behind their masks (réécriture)

Chapitre 38

Jenna
Jenna ouvrit brusquement les yeux, son cœur battant à un rythme effréné. La sensation était encore là, imprimée dans sa peau comme une brûlure invisible. Ce n'était pas un rêve ordinaire. Ce n'était pas un rêve du tout.

Elle passa une main tremblante sur son front, essayant de se raccrocher à la réalité. Pourtant, les images étaient nettes, trop précises pour n'être qu'une invention de son esprit. La pièce sombre, l'odeur du bois humide, cette présence oppressante. Et puis... lui.

Rafe.

Son regard hanté, ses mains crispées, la tension dans sa voix quand il l'avait appelée. Ils s'étaient trouvés là, ensemble, piégés dans le même cauchemar. Comme s'ils partageaient un fil invisible, un lien qu'elle refusait d'admettre mais qui s'imposait à elle, encore et encore.

Jenna se redressa dans son lit, serrant les draps entre ses doigts. Ce n'était pas la première fois qu'elle rêvait de lui, mais cette fois... c'était différent. Trop réel. Trop synchronisé.

Elle jeta un coup d'œil à son téléphone. Une heure du matin. Un message non lu.

Rafe : Toi aussi, hein ?

Son souffle se coupa. Il savait.

Elle hésita avant de répondre, les doigts suspendus au-dessus de l'écran. Lui dire quoi ? Qu'elle avait senti sa peur comme si c'était la sienne ? Qu'elle avait entendu son souffle saccadé résonner dans ses propres poumons ?

Elle éteignit son téléphone sans répondre, mais le doute s'était déjà infiltré dans son esprit.

Pourquoi avaient-ils rêvé de la même chose ?

Et surtout... qu'est-ce que ça voulait dire ?

La nuit pesait sur ses épaules comme un poids invisible. Jenna ouvrit les yeux, son souffle court, ses draps en désordre autour d'elle. Son cœur battait à un rythme désordonné, martelant contre sa poitrine comme s'il cherchait à lui rappeler ce qu'elle venait de vivre.

Un rêve.

Non.

Un cauchemar.

Mais ce n'était pas comme les autres. Ce n'était pas un simple tour de son imagination, pas un de ces rêves incohérents qui disparaissent dès qu'on ouvre les yeux. Non, celui-ci était gravé en elle, comme une cicatrice fraîche.

Elle se redressa lentement, passant une main tremblante dans ses cheveux. L'obscurité de sa chambre ne lui offrait aucun répit. L'étrange sensation qui lui collait à la peau refusait de disparaître. C'était encore là. L'image de cet endroit, de cette pièce plongée dans l'ombre, l'odeur du bois humide, la sensation d'oppression...

Et lui.

Rafe.

Elle le revoyait, juste devant elle, le regard voilé par une tension qu'elle ne comprenait pas. Son visage était marqué par quelque chose de brut, de sincère. Un sentiment qu'elle ne lui avait jamais vu exprimer à voix haute.

Ce rêve n'était pas qu'un rêve.

Elle le savait.

Elle attrapa son téléphone sur sa table de nuit, les doigts crispés autour de l'appareil. L'écran s'illumina, agressant ses pupilles encore embuées de sommeil.

1:04 AM – Un message non lu

Rafe : Toi aussi, hein ?

Son souffle se coupa.

Elle relut les mots plusieurs fois, incapable de détacher son regard du message. Une vague glaciale lui traversa la colonne vertébrale.

Il savait.