(prologue)

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L'ILLUSION
???

                                                                                 ꧁⪨𝑨𝒎𝒆𝒍𝒊𝒂⪩꧂

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La salle de fête dans laquelle je me situais était constituée d'une ambiance de l'époque, très classique. Elle faisait une bonne dizaine de mètres de haut avec plusieurs peintures sur le plafond ainsi que de grandes arches, associées avec de longs rideaux. De multiples tables rondes blanches - une bonne vingtaine - étaient disposées dans cette grande pièce. Sur ces tables, je pouvais observer de nombreux couverts et de verres à vin, très bien dressés. Sans oublier les bouquets de fleurs blanches qui donnaient une touche de verdure à cet endroit dénué de couleurs vives et joviales.

Nous sommes arrivés depuis maintenant quelques heures, la musique et l'ambiance étaient toujours festives et ambiançantes. Nous riions, dansions et partagions des histoires à propos de leurs matchs de football - passés ou à venir - et de nos rêves futurs. Certains parlaient de leur vie de famille et d'autres racontaient des blagues amusantes qui nous faisaient éclater de rire.

Après plusieurs longues minutes, à discuter avec l'équipe madrilène -principalement les français-, j'entreprenais de leur demander où se trouvait le milieu de terrain français, qui s'est excusé quelque temps avant, pour partir.

- Quelqu'un a vu Aurélien ? leur demandais-je me levant de ma chaise et en regardant autour de moi d'un oeil concerné.

- Près du bar, je l'ai aperçu en train de parler à une fille. Eduardo levait un sourcil vers moi et remarquait l'expression soudaine de nervosité dans mes yeux.

De manière méfiante, je permettais de jeter un rapide coup d'œil vers le bar et voyais Aurélien parler à une belle blonde en robe argentée.

Les deux riaient ensemble - comme deux personnes qui se connaissaient depuis toujours - et la blonde avait sa main sur son biceps foncé posée d'une manière aguicheuse.

Alors qu'en général, c'était nous deux dans cette position.

Au même moment, comme s'il sentait mon regard sur sa personne, celui-ci levait les yeux et établissait un contact visuel avec moi, voit l'air attristé et peiné sur mon visage.

- Mia ? Eduardo remarquait comment ma posture droite habituelle tombait immédiatement.

- Excusez-moi une minute.

Voyant mon air paniqué, Ferland marchait rapidement vers la table alors qu'il était en train de commander de l'eau plate tandis que Eduardo se levait de sa chaise, prêts à m'emboîter le pas. Kylian savait qu'ils voulaient me suivre alors il levait ses mains pour les placer devant ses coéquipiers en guise d'empêchement et de barricade.

- Donnez-leur quelque minutes. Ils iront bien. J'en suis persuadé.

Je gardais la tête basse, évitant le contact visuel avec les personnes environnantes, et me dirigeais rapidement vers le hall de la salle. Aurélien m'avait vu partir en trombe alors il s'était immédiatement excusé auprès de la blonde - qui le regardait mal - et s'était lancé à ma poursuite.

Je marchais le plus vite possible jusqu'à la porte d'entrée, ignorant ainsi mes yeux se noyer de larmes, déçue d'avoir penser avoir une quelconque chance avec le joueur de l'équipe de France.

Je repensais à Aurélien. Mais surtout, la discussion que j'ai entretenue avec le milieu de terrain madrilène de vingt-et-un ans :« Il t'aime vraiment, ça crève les yeux, il n'y a que toi pour ne pas le voir ». Aujourd'hui, cela a montré que même un joueur de classe mondiale pouvait se tromper.

Je me sentais idiote d'avoir nourri de faux espoirs, comme si mes propres sentiments n'avaient pas de valeur. Pourtant, chaque fois qu'il s'approchait, mon cœur s'emballait , et je ne pouvais m'empêcher d'y croire.

En le voyant se rapprocher de plus en plus de moi, je prenais la décision de me diriger immédiatement vers l'escalier rouge qui menait à un balcon avec une des plus belle vue de Madrid.

J'avais besoin de quelque chose pour me distraire de cette déception.

Je jetais un coup d'œil derrière moi et je voyais Aurélien apparaître à la porte.

- Amélia, attends, criait-il, sans se soucier du fait que d'autres personnes dans le hall le regardaient maintenant.

Je l'ignorais et montais rapidement les escaliers.

Face à la tête de mule que j'étais, il laissait échapper un soupir bruyant que j'entendais de là où j'étais et prenait la peine de me suivre dans les marches.

- Mia, s'il te plaît.

- Pas maintenant, Aurélien ! s'exclamais-je en essayant de courir plus vite dans les escaliers.

Malheureusement pour moi, il était plus rapide. Le temps que j'atteignis la porte menant au balcon, il était juste derrière moi.

Je posais mes avants bras contre la balustrade froide, ignorant à quel point il faisait nuit et frais à cause de la légère brise. Les étoiles brillaient faiblement, comme des souvenirs lointains.

En regardant la ville en contrebas, je voyais les lumières qui scintillaient, mais elles ne me réchauffaient pas, au contraire.

J'entendis quelques pas derrière moi mais je refusais de me retourner. Le silence est pesant, et je ressens un vide, comme si quelque chose me manquait.

- Mia-

- C'est une garce. Une sale garce blonde.

Aurélien retenait un petit rire face à mes paroles soudaines.

Il poussait un soupir en s'approchant de moi mais je tournais la tête vers la gauche pour ne pas lui faire face à cause de mes joues mouillées et rouges.

- Amélia, tu sais que je ne l'aime pas et que je ne la veux pas. Elle est venue vers moi et a directement flirté avec moi.

Face à ses aveux, je levais mes épaules, signe d'indifférence.

Le français plaçait son doigt sous mon menton, me faisant tourner la tête vers lui afin de me forcer à le regarder.

- Les choses sont très différentes depuis quelque temps, n'est-ce pas ?

- Et je déteste ça. Je déteste tellement ça ! affirmais-je avec frustration, me redressant. Je déteste ça. Je déteste que les choses soient si différentes entre nous. Je déteste le fait que notre couple n'est pas seulement fictif. Et je déteste-

- Amélia.

- Ouais ? le questionné-je, avec étonnement, à bout de souffle.

- Ferme-la.

Avant que je ne puisse m'en rendre compte, Aurélien me prenait ma joue rougie dans sa main. Posant son autre main sur ma taille, il m'attirait dans un baiser fièvreux.

Je restais figée pendant une seconde sous le choc de son action soudaine. Lorsque je réalisais ce qui était en train de se dérouler, j'enroulais mes bras autour de son cou et je me laissais aller au baiser tant attendu.

Après ce qui nous a semblé durer une éternité, nous nous étions finalement éloignés tous les deux, complètement essoufflés, un sourire béa sur chacune de nos lèvres.

Nos yeux marron foncé qui contenaient autrefois un soupçon de frustration ne montrent plus que du bonheur.

L'ILLUSIONOù les histoires vivent. Découvrez maintenant