Chapitre 12

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Quand j'émerge, la première chose à laquelle je pense, c'est mon mal de tête. Puis je me souviens qu'on était sur l'île. J'ouvre les yeux et je vois que je suis dans une chambre, en y regardant mieux ça ressemble plus à une cabine. Et je sens que ça tangue. En me redressant, je grogne de douleur en posant ma main sur mon crâne. La porte s'ouvre mais je n'y fais pas attention, trop concentrée sur mon mal de tête.

... : Tiens, ça soulagera ton mal de crâne.

Cette voix...je me lève du lit d'un seul coup, mais trop vite car je manque de tomber mais un bras autour de ma taille me maintient debout. Je reprends mes esprits et regarde mon kidnappeur.

Moi : Harry...

Il esquisse un sourire.

Harry : Alors tu ne m'as pas oubliée ?
Moi : Non, je pense souvent à toi.
Harry : Moi aussi je pense à toi.

J'eus un petit sourire et soudain je me rappelle que je viens d'être enlevée. Je me dégage de ses bras.

Moi : Tu m'as assommée et kidnappée.
Harry : En fait, on voulait Ben mais tu étais là et ce n'est pas moi qui t'ait assommée sinon j'aurais été plus délicat.
Moi : C'est trop d'honneur.
Harry : Ton sarcasme finira par te tuer.

Je réalise autre chose.

Moi : Où est Ben ?
Harry : Sur le pont, avec Uma et les autres pirates.
Moi : Emmène moi jusqu'à lui.
Harry : Livia, tu n'es pas en sécurité sur ce bateau, ni sur l'île tout court.
Moi : Ben est mon meilleur ami et mon roi.
Harry : C'est bientôt la nuit, essaye de dormir, je te laisse ma cabine.

Il commence à partir.

Moi : Alors reste avec moi.

Il se retourne vers moi.

Moi : Sinon, je trouverais le moyen de sortir de cette cabine rejoindre Ben.
Harry : Très bien.

Je lui souris et au final, on s'assoit tout les deux sur le lit.

Harry : Je t'ai vue à la télé, avec les journalistes.
Moi : Ah oui ?
Harry : Oui, j'ai vue toutes tes interviews et j'ai particulièrement aimé ton intervention hier matin quand tu as gelé le micro d'une des journalistes.
Moi : Ce sont des harpies ces journalistes, toujours à l'assaut du moindre scoop. Je les déteste.
Harry : Tes pouvoirs sont impressionnants.
Moi : J'ai eu un entraînement très intense quand j'étais enfant, ma mère craignait que je ne blesse quelqu'un, comme elle l'a fait avec tante Anna.
Harry : Et maintenant ?
Moi : Je les contrôle très bien, le problème est que je ne m'en sers presque jamais, c'est interdit de se servir de la magie au sein de l'école.
Harry : C'est dommage, tu pourrais faire tellement de choses avec, de belles choses.

Je souris.

Moi : Tu sais, je suis contente de te revoir, même si c'est dans ce genre de circonstances.
Harry : J'espérais que tu reviendrais.
Moi : Je n'en ai pas eu le temps avant.
Harry : A cause de tes responsabilités ? J'ai regardé le couronnement du roi. J'ai vu ton ascension.

Je fis un petit sourire. Dans un an je serais reine et je ne sais même pas si je serais à la hauteur pour assurer tous ces rôles à la fois.

Harry : Qu'est ce qu'il y a ? Tu as l'air...triste.
Moi : Je ne suis pas triste, je suis inquiète.
Harry : Pourquoi cela ?
Moi : A mes 18ans, je serais couronnée reine d'Arendelle, je resterais aussi la conseillère royale du roi et je suis déjà débordée de travail maintenant, alors qu'est ce que ce sera à ce moment là.
Harry : Tes amis, ils seront là pour t'aider.
Moi : Je vois ce que ça a donné avec Mal, elle a eut tellement de pression qu'elle a préféré revenir sur l'île.
Harry : Tu sais, on n'est pas si mal sur cette île, pas de lois, pas d'obligations.
Moi : Mais tu te fais commander par cette...Uma, qui est-elle d'ailleurs ?
Harry : Uma est la fille d'Ursula, la pire ennemie de Mal, les deux ne faisaient que se disputer étant enfants et adolescentes aussi. Elle est...mon amie.

Je regarde Harry.

Moi : Et moi ? Est ce que tu me considères comme ton amie ?

Il me regarde un instant.

Harry : On ne peut pas être amis, on est dans des camps opposés.
Moi : Et pourtant, on a tous l'air de deux amis qui discutent.
Harry : C'est étrange, je n'ai pas envie de te considérer comme une amie.
Moi : Quoi ? Pourquoi ça ? Une fois cette petite querelle passée, on pourrait l'être.

Je le regarde. Sa phrase me blesse. Il ne veut pas qu'on soit amis, donc pas qu'on se revoie, si on est pas amis, ça veut dire qu'on est quoi ? Ennemis ?

Harry : Livia, calme toi, je veux dire, si on avait été dans le même camp, j'aurais aimé qu'on soit plus que ça.

Mon cœur se met à tambouriner très fort dans ma poitrine, si fort que j'ai peur qu'il en sorte. Mon corps réagit bizarrement, je ne me comprends plus, d'habitude je suis celle qui suis allergique à ce genre de sentiments. Mais un sourire idiot apparaît sur mon visage.

Moi : Je...tu...

Pourquoi j'arrive plus à parler ? Je sens mes joues chauffer alors je cache mon visage avec mes mains. J'entends le brun rigoler.

Moi : Ça se fait pas de dire des trucs pareils.
Harry : Ne sois pas si gênée.

Je me calme et relève la tête vers lui. Je dois être toujours aussi rouge.

Moi : Je...j'aurais beaucoup aimé aussi tu sais.

Il me regarde avec un petit sourire en coin.

Harry : Alors est ce que je peux t'embrasser au moins une fois ?
Moi : M'embra...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il pose sa main sur ma joue et ensuite ses lèvres sur les miennes. Instinctivement, je ferme les yeux et réponds à son baiser et posant ma main sur son torse. Après cela, je me suis endormie, ma tête posée sur son épaule.

Princesse d'Arendelle // Harry Crochet //Où les histoires vivent. Découvrez maintenant