behind their masks (réécriture)

Chapitres 18

Jenna

Jenna était furieuse, ses mains tremblaient de rage après la confrontation avec Rafe. Les mots qu'il lui avait lancés tournaient encore dans sa tête, comme des éclats de verre brisé, ne cessant de la piquer, de la blesser. Comment avait-il osé la traiter de la sorte, alors qu'il était celui qui l'avait laissée dans les ténèbres pendant si longtemps ? Mais il ne semblait pas comprendre. Et peut-être qu'il ne comprendrait jamais.

Elle tourna le dos à Rafe, prête à quitter la pièce, à fuir cette situation qu'elle n'avait pas demandée. Mais à peine eut-elle fait un pas vers la porte qu'un bruit sourd se fit entendre derrière elle. Une silhouette se dessina dans l'ombre – Rafe, encore une fois, déterminé à ne pas la laisser s'échapper.

— Jenna, dit-il d'une voix grave, tu crois que tu peux juste t'en aller après m'avoir humilié comme ça ?

Elle se figea. Le ton dans sa voix n'avait rien de rassurant. Il était d'un calme glacial, mais elle pouvait sentir la tension dans chaque mot. Le silence qui suivit ne faisait qu'amplifier l'angoisse qui se nouait dans sa gorge.

— Tu veux savoir ce qui arrive à ceux qui manquent de respect au chef ? demanda-t-il, ses yeux plongés dans les siens avec une intensité inquiétante.

Jenna tourna lentement la tête vers lui, les bras croisés, une expression défiant sur le visage.

— Tu penses vraiment que je vais avoir peur de toi, Rafe ? Ou de ton chef de mafia ?

Un ricanement froid s'échappa des lèvres de Rafe.

— Tu devrais, répondit-il, sa voix basse et menaçante. Tu es tombée sur un terrain dangereux, Jenna. Et tu vas payer le prix pour ton insolence.

Avant qu'elle n'ait pu réagir, il s'avança d'un pas et, d'un geste brusque, lança quelque chose sur le sol devant elle. Un grand saut de peinture, encore plein, son couvercle jeté de côté, une explosion de couleurs vives éclaboussant le sol.

Jenna se recula instinctivement, ses yeux se posant sur le saut, mais Rafe ne la laissa pas partir. Il s'empara de son bras avec une force inattendue et la tira en arrière, vers le saut de peinture. Son regard perça le sien, implacable.

— Tu vas m'écouter, Jenna, dit-il, une lueur menaçante dans les yeux. Tu vas te mettre à genoux et tu vas prendre tes responsabilités pour avoir bafoué l'honneur de notre famille.

La douleur de son emprise sur son bras lui fit mal, mais ce n'était rien comparé à l'humiliation qui s'abattait sur elle. Elle lutta pour se libérer, mais il ne la lâcha pas.

— Tu crois qu'en me menaçant, tu vas me faire peur ?! Jenna hurla, furieuse. Tu veux que je me mette à genoux, comme une simple soumise, pour me faire pardonner ?! C'est de toi que je devrais m'éloigner, Rafe, pas de moi-même !

Il haussait les épaules, un rictus narquois se dessinant sur son visage.

— Tant que tu restes dans ce monde, tu feras ce qu'on te dit, Jenna. Et c'est toi qui m'as poussée à ça.

D'un geste autoritaire, il la força à se pencher en avant, au-dessus du saut de peinture. Les couleurs vives se mélangeaient, des éclaboussures de rouge, de bleu, de jaune, créant un chaos artistique. Elle détestait cette scène. D'un coup, elle se sentit comme une victime, piégée dans le filet de ses propres erreurs et de ses faiblesses.

— Rafe... je te déteste, dit-elle entre ses dents, chaque mot était une affirmation de son dégoût.

— Tu vas apprendre à me respecter, répondit-il, fermement. Sinon, tu ne comprendras jamais.