontrent les miens. Il est très élégant ce soir, habillé de sa culotte de peau bavaroise et de son petit chapeau à plume. Un nœud papillon est venu parfaire sa tenue. Il s'accoude contre le comptoir et me dévisage. J'attends qu'il poursuive.

— T'es canon, ce soir.

Il tourne la tête sur le côté, l'air de rien. Hust fait souvent ça : il me jette un compliment, puis fait genre « Je m'en fous ». Mais je ne sais pas dupe. Je sais reconnaître quand je plais à une créature.

— T'es canon, toi aussi.

Je lui offre un clin d'œil et avale une nouvelle gorgée de bière avant de me remettre à fumée. Puis, je me penche sur le comptoir, aguicheur. J'aime séduire, j'ai ça dans le sang.

— Valentino n'est plus là, lui rappelé-je.

— Pourquoi tu partes de ton ex, maintenant ?

Je hausse les épaules. Parce qu'il me manque, d'une certaine façon. Je suis un drogué, addict à ce serpent venimeux. Ça fait longtemps que je n'ai pas goûté à son poison, je devrais en être désintoxiqué. Pourtant, chaque fois que je repense à nous deux, dans un lit, j'éprouve le désir ardent de retrouver son corps. Ce n'est pas lui qui me manque, c'est plutôt l'assurance qu'il me conférait quand il me jetait au milieu de ses chiens.

Oui, c'est tordu, je sais.

— Laisse tomber, marmonné-je. J'suis qu'une merde, de toute façon...

— Angel...

La main de Hust se pose sur mon épaule. Il fronce ses sourcils, me regarde sévèrement, mais je sens briller quelque chose au fond de ses iris. Je soupire :

— C'est juste que ça fait longtemps.

— Longtemps que quoi ?

— Bah, tu sais...

Il fronce encore plus fort ses sourcils. Je ne vais quand même pas lui faire un dessin, si ?

— Longtemps que je suis libre.

— Ouais, et... ?

Faut-il vraiment tout lui expliquer ? Hust ne comprend pas les subtilités du corps, ni du langage. J'ai pourtant envoyé de nombreux signaux, explicites comme implicites. Même quand je lui dis « Ça ne te dirait pas de t'envoyer en l'air ? », il ne pige pas que je m'adresse à lui.

Je n'ai donc pas d'autre choix que de me lever, m'avancer, et d'aller glisser un doigt sous son manteau. Il recule et son dos heurte le comptoir. Mon joint entre les doigts, je tire une taff, puis avance ma cigarette vers ses lèvres. Il me repousse. Il n'aime pas la drogue, je le sais. Je reprends donc une bouffée, puis glisse ma langue contre son oreille.

— Tu me fais vachement envie, tu sais...

Avec cette culotte de peau, cet air je-m'en-foutiste et sa bière dans la main, il me rend fou.

— Arrête ça, Angel ! On est au Paradis, là !

— Je crois que cela n'a pas l'air de déranger les anges.

Pour preuve, je pointe du doigt deux chérubins en train de s'envoyer en l'air avec Sir Pentious et deux œufs, de l'autre côté du salon. Hust affiche une moue perplexe, puis se reprend aussitôt.

— Mouais... Pas faux...

— Alors...

Mon doigt glisse sur sa joue.

— Alors quoi ? me lance-t-il.

— Mon chat, puisqu'il faut tout t'expliquer, je vais être clair, d'accord ? Mais je te préviens, je ne le dirais qu'une seule fois, alors tu as intérêt à te décider.

Je me penche un peu plus vers son oreille, tout en collant mon corps contre le sien. Ma cuisse glisse entre ses jambes, pressant son entrejambe que je sens durcir.

— J'ai envie que tu me baises, attaché de préférence, et si tu ne te dépêches pas de me satisfaire, je demande à l'un des œufs de Sir Pentious de le faire...

Je recule, un grand sourire aux lèvres. Hust ouvre grand la bouche, pantois.

— Aux œufs ? répète-t-il. T'es taré, Angel !

— Je peux toujours aller voir, Alastor, si tu préfères, il paraît qu'il...

Sa main s'agrippe à la mienne.

La seconde d'après, il me fait taire d'un baiser.

Il était temps... 

Hazbin Hôtel : Angel & Hust fêtent l'Oktoberfest au ParadisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant