behind their masks (réécriture)

Chapitres 16

Jenna

L'après-midi était calme, et Jenna profitait du silence qui régnait dans la rue. Il faisait encore assez chaud, mais l'air frais de la fin de journée apportait une touche de soulagement. Elle sortit dans le jardin, se dirigeant vers les poubelles derrière la maison. Le soleil déclinait lentement, projetant des ombres longues sur le sol. Un moment simple, banal, qu'elle avait vécu des milliers de fois. Rien ne pouvait l'alerter sur ce qui allait se passer.

Mais cette journée, apparemment ordinaire, allait prendre un tournant qu'elle n'aurait jamais imaginé.

À peine avait-elle posé le sac de poubelle dans le conteneur que Jenna sentit un frisson parcourir son échine. Elle se retourna brusquement, une sensation étrange l'envahissant. Les rues étaient normalement désertes à cette heure, mais aujourd'hui, une voiture noire, vitres teintées, s'était arrêtée en face de chez elle. Elle n'y prêta pas plus d'attention au début, mais au fur et à mesure que ses yeux se posaient sur la silhouette de la voiture, un malaise s'installait.

Puis, la portière s'ouvrit. Un homme en sortit rapidement. Il portait un costume noir, élégant, et des lunettes de soleil. Jenna ne le connaissait pas. Tout en se dirigeant vers elle, il semblait parfaitement calme, presque trop calme. L'homme s'arrêta à quelques mètres d'elle et la fixa. Ses yeux cachés derrière des lunettes sombres, mais quelque chose dans son regard la fit frissonner.

— Vous êtes Jenna Montgomery, n'est-ce pas? Sa voix était grave, teintée d'une langue étrangère qu'elle ne reconnaissait pas tout de suite.

Elle hocha la tête, confuse, mais déjà un doute inquiétant s'installait dans son esprit. Elle voulait tourner les talons, mais deux autres hommes sortirent de la voiture, l'entourant en silence. Leur présence imposait une lourde pression. L'un d'eux se dirigea vers le coffre et en sortit une corde. Une panique froide se saisit d'elle, mais avant qu'elle n'ait pu réagir, l'homme qui s'était approché d'elle attrapa fermement son bras.

— Du calme, Jenna. dit-il en italien. Reste calme et tout ira bien.

Son cœur battait à tout rompre. Une vague de terreur s'empara d'elle, mais elle était figée. Il n'y avait aucun doute maintenant : elle était dans une situation bien plus grave qu'elle ne l'aurait imaginé.

Ils la poussèrent sans ménagement vers la voiture, et, bien qu'elle tente de se défendre, son bras était maintenu trop fermement pour qu'elle puisse échapper à leur emprise. Un autre homme ouvrit la porte arrière de la voiture, et, sans un mot, ils la poussèrent à l'intérieur. L'atmosphère à l'intérieur était oppressante, pleine d'une lourde tension, comme si chaque seconde pouvait être la dernière avant qu'elle ne perde définitivement le contrôle.

La porte se ferma derrière elle dans un bruit sourd.

Elle se retrouva accroupie sur la banquette arrière, l'espace trop exigu, la peur grandissant à chaque instant. Ils montèrent en voiture et, sans échanger un mot, démarraient brusquement, l'emportant loin de la maison, dans un silence qui n'avait rien d'apaisant.

— Ne crie pas, ordonna l'homme qui semblait être le chef. Il lui jeta un regard glacial, toujours en italien. Si tu veux que tout se passe bien, reste calme.

Jenna sentait la panique monter en elle. Son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression que tout le véhicule l'entendait. Ils filèrent à grande vitesse à travers la ville, prenant des virages serrés et contournant des rues désertes, comme s'ils étaient déjà bien préparés pour ce qui allait suivre. Elle était dans la voiture avec des inconnus, et pourtant, tout semblait déjà écrit.

Elle attendit un moment, tentant de rassembler ses esprits. La peur, néanmoins, restait omniprésente, insidieuse, se frayant un chemin dans sa gorge. Mais Jenna n'était pas du genre à se laisser abattre, et ses instincts de survie se réveillèrent. Elle n'allait pas se laisser faire sans se battre.