Chapitres 20

34 6 0
                                    

Rafe
Au cartel Brown..

Rafe se sentit soudainement pris dans un tourbillon de souvenirs et d'émotions qu'il n'arrivait pas à comprendre. Le rêve avait été trop réel, trop intense pour qu'il puisse simplement l'ignorer. Il s'était retrouvé à l'endroit où il avait toujours tenté de fuir : le regard de Jenna, son expression de défi et de douleur. Dans son rêve, elle lui parlait, mais les mots qu'elle prononçait étaient étouffés par le bruit sourd de son propre cœur battant trop vite.

Ses yeux s'ouvrirent brutalement, et il se redressa en sursaut, respirant fort, une sueur froide perlant sur son front. Son cœur battait la chamade, encore marqué par la vision de ce moment irréel. Il avait toujours cru que les rêves étaient simplement des reflets de ce que l'on ressentait en plein jour, mais celui-ci semblait être bien plus que ça. C'était comme si l'univers entier voulait lui faire comprendre quelque chose qu'il refusait de voir.

Il tourna lentement la tête et aperçut son bras gauche replié sur l'accoudoir du canapé où il s'était endormi. C'est alors qu'il remarqua la silhouette sombre près de lui. Un autre mafieux, l'un de ses hommes de main, était là, dans l'ombre, observant sans un mot. Cela ne le surprit pas. Ils étaient toujours là, prêts à réagir à n'importe quel moment. Mais ce qui le troubla, c'était la pensée que, même dans le monde de la mafia, tout ce qu'il avait vu dans son rêve semblait... irréel.

Il se passa une main sur le visage, tentant d'éclaircir ses idées, avant de croiser le regard du mafieux. L'homme était là, impassible, ses bras croisés, attendant visiblement qu'il réagisse. Rafe se redressa davantage, se frottant les tempes, comme s'il voulait se débarrasser de cette douleur persistante dans sa tête.

— Tu t'es bien endormi, hein ? dit l'homme d'un ton calme, presque moqueur.

Rafe n'eut pas le courage de sourire. Il n'était pas d'humeur pour ce genre de remarques.

— Qu'est-ce que tu veux ? répondit-il d'une voix rauque, sa frustration toujours palpable.

— On dirait que tu as l'air perdu, mon chef. Un rêve ?

Rafe haussa un sourcil. Il n'était pas quelqu'un qui se laissait facilement troubler par des hallucinations ou des songes, mais là, il avait la sensation de ne pas savoir où il en était.

— C'était... un rêve étrange, dit-il finalement, sa voix hésitant un instant. Jenna. Elle était..

Rafe se massa le visage, se pinçant l'arête du nez pour essayer d'échapper à la pression croissante dans ses tempes. Il se sentait comme un étranger dans son propre corps. Le rêve qu'il venait de faire, l'image de Jenna, ces gestes de colère et de frustration qui l'avaient traversé, tout cela ne cessait de tourmenter son esprit. Il savait que les rêves étaient souvent des reflets de ce qu'on vivait, mais celui-ci semblait presque plus réel que tout ce qu'il avait pu connaître ces derniers mois.

— Alors, tu veux en parler ? La voix du mafieux résonna dans la pièce sombre. Il était là, aussi silencieux qu'un prédateur attendant sa proie, ses bras croisés, son regard impassible.

Rafe se tourna lentement vers lui, les yeux brouillés par le malaise.

— De quoi tu parles ? répondit-il sèchement, une note d'agacement dans sa voix.

— Le rêve. Il a l'air de t'avoir secoué. Ça doit avoir un sens. L'homme lâcha un léger rire. Pas souvent qu'on voit le grand Rafe dans cet état, non ?

Rafe serra les dents. Ce n'était pas le genre de discussion qu'il avait l'habitude d'avoir avec ses hommes. Ce n'était pas son genre de se confier. Mais il se sentait presque obligé de répondre. "

behind their masks (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant